AUSTRIAN DEATH MACHINE, c’est tout un programme dédié à la poésie. Mais reprenons les choses depuis le début. Au départ était le Verbe… bon, on va faire un bon dans le temps.
Je suis sûr que ça vous est déjà arrivé de vous faire une soirée déconne où vous citiez des phrases débiles de films on ne peut plus cultes (genre Terminator) ou bien que vous arriviez chez quelqu’un et quand on ouvrait la porte vous vous empressiez de sortir un bon vieux « Sarah Connor ? », péter de rire. En tous cas, je sais que certains en connaissent des pelletées de répliques (dont certains parmi mes collègues de Metal Impact). Et puis, quand l’alcool est diffusé en perfusion et que vous êtes bien chaud pour un niveau plus subtil de conneries, il y en a bien un qui lâche que ce serait pas mal d’en faire un livre ou un disque. Seulement voilà, une fois les esprits repris, soit on s’en souvient pas, soit on sait qu’on ne peut pas le faire et que c’est pô juste. Heureusement pour nous, des gens qui nous ressemblent ont, eux, les moyens de faire ce genre de conneries. De là a dû naître AUSTRIAN DEATH MACHINE. Je tiens à le préciser tout de suite, toute ressemblance avec un ancien acteur spécialisé dans les films d’actions à haute teneur sentimentale et reconverti dans la politique est purement volontaire. Tim Lambesis, d’AS I LAY DYING, a donc décidé de faire un album débile avec des titres de morceaux qui reprennent les phrases cultes de notre bon vieux Schwarzy (« If It Bleeds, We Can Kill It »). Fallait oser le faire et fallait aussi trouver une maison de disques qui sortirait une telle absurdité. C’est chose faite avec Metal Blade Records. Si l’espérance de vie de ce genre de galette est courte, on ne peut que saluer une initiative aussi conne qui n’a d’autre but que de nous faire rire ou sourire. En effet, on ne peut prendre au sérieux le projet, surtout avec toutes les plages de parlote intellectuelle qui s’insèrent entre les morceaux. La musique elle-même regroupe pas mal de riffs déjà mille fois entendus mais qui donnent des morceaux puissants et qui collent bien avec le reste.
Malgré le côté débile à souhait et volontairement limité dans le temps, j’adhère au projet et le recommande à tous les fans de répliques débiles, donc cultes, dans les films tout aussi débiles, donc tout aussi cultes.