THUNDER (uk) - Danny Bowes et Luke Morley (Déc-2014)
THUNDER est un gang qui nous vient de la perfide Albion et s'est formé en 1989 ! 27 ans de bons et loyaux services avec comme seul étendard : un Hard Rock Bluesy de grande classe très British ! Et quand on sait que le duo Luke Morley et Danny Bowes avait déjà derrière eux une longue expérience au sein de TERRAPLANE (l'ancêtre de THUNDER), on ne peut qu'être admiratif devant ce long parcours au service du Rock'n'roll dû a une passion indéfectible. Unis pour le meilleur et pour le pire, ils ont su faire de THUNDER un groupe sur lequel il faut compter et qui a su s'imposer au fil des années comme une valeur sure. Leur parcours à démarrer d'une façon exceptionnel qui ferait fantasmer n'importe quel combo de nos jours. Imaginer une formation qui signe sur une maison de disque internationale (EMI) dès leur premier opus Backstreet Symphony produit par Andy Taylor de surcroit un must qui semble venu d'une autre galaxie ! Le combo enchainera les albums et les tournées s'offrant le luxe d'ouvrir pour des monstres sacrés comme BON JOVI, DEF LEPPARD ou encore WHITESNAKE. Malgré leurs efforts et la qualité de leurs prestations, le succès ne sera pas vraiment au rendez-vous excepté en Angleterre ou la formation squattera les charts de nombreuses fois ! Ils enchaineront par une multitude d'opus et de live tous d'excellente facture qui a fait la joie d'un cercle de fans indéfectibles. Après plusieurs séparations une en 2002 et une autre en 2009 permettant à Luke et Danny de poursuivre une carrière solo, nos britishs ont décidé une fois de plus de remettre le couvert et nous reviennent avec Wonder Days redoutable opus dans un style reconnaissable instantanément ! Il faut dire que THUNDER n'a jamais succombé aux modes musicales et est toujours resté fidèles a ses racines. Pour en savoir un peu plus sur ce nouveau come-back, votre serviteur a passé au gril les deux membres fondateurs de THUNDER, Danny Bowes et Luke Morley ! Une histoire qui débute en 1975 sur les bancs de l'école et qui a permis à deux kids de se retrouver sur les plus prestigieuses scènes européennes ! Petit retour en arrière avec deux musiciens sympathiques, bourrés d'humour et franchement heureux de venir défendre leur petit dernier à Paris. Magnéto les gars, c'est à vous !
Line-up : Danny Bowes (chant), Luke Morley (guitare), Ben Matthews (guitare et claviers), Chris Childs (basse), Gary "Harry" James (batterie)
Discographie : Backstreet Symphony (1990), Laughting On Judgement Day (1992), Behind Closed Doors (1995), The Thrill Of It All (1996), Giving The Game Away (1999), Shooting At The Sun (2003), The Mgnificent Seven (2005), Robert Johnson's Tombstone (2006), Bang! (2008), Wonders Days (2015)
Traduction / Retranscription : Laurent Machabanski
Metal-Impact. Bonjour à tous les deux. Vous êtes passé dans une émission TV hier. Comment était ce show ?
Danny Bowes. C'était super et agréable en plus. Il y avait des gens intéressés et qui posent vraiment les bonnes questions. Ils savent de quoi ils parlent. Ça change tout.
MI. Te souviens-tu de ton dernier passage TV en France ?
Dany. C'était quelque part mais je ne me souviens pas de l'endroit. L'interview n'a jamais eu lieu à cause du vent qui a cassé l'antenne de télévision. Ça a fait beaucoup de bruit dans le studio. Donc l'interview était terminée et foutue.
MI. Quel souvenir gardes-tu de ton dernier concert en France en mars 2007 à la Boule noire ?
Dany. C'était petit et compact. Pas beaucoup de monde. Il y avait des gens impliqués et très bruyants. Ce fut un bon concert.
