TIME HAS COME (de) - White Fuzz (2008)
Label : Regain Records / Underclass
Sortie du Scud : 22 mai 2008
Pays : Allemagne
Genre : Mathcore
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 40 Mins
TIME HAS COME est un groupe allemand qui concours cette année pour le titre de chanson le plus long. Un exemple ? « ...And No Matter How Fast You Try To Run - You Are Always Moving In Slow Motion ». Qui dit mieux ? (oui, je sais, « mieux », ah ah ah). Mais sinon, TIME HAS COME, c’est quoi ? White Fuzz est leur premier album et cela officie dans un univers complexe, barré, difficile d’accès et qui possède encore une bonne marge de progression. Comme il faut bien ranger leur musique quelque part, on pourrait la qualifier de Mathcore. Mais ce sont plutôt des univers qui se mélangent, de manière plus ou moins brutale. Grind, Death, Hardcore, tout ceci qui, dans les mains d’une Maïté experte, donne une bouillie qu’il faut prendre du temps à apprivoiser.
D’un autre côté, les membres du groupe ne mentent pas sur la marchandise. Dés « Keep Your Tongue From Evil », on est mis dans le bain. Un bain acide, virulent, parfois prenant, mais toujours sanglant. TIME HAS COME ne fait pas dans la dentelle et la musique brutale est agrémentée par un chant le plus souvent hurlé ou aux consonances plaintives. J’avoue que le chant m’a hérissé le poil au plus haut point, même s’il est maîtrisé. On passe ainsi d’une intonation à une autre sans aucune difficulté. Mais bon, question de goût, j’aurai préféré un truc qui venait plus des entrailles.
Comme tout bon groupe typé Math, TIME HAS COME n’échappe pas à la règle de vouloir caser le plus de riffs différents possibles dans un laps de temps toujours plus court. Même si beaucoup de plans sont sympas, voire plus, on a toujours le même problème, à savoir un morceau alambiqué mais sans réel univers. Il n’est pas simple de composer un morceau structurellement difficile tout en lui allouant une âme profonde. TIME HAS COME n’y arrive pas encore. Du moins, pas sur les morceaux où le chant intervient. Sur « Elevator To Prypiat », c’est un peu mieux, même si on n’est plus dans le même registre. Le ton est plus jazzy/bluesy avec des incursions de folie pure par moment. De même, sur « The White Fuzz », qui clôt l’album, le ton est plus serein et on se permet de se poser un peu, comme pour ne pas briser totalement l’auditeur. Enfin, jusqu’à l’anéantissement du morceau. Bien sûr, on ne peut parler de cet album sans évoquer la grande maîtrise technique des musiciens. Certains passages feront un peu penser à de la branlette de manche (je ne vous dirais pas lequel), comme sur « Keep Your Tongue From Evil », mais ce sont ces passages qui permettent d’aérer les morceaux qui ressembleraient un peu trop à de gros pavés sinon. Par contre, on peut regretter le son de caisse claire. On ne l’entend presque pas sur les passages brutaux ! Et c’est bien dommage, parce que la partition de batterie est vraiment bonne.
White Fuzz est donc un album destiné à ceux qui sont capables d’assimiler des morceaux ultra complexes et qui supportent les chants hurlés qui donnent envie de se prendre une valda. Les autres, circulez, y a rien à voir.
Ajouté : Jeudi 19 Juin 2008 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Time Has Come Website Hits: 10537
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