8ème ? 9ème ? 10ème ? 11ème ? alors là bravo… je ne sais plus compter… The Prestige est bien le dixième album de ILLDISPOSED en quinze ans de carrière. Les danois reviennent donc 2 ans après le controversé Burn Me Wicked dont les éléments électroniques n’avaient pas eu l’effet escompté. Avec ce dixième opus, ces amateurs de musique brutale reviennent aux sources d’un Death Metal classique.
Pour permettre la sortie de cet album, le groupe a quitté (été viré ??) de Roadrunner et se retrouve chez AFM Records, un nouveau guitariste est arrivé : Franz Hellboss (ex-DOMINIUS et VOLBEAT).
Bénéficiant d’une production béton, le groupe a tout les atouts pour remplir les objectifs qu’il s’est fixé : renouer avec son récent passé en oubliant ses erreurs ou égarements. Malheureusement, je ne sais pas si le choix de la cover aura un effet positif, car personnellement, je ne trouve pas ce crâne tombant de je-ne-sais-où très convaincant.
Autant le dire tout de suite, The Prestige n’est pas du calibre d’un Submit ou n’a pas la hargne des débuts comme pouvait l’avoir Four Depressive Season. Bien que cet obus soit assez brutal, ce qui marque tout de suite est que l’ensemble sonne groovy. Pourtant le son est très massif avec une puissance assez dévastatrice qui ne se concentre que sur l’essentiel. On sent bien que le groupe a gommé ses égarements électroniques pour se concentrer sur des riffs pachydermiques qui assaillent l’album de la première à la dernière minute.
Contrairement aux apparences, cet album est placé sous le signe de la mélodie, mais pas n’importe laquelle : de la mélodie toujours brutale, renforcée par quelques soli, rares mais efficace, qui font de « The Tension » ou « Working Class Zero » des titres incontournables de cet opus. Pourtant ces 40 minutes sont rudes, la section rythmique écrasante, le chant grave et abrasif : les danois sont de retour dans ce qu’ils exécutent le mieux : le Death Metal sans aucun artifice. Ok il y a quelques clins d’œil au Thrash qui plaisent tout particulièrement au groupe, comme sur la très speed « ... Your Devoted Slave », mais ce n’est qu’en très rares occasions sur un The Prestige qui finalement porte bien son nom pour le dixième album du groupe.