MI. Vous avez beaucoup joué en France, notamment en première partie d'EXTREME en tant qu'invité spécial au Zénith en 1992. Comment c'était ?
Dany. La tournée fut fantastique. En plus, il y avait MIDNIGHT OIL qui avait sorti un gros tube. C'était notre première tournée européenne et nous sommes allés partout dans toute l'Europe. Nous avons adoré.
MI. Ce soir-là vous avez fait la fête avec Lars Ulrich. C'est une histoire vraie ?
Dany. C'est vrai. METALLICA était là en même temps que nous ce jour-là. Nous les avions vus à Bercy la veille et ils sont venus nous voir le lendemain au Zénith. Puis moi et le bassiste sommes entrés dans la limousine pour aller boire des verres dans différents bars à Paris. Il y avait aussi des gars d'UGLY KID JOE. C'était une vie nocturne désordonnée que nous menions à cette époque.
MI. Vous êtes des amis depuis longtemps avec Lars ?
Dany. Cela va faire dix ans que nous sommes amis. Je l'ai revu à la cérémonie des MTV Awards. Nous nous parlons toujours quand la situation le permet.
MI. Le dernier album "Bang!" est sorti en 2008. Que pensez-vous de cet album six ans après ?
Dany. Oh, Je ne l'ai pas encore écouté ! [Rires] Le truc c'est qu'il y actuellement tellement de musique à écouter et comme on est en studio on ne va pas réécouter les albums sur cd. Je ne me rappelle même plus les chansons qui sont sur Bang! [Rires]
MI. Après cet album, vous avez décidé de vous séparer. Que s'est-il passé ?
Dany. Oui. J'ai décidé de ma propre initiative de créer notre propre label en 2002. J'ai choisi de faire autre chose. Je l'ai dit au groupe et nous avons pris la décision de terminer les concerts et de nous séparer.
MI. Vous avez choisi de faire une tournée d'adieu. Quel souvenir en gardes-tu et pensais-tu que le groupe était vraiment terminé ?
Luke Morley. Oui, absolument. A ce moment-là, le groupe était fini. Nous avons pensé que ce n'était pas juste de dire aux fans que nous faisions un break alors que dans notre esprit tout était fini. Nous n'avions pas l'intention de revenir en tous cas. Ce n'était pas la peine de leur donner de faux espoirs.
MI. Sur cette tournée d'adieu, avez-vous ressenti beaucoup d''émotion ?
Luke. Oui, tous les soirs. C'était très dur et en même temps très bon car tu es capable de dire adieu aux fans. Je crois que c'est ce qu'on pense généralement.
MI. Vous avez donné certains concerts aux côtés de Jon Lord et Glenn Hughes. Peux-tu nous en parler ?
Dany. C'était un show de charité que nous avons donné à Londres qui s'appelle "Shaun Life". Les fonds récoltés servent aux enfants. Nous avons fait quelques shows avec eux. C'était à un de ces shows que Jon Lord et Glenn Hughes se sont joints à nous.
MI. Comment s'était de jouer avec de tels artistes ?
Luke. Jon Lord a été fantastique. Nous avons été très impliqués dans l'organisation. Pour moi, c'était difficile de lui demander de jouer deux chansons comme "Smoke on the Water" ou "Child in Time" à cause de Ritchie Blackmore et il a répondu : "Pas de problème". C'est super d'avoir encore ça en mémoire.
MI. Es-tu allé au spectacle du Royal Albert Hall en hommage à Jon Lord ?
Luke. Oui, nous y sommes allés. Juste pour voir le spectacle. C'était fantastique. Le show était composé en deux parties. La première partie concernait des morceaux orchestraux et la seconde partie était plutôt faite de morceaux rock avec des rocks stars. C'était brillant. Absolument brillant. Une superbe soirée.
MI. Comment est née cette idée d'un "come back" ?
