ORDER OF NINE (usa) - A Means To Know The End (2008)
Label : Nightmare Records
Sortie du Scud : 1er avril 2008
Pays : Etats-Unis
Genre : Power/Heavy Metal
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 42 Mins
Il a l’air imperturbable, ce chevalier fièrement posté sur son cheval à la robe d’un noir profond. Lui et sa lame semblent fin prêts à écouter le dernier ORDER OF NINE. Pas sûr qu’après, il soit encore enclin à traverser déserts cuisants et blizzards hurlants pour sauver la belle princesse Fiona qui poirote comme il se doit dans son donjon. Oups, là, je m’égare ! Car ce n’est pas de Shrek dont je vais causer mais plutôt du groupe américain susnommé. Première bizarrerie, le logo. Etrange, cette manie à vouloir caser des diacritiques un peu partout. C’était déjà le cas avec TEMPLAR, leur ancien nom de scène avec lequel ils produisaient un Power Metal sans saveur… Difficile de dire si le groupe à évolué ou pas depuis, la typographie laissant penser que non, et la première des compos que oui.
Effectivement, A Means To Know The End (traduit « un moyen de connaître la fin » en bon français) démarre avec une grosse piste, « Single Shot » entamée par des riffs bien tranchants et une cadence soutenue. On est dans le parfait archétype du morceau de Heavy/Power Metal sauce américaine, ses solos qui vous envoient côtoyer les licornes et sa voix qui tombe dans de longues épopées lyriques. Seulement voilà, au fil des minutes, cette voix ne s’avère pas aussi crédible que cela. Ca ne m’avait pas interpellé lors du premier tour de piste mais elle se révèle même comme le gros point faible de l’opus. De belles envolées lyriques il n’y a plus. Seulement de sempiternelles plaintes d’un octogénaire pieux auquel on aurait fait boire un bidon de Red Bull un soir de Dimanche des Rameaux. Voilà pour la seconde bizarrerie. Une décrédibilisation qui empêche le niveau de s’auto-hausser, et ce jusqu'à la fin d’un album où la trotteuse semble avoir de la peine à progresser. Regrettable car les musiciens sont loin d’être des manches à balai, l’osmose entre les instruments est réelle, les harmonisations au point, réglées comme du papier à musique. On se surprendrait même à vouloir hocher vigoureusement la tête de haut en bas, de bas en haut. Tiens, prenez des compositions comme « In The Know », « An Offered End », ou encore « Gods At War », virez ce damné de Michael DeGrena qui comme d’habitude, massacre tout, remplacez le par un type du genre Kai Hansen (GAMMA RAY) ou Tobias Sammet (EDGUY) et vous obtenez un enregistrement tout simplement réussi. Peut-être me direz-vous que je n’ai pas saisi l’objet de pareilles vocalises, qui donneraient dans un esprit autre que le mien un bon rendu. Dans ce cas, je vous congratule chaleureusement d’avoir pris la peine de souligner un tel sabotage.
Je ne doute pas une seule seconde que ça parte d’une bonne intention, que les gars d’ORDER OF NINE aient voulu mettre un peu de piment dans leur goulasch. Mais le piment, moi, ça me donne de l’urticaire. Merci, messieurs les guitaristes de ne pas le rendre votre mitonnade trop indigeste. Fans de l’authentique, « The True » Power US Metal qui débouchonne la fiole d’hypocras, s’abstenir.
Ajouté : Jeudi 31 Juillet 2008 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Order Of Nine Website Hits: 10279
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