A THOUSAND KNIVES OF FIRE…Pff, et encore un nom de groupe à rallonge…Parfois c’est à se demander ce qui se passe dans la tête des mecs au moment de donner un patronyme à leur groupe. Et voilà donc un énième combo au nom non mémorisable. Le genre de groupe à vouloir se faire remarquer grâce à son nom tant leur musique peut sembler médiocre. Bref, passons pour cette fois, espérons au moins que leur musique nous interpellera.
A THOUSAND KNIVES OF FIRE (on croirait le titre d’un film d’arts martiaux chinois) est un quintet de Southern Metal / Rock originaire du New Jersey. Issu des cendres du groupe HALFWAY TO GONE, on retrouve encore en place aux manettes le leader Lee Stuart (guitares, chant) et son ami de longue date le batteur Bob Pantella (RAGING SLAB, MONSTER MAGNET).
Ce quintette allumé prêche les bonnes valeurs du Stoner Rock. C’est une intention louable, mais il n’y a pas que l’intention qui compte. C’est le résultat qui prime. De la sorte, ATKOF distille de bons morceaux typés Southern Rock comme sur l’intéressante «Nothing In Life’s For Free» qui présente de belles caractéristiques. L’enchaînement avec le titre « Last Train to Scornsville» et son final à l’harmonica, tout en lourdeur cette fois ci, est indéniablement réussi. Après un début timide sur les premiers quatre titres qui ne présageaient rien de bon, ATKOF se montre plus vigoureux et plus téméraire. On retiendra également le dernier morceau, toujours soutenu d’un harmonica qui participe à la rythmique : «The Day After» soit un des morceaux les plus fringants de l’opus.
Mais une question se pose : comment se fait-il qu’ATKOF ne parvienne pas à enchaîner les bons titres comme à enchaîner les bons dribbles ? Par exemple, deux morceaux instrumentaux, «Thanks For Negeven» et «Hold Your Nose» s’escortent coup sur coup ? Peut être bien pour combler le manque d’imagination. Au final, on s’ennuie plus qu’autre chose. De plus, ajoutons à cela une front cover bien moche aux couleurs fadasses qui ne donnent pas vraiment envie de s’y intéresser. Ce n’est pas une réussite. De l’amateurisme de bas étage.
Ce n’est effectivement pas le meilleur album de Stoner de l’année cependant ces cinq Américains ont quelques petites idées qu’ils ont traduites en musique. Dommage, mais le prêche de ces charlatans ne prend pas, faudra se débrouiller autrement pour espérer convertir les foules de brebis égarées les garçons. S’il y a un train à prendre pour la réussite, ce ne sera pas encore pour tout de suite…