TACKLEBERRY (FRA) - Opa Bastille à Paris (11/04/13)
Groupes Présents au concert : YET (FRA), CAPTAIN AMERICANO (FRA), TACKLEBERRY (FRA)
Date du Concert : jeudi 11 avril 2013
Lieu du Concert : Opa Bastille (Paris, France)
En mission sur Paris pollué, dans le cadre de la lutte anti-blanchiment, avec mon acolyte LOL, non alcoolique, on décide d’aller sniffer du côté de l’Opa Bastille. Une fois la réunion d’initiés en délits de toute sorte terminée, on décide de prendre la poudre d’escampette au plus vite, alléchés par l’affiche, c’est de la bonne ce soir, 100% français, mais pas une raison pour arborer la vareuse rayée petit bateau d’Arnaud Montebourg. On pénètre dans l’antre du ghetto Metal. Ce soir, noir c’est noir, lumières tamisées, projecteurs inquisiteurs à défaut de sunlights sous les tropiques.
Sur la scène, YET, duo de Pop/Alternatif avec Lucie au chant, batterie, et Anthony, chant et guitare. Configuration atypique qui suscite une curiosité dans le public. Légèreté, évanescence dans l’interprétation soulignée par la présence de foulards, de tissus vaporeux accrochés sur la guitare, sur le kit batterie. YET reprend les titres rodés sur la tournée qui les a menés de l’Angleterre à l’Allemagne avec « Irma », « Mabel », « Silence Radio » ce dernier illustrant parfaitement le côté polyphonie à deux voix du combo. Le duo nous fait prendre la route de Paris-Damas, titre de leur EP, titre teinté de beaucoup de sensibilité. Quelques petits réglages techniques seront nécessaires pour valoriser et donner le relief attendu de la partie chant. La prestation est très marquée 90’s, les influences WHITE STRIPES, PIXIES sont évidentes. Je trouve aussi qu’un titre de RADIOHEAD leur colle bien à la peau, c’est « Planet Telex ». Une reprise à faire, pourquoi pas ! Anthony sur scène a décidemment une positive attitude, sautant comme un cabri à l’arrivée du printemps, le bonheur est dans le pré, assurément. La prestation se terminera par un léger coup de baguette cristallin de Lucie sur la cymbale, dernière petite note d’élégance pour ponctuer le set.
Vous trouverez sur notre site, l’interview accordée par Lucie Mousset de YET.
Anthony fait le trait d’union avec CAPTAIN AMERICANO, il a troqué sa guitare pour les claviers, il a troqué aussi sa cravate fashion pour un nœud papillon qui ne demande qu’à faire de l’effet. CAPTAIN AMERICANO, un quartet de Rock brut avec quelques injections psychédéliques, le tout à dose mortelle. Attention, batteur fou furieux, une frappe pour attaque nucléaire, une expression tchernobylée sur le visage, masqué au début du set en Spiderman, dont il revêt le costume. Le guitariste chilien Luis Zschoche fait naître de nouvelles compos rock labellisées CAPTAIN AMERICANO sur les cendres de son ancien groupe TRAKTO. Musicien éclectique qui jongle entre des participations au sein de KNK, électro-rock et aussi folk via DON PIANO. Le combo est en forme ce soir, il va enchaîner 12 morceaux. Quelques notes de charleston pour lancer « Last Time » et « Zombie Bandits Surfing » … le titre « Hell No » pour se mettre le public dans la poche, les pintes alentour se font plus nombreuses, et se vident. Le clavier d’Anthony sur la fin de « Pimp » annonce l’enchainement avec « Honneymood ». Belle démonstration de Stoner, Punk et de Rock pour un groupe fait pour la scène. De la musique à consommer sur place, chaud, très chaud.
TACKLEBERRY va nous faire passer les douze coups de minuit. Pour ce combo, prenez un shaker, y mettre quelques centilitres de NU-TOPIC, avec un zeste d’ARAFAT, et servir le tout sous un SOLEIL VERT, ça vous fait un cocktail parfait, le TACKLEBERRY, la recette est de 2012, trop récent pour être interdit de commercialisation par le Ministère de la Santé. Ce soir, ce n’est pas du cinéma, mais l’ombre de David Graf va planer dans son rôle de Tackleberry de Police Academy, tête brûlée et psychopathe. Des titres comme « Kicking », « Defenceless », « Avalon » et « Liberty » vont nous être proposés. Les deux guitaristes coincés sur le côté gauche de la scène témoignent d’une maîtrise technique évidente, ils se baladent. Le front-man a un charisme certain, il est pris par le texte, immergé dans les sentiments, son implication dans l’interprétation est entière. Mais ce trop-plein de concentration a besoin d’exploser, et la scène de l’Opa Bastille paraît bien étroite pour contenir l’énergie du chanteur. La prestation du combo est riche de la diversité des univers de chacun, le Stoner flirte avec le Grunge et le hardcore, donnant du relief et de la diversité au set. Le batteur tatoué n’épargnera pas non plus ses baguettes, quand je vous disais que la soirée était placée sous le signe de l’énergie ce n’était pas un euphémisme.
Ajouté : Samedi 20 Avril 2013 Live Reporteur : Le Patriarche Score : Lien en relation: Tackleberry website Hits: 14017
|