Luke. Nous avons fait une tournée pendant l'été 2013. Nous souhaitions faire les festivals à travers toute l'Europe. Notre agent avait entendu que nous tournions dans des festivals et nous a demandé si on souhaitait faire une tournée avec JOURNEY et WHITESNAKE pour le British Arena Tour. Les répétitions étaient fantastiques. L'audience certains soirs était irrésistible. Nous pouvions sentir l'amour de nos fans, et les gens qui aimaient notre groupe. C'était au-delà de ce que nous espérions. C'est pourquoi on s'est dit qu'il fallait se reformer.
MI. C'est votre dixième album. Dans quel état d'esprit avez-vous composé Wonders Days ?
Luke. C'était plutôt facile car on a rien enregistré depuis six ans. C'est facile de refaire quelque chose que tu as fait il y a longtemps. Cela te donne beaucoup d'énergie. Ce n'était pas un album dur à écrire. Nous avons écrit dix-sept chansons en totalité. Nous avons pris notre temps, puis nous avons enregistré l'opus.
MI. Il y a onze chansons sur Wonders Days, que sont devenus les autres ?
Dany. Les autres chansons seront utilisées pour un autre format. Il y a aussi un EP à venir qui sera offert avec l'album.
MI. La pochette est en noir et blanc, un vieux cliché issus des années 60. C'est vous sur la pochette ?
Luke. Non. Nous nous connaissions avant quand nous avons formé le groupe. Ça fait quatre ans qu'on se connaissait avant de former THUNDER. Mais nous ne connaissions pas les autres membres du groupe à ce stade-là.
MI. C'est la même photo sur votre site web...
Luke. L'idée de l'album vient du fait qu'il y a beaucoup de références aux années 1970. Nous étions des adolescents à cette époque. Quand il a été question de développer le concept de l'album, nous pensions que c'était une bonne idée de créer une ambiance issue des seventies. Faire jouer au ballon des gosses dans la rue, c'est ce que font la plupart des enfants. Il fallait trouver le casting pour les gamins et les fringues, c'était marrant à faire.
MI. Est-ce que tu es nostalgique de cette période ?
Luke. Oui, c'est toute notre adolescence. Il y a eu tellement de créativité et de musiques produites lors de ces années. Tous les grands groupes et musiciens ainsi que tous les grands classiques ont été écrits à cette période. C'était bon d'être adolescent à cette époque. Je crois que la plupart des gens sont nostalgiques de ces périodes.
MI. Comment s'est déroulée votre adolescence
Luke. On a commencé à jouer ensemble à l'école lorsqu'on avait 15 ans. C'était une période très importante.
MI. Quel était votre premier groupe ?
Dany. Notre premier combo s'appelait NUTHIN' FANCY. La raison en est simple car nous n'avions rien d'exceptionnel [Rires] ... En plus c'est vrai ! [Rires]. C'était juste un groupe d'écoliers.
MI. Vous êtes toujours unis et pourtant vous avez commencé jeunes. Comment expliquez-vous cela ?
Dany. Plus très jeune [Rires] ... et même pas très vieux. Je pense que ça marche car nous nous entendons bien. Ça ne pourrait pas fonctionner autrement. Tu dois t'impliquer dans la vie des autres avec ceux avec qui tu travailles pour les bons et mauvais moments de la vie. Sinon ta vie serait triste. Le fait que l'on s'entende bien rend les choses plus faciles. Il y aussi bien sûr le côté professionnel. C'est toujours intéressant de travailler avec des pros qui sont bon là où tu ne l'es pas. C'est pour cela qu'il faut toujours se complimenter les uns des autres.
MI. Wonders Days sonne comme les années 1970, un peu dans l'esprit de LED ZEPPELIN. Ce groupe vous a-t-il influencé ?
Dany. Oui, je me souviens du premier album de LED ZEPPELIN : j'avais 11 ans quand je l'ai découvert. Je l'ai écouté trois ou quatre fois. C'était super. Incroyablement excitant. Magnifique écriture et grand chanteur. C'est du vrai blues et un mélange de tous les genres.
