SWORN (no) - The Alleviation (2007)
Label : Twilight Vertrieb / Season Of Mist
Sortie du Scud : 20 juillet 2007
Pays : Norvège
Genre : Black Metal Mélodique
Type : Album
Playtime : 7 Titres - 34 Mins
Définitivement soudé aux alentours de 2005, SWORN est un quintet qui nous arrive de Norvège, sombre contrée enneigée, bla bla bla. On connaît la chanson. Il est d’ailleurs remarquable de constater qu’aujourd’hui, la seule provenance d’un combo suffit à établir un niveau d’attente. La Norvège, ça pullule de génies sur le déclin donc forcément, SWORN devra en être les dignes héritiers sous peine de tomber dans la fosse à purin. Alors quel cursus adopter afin de sortir de cette étape en un seul morceau ? La réponse est simple, pour faire psychologue, on fait des études en psychologie. Pour faire bromatologue, on fait des études en bromatologie. Et pour faire comme nos récents ancêtres (WINDIR pour exemple le plus flagrant), on s’abreuve de leur vécu jusqu'à plus soif. De ce côté, SWORN semble au bord du coma éthylique tant ce CD semble noyé sous les inspirations qui ont éclairées bien des carrières auparavant.
Et pourtant, les jeunots proposent un The Alleviation suggestif même si trop peu substantiel. 7 pistes pour 34 minutes, c’est un menu bien trop diététique pour l’amateur de bonne chair que je suis. Heureusement, les norvégiens parviennent à compenser le manque de calories par un son juteux à défaut d’être fade. Difficilement identifiable, ils ne proposent pas de Black Metal à proprement parler mais plutôt un Metal extrême et fort mélodique par-dessus le marché. Une combinaison ingénieuse sur le papier mais impersonnelle en travaux pratiques. SWORN se contente de mettre son archétype musical dans le mixer, d’ajouter une touche d’Heavy et une once de brutalité avant d’appuyer généreusement sur « ON ». Il est désespérant de voir qu’il en sort une bouillie uniforme et malvenue à l’heure du repas. La rondelle possède quand même des forts jolis atouts brillamment repartis. Un au début, un au milieu et un à la fin. La première complainte (« Alleviation ») est, on s’en rendra compte par la suite, la seule à osciller rythmiquement vers un penchant clairement malsain. Par ailleurs, SWORN case au milieu de son full-lenght une passade instrumentale au violon. « Oh, c’est de toute beauté » comme dirait ce bon vieux Saccomano sur une transversale lumineuse d’un encramponné hypertrophié de l’« Ohème ». Et paradoxalement, c’est lors des dernières minutes que l’on découvre la plus réussie et une des plus longues compositions, « The Beauty Of My Funeral ». Contrairement à ses homologues de 3 minutes, cette réplique de 7 tours de trotteuse n’ennuie pas un seul instant et rassure un tant soit peu sur le niveau des musiciens.
Au final, j’ai beaucoup de regrets que les scandinaves n’aient pas pris de temps de peaufiner leur travail, de se lancer à la recherche du détail qui devient déclic. Une sortie négligée malgré d’évidentes capacités. On remet ça ?
Ajouté : Mardi 08 Juillet 2008 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Sworn Website Hits: 9713
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