MI. Vous avez enregistré au Rockfield studios...
Luke. C'est un studio très réputé près de Monmouth aux Pays de Galles. Beaucoup de disques grandioses ont été fait dans ce studio depuis les années 1960.
Dany. C'est la plus vieille maison d'enregistrements en Angleterre.
MI. Tu as travaillé avec des producteurs comme Andy Taylor. Quel est le principal avantage d'avoir un grand producteur reconnu ?
Luke. Ils sont plus chers ! [Rires] En fait au travers de toutes ces années tu apprends de tout le monde que ce soit les ingénieurs du son ou les producteurs. Et cela devient ce que tu vas créer car tu prends le meilleur de ce que l'on t'apprend.
Dany. Tu apprends toujours des autres avec qui tu travailles. Pour Andy Taylor, j'ai appris comment servir de la bonne manière des boissons ! [Rires]
MI. Est-ce que "Wonder Days" représente le concept de l'album ?
Luke. Non, excepté "When the Music Plays" qui concerne une période similaire, "Wonder days" est l'histoire d'un adolescent à l'école à Londres qui commence à former un groupe de Rock. "When the music plays" est la comparaison de notre musique d'avant et de maintenant. Malheureusement quand on vieillit, on fait toujours ce genre de comparaison. On se dit que c'était mieux quand on était gamin. C'est un peu un retour en arrière. Retrouver cette innocence d'être un adolescent. La première fois que tu écoutes de la musique il n'y a rien de cynique dans la manière d'appréhender la musique que tu découvres. Des fois c'est dur d'être impartial car il y a tellement de choses sur lesquelles tu as été influencé. Je pense que c'est nécessaire de prendre du recul et de redécouvrir la musique d'une manière innocente.
MI. Est-ce que le business est dangereux pour un artiste ?
Dany. Il y a des gens qui vendent de la musique et il y en a qui font de la musique. Chacun a son travail à faire. Tout le monde devraient comprendre les intérêts de chacune des parties mais aussi laisser faire chacun son travail. C'est la chose la plus importante. Les adolescents sont les consommateurs qui achètent de la musique et font leur choix. Alors nous devons nous assurer que nous faisons de la bonne musique. Ce doit être la meilleure musique avec les meilleurs producteurs pour présenter celle-ci aux jeunes. Si on fait notre boulot, on espère qu'ils viendront à nous.
MI. Est-ce que vous avez réalisé tous vos rêves d'enfance en tant que musiciens ?
Luke. Je n'ai pas couché avec autant de filles suédoises que je l'aurais voulu ! [Rires]
MI. Est-ce que vous allez faire quelque chose pour le 25e anniversaire de THUNDER ?
Dany. Nous venons de terminer notre album et nous ne sommes pas dans cet état d'esprit. En revanche, nous souhaitons que les gens se concentrent sur Wonder Days et pas sur ce que nous avons fait il y a 25 ans.
Luke. Ça fait 25 ans qu'on fait de la musique avec le groupe mais on a rien fait depuis six ans ! [Rires]
MI. Johnny Halliday a fait une reprise de "Dirty Love" en français "Amour facile". Peux-tu me dire dans quelles circonstances ?
Dany. Il a entendu cette chanson à la radio quand il était à Los Angeles. Il nous a dit qu'il l'avait trouvé super et qu'il voulait l'enregistrer. Nous avons eu un diner à Paris avec lui. C'était un peu bizarre car c'était comme manger avec une personne royale. Tout le monde dans le restaurant le prenait un peu de haut. Cela doit être routinier pour lui mais pour nous c'était vraiment étrange.
Luke. En Angleterre certaines personnes le connaissent. Je crois que nous n'avons pas très bien compris qui il était. Jusqu'à ce que l'on comprenne vraiment que c'est en France Johnny c'est comme ELVIS PRESLEY.
Dany. C'est comme si on dinait avec notre reine ! [Rires]
MI. Est-ce que vous êtes resté en contact ?
Dany. Oui. J'ai écouté et j'ai une copie de l'album. Nous avons faits des premières parties avec lui en Suède.
MI. Dans cet album il y a deux reprises de BON JOVI aussi...
Dany. Et Jim Vallance et Richie Sambora ont joués sur les deux morceaux.
MI. Quel sera le futur de THUNDER en termes de tournée européenne ou de tournée française ?
Dany. Oui nous cherchons à faire le plus de festival l'été. Faire le plus d'interview en France pour pouvoir jouer en France. Faire de la promo et venir jouer.
MI. Est-ce que c'est dur de jouer en France ?
Dany. Oui toujours car nous n'avons pas trouvé de label en France qui serait vraiment enthousiaste de nous voir jouer. Mais cette fois le label This Time Around semble vraiment intéressé par notre potentiel. Le fait de faire beaucoup d'interview en ce moment défend notre cause. Nous espérons que cela va nous donner une vraie plateforme pour ce nouvel opus. Nous adorions jouer en France. Nous aimons les femmes, la nourriture, le vin. C'est proche de là où nous habitons.
MI. Quelles sont les différences entre une major comme EPIC et le vôtre ?
Dany. Quand tu es jeune, les grosses compagnies de disques sont prêtes à "pousser le bouton". Ils pensent que tu es la priorité numéro 1 et que tous les labels seront prêts à t'écouter. Parfois le cas se produit ou d'autres fois pas. Quand tu travailles avec un label indépendant il y a beaucoup de volonté et d'enthousiaste au sein de l'entreprise. Tu ne l'as pas toujours. Il y a beaucoup d'espoir dans notre cas. Nous sommes très reconnaissants car on a trouvé un label qui a vraiment aimé le disque et souhaite vraiment nous aider. On a bien travaillé ensemble.
MI. Est-ce que c'est un nouveau départ après Frontiers Records ?
Luke. Oui. Ils ont une approche différente en ce qui concerne les licences au niveau mondial. Avec notre propre label, on ne se pose plus la question tous les jours sur ce que veulent les gens au final. C'est comme ça que tu t'en rends compte au moment de ta décision finale. Il faut avoir un label afin de pouvoir tout vérifier.
Dany. Oui. C'est important d'avoir une équipe autour de toi, une infrastructure déjà établie. Autrement c'est très difficile.
MI. La prochaine étape c'est un bus pour chaque membre de la tournée ?! [Rires]
Dany. Premièrement, c'est trop cher et deuxièmement nous serions trop seuls. Nous aimons être ensemble.
MI. Deux albums après la première séparation de THUNDER, vous ne pouvez pas vous quitter ?
Dany. Quand on se connaît depuis longtemps, c'est facile d'aller et de revenir. C'est facile de le faire si on en a l'envie. Pendant six ans tout le monde a été occupé à faire des choses différentes. C'est une décision sérieuse qu'il faut prendre pour se retrouver. Et l'année dernière on a décidé de franchir le cap. Quand tu écoutes la galette ça parait évident qu'il fallait le faire parce que nous aimions tous écrire ces morceaux.
MI. Tu as écris un message pour le claviériste SMALL FACES ? Tu le connais ?
Dany. Non, je ne le connaissais pas. C'est une personne qui a été importante dans le développement du Rock anglais. ROD STEWART, Ron WOODS. Ils ne sont pas flashy mais ils s'accrochent au Rock. C'est important.
MI. Vous êtes très ouvert à la musique.
Luke. Bien sûr nous sommes toujours intéressé par tout type de musique surtout quand c'est de la bonne musique. Peu importe si c'est produit en Angleterre, une bonne chanson reste une bonne chanson.
Dany. Nous sommes très fiers d'avoir pu assister à des émissions de TV comme Top of the Pops une fois par semaine. A cette époque quand tu zappais tu voyais à la TV dans les années 70s DEEP PURPLE avec "Black Night" DIANA ROSS, T- REX. C'était un mélange incroyable de culture musicale avec des chansons superbes, du vrai rock et tout ça dans la même période.
MI. Est-ce que vous pensez que c'est différent maintenant ?
Dany. C'est différent maintenant à cause d'internet. Il y a beaucoup trop de choses musicales et c'est très dur de trouver des trucs vraiment bien. A l'époque, on avait des charts comme Top of the Pops qu'on découvrait toutes les semaines. Maintenant, il n'y plus rien de comparable. Tu dois chercher la musique par tes propres moyens. Ce n'est pas quelque chose de simple car internet est trop vaste.
Luke. Je crois aussi que c'est une question d'époque. Les gens avaient moins de distractions et moins de choses sur quoi se concentrer. Aujourd'hui, tout le monde a un téléphone portable, un ordinateur, internet, plein de choses pour dépenser son argent. En ces temps-là, sans internet, la télévision était très importante et la radio aussi. Il y avait moins de choses à voir et à faire et plus de place pour la musique. Actuellement, le cadre s'est élargi et c'est beaucoup plus difficile.
MI. Penses-tu que la vidéo est redevenue importante de nos jours avec des sites comme YouTube ?
Luke. Faire des clips vidéo pour la promotion est relativement cher et tu dois vraiment avoir une idée intéressante. Je crois qu'avant MTV les gens devaient utiliser leur imagination. A l'heure des réseaux sociaux, il y a beaucoup trop d'informations pour paraître un peu énigmatique ou mystérieux. Le puriste préfère voir des groupes jouer en live. Prends l'exemple de LED ZEPPELIN : pas de vidéo ou presque et c'est de la superbe musique. Le fait de ne pas pouvoir accéder directement au groupe préserve le mystère. Aujourd'hui, il n'y en a plus. C'est un art différent de faire de la vidéo, car ce n'est pas juste jouer devant la caméra ça a été fait tellement de fois. Il faut faire attention. Nous avons un clip vidéo qui a été tourné sur une de nos dates live au Japon. Je pense que ça c'est bon.
MI. Vous avez joué au Japon devant quinze mille personnes...
Dany. Oui, c'était un festival qui s'appelle "Loud Park". C'était pendant le weekend. C'était important pour nous. Il y avait plein de groupes complètement différents de notre style. Le public n'a pas trop fait de différence. C'était chouette. C'est la première fois qu'on jouait nos nouvelles chansons en public. C'était une bonne expérience pour tester nos titres.
MI. Comment se porte Ben Matthews, votre guitariste ?
Luke. Ben se remet doucement de son traitement. Il va bien. Tout ce que nous savons c'est que son cancer est terminé. Il doit se reposer et récupérer. C'est un long processus qui a des effets secondaires. Et nous espérons le revoir jouer avec nous en mars quand nous ferons notre show en Angleterre.
MI. En 1995, vous étiez en première partie de BON JOVI. Est-ce que cela a été le point culminant de votre carrière ?
Luke. C'était au Wembley Stadium quand on a tapé dans le ballon de football ! [Rires] ... Aussi le festival de Donington en 1990. C'était un grand moment. C'est la première fois que l'on jouait devant 80 000 personnes. Cela change forcément ta carrière en Angleterre. Les shows à l'extérieur sont toujours grandioses.
MI. Qu'est-ce que l'on peut vous souhaiter ?
Luke. Notre souhait est de jouer dans le plus de festivals possibles et n'importe où ailleurs. Peu importe la taille de l'endroit. Nous aimerions faire une grosse tournée européenne seule ou en première partie. Jouer le plus possible.
Dany. Je cherche à jouer dans toutes les salles de Paris !
MI. Merci à vous deux.
Dany. Merci.
Luke. Merci !
Ajouté : Mardi 30 Juin 2015 Intervieweur : The Veteran Outlaw Lien en relation: Thunder Website Hits: 6971
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