MOTÖRHEAD (uk) - Motörizer (2008)
Label : SPV / Wagram
Sortie du Scud : 1er Septembre 2008
Pays : Angleterre
Genre : Lemmy Power
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 71 Mins
Après SLIPKNOT et METALLICA, les deux bombes de la rentrée, je m’attelle à une autre légende du Hard-Rock, celle-ci beaucoup plus ancienne et consensuelle. Mais par là même, beaucoup moins sujette à la surprise ou à l’étonnement.
Effectivement, tout comme AC/DC, MOTÖRHEAD évolue dans une sphère où le temps n’existe pas, et peut toujours compter sur une légion de fans qui suivraient Lemmy où qu’il aille et quoi qu’il fasse (hein Pascal ?).
Même si la tête de moteur a parfois su jouer avec le feu, et proposer des ballades hors propos comme sur 1916, la recette reste bien souvent la même, et c’est pour ça qu’on les aime, n’est-il point ?
Que celui qui n’a jamais headbangué sur « Ace Of Spades », « Overkill » ou « Bomber » me jette la première croix de fer !
Alors Motörizer et son titre fort justifié se contente de proposer ce que les rockers savent faire de mieux, un Greasy rock qui pue le gasoil, la bière et la sueur. Dès l’ouverture, on sait qu’on ne s’est pas fait avoir, et « Runaround Man » sniffe le MOTÖRHEAD de ces dernières années, avec son up-tempo solide, et son riff gras comme une vieille barquette de frites. On ne précisera jamais assez quelle cohésion le groupe a gagné depuis la stabilisation de son line-up autour de Phil CAMPBELL et MIKKEY DEE, un peu le pendant moderne de Philty et Eddie. « Teach You How To Sing The Blues » rappelle aux étourdis à quel point maître Kilmister était là avant tout le monde, et n’a pas oublié qu’avant le Metal, il y avait le Delta!
« Rock Out » renoue avec les classiques les plus purs du combo, et son speed fumant nous ramène direct en 1980, quand Lemmy et sa bande jouaient les pistoleros pour un album de légende et effrayait le beau peuple. Puis le strip-tease le plus torride de la grosse Patty, 55 ans, 88 kilos a enfin lieu sur le poisseux « One Short Life », et met le public en émoi total. Un string large comme un parachute sur la gueule, mais on reste quand même pour la cigarette fumée par la foune !
Puis le bombardier reprend son envol pour balancer quelques pruneaux sur la gueule des quelques inconscients pas jouasses et qui veulent du tout frais, « Buried Alive » et son riff diaboliquement syncopé nous fait valser l’espace de quelques minutes pour mieux nous fracasser le crâne par surprise. Double kit en avant, et Phil s’en donne à cœur joie. Célébrons ici le talent trop longtemps mésestimé du meilleur guitariste de MOTÖRHEAD, pour ses facultés à riffer plombé, et délirer solo plus léger et fin qu’il n’y parait.
« English Rose » met les boots en joie avec son rythme faussement pataud, et son refrain entêtant, et « Back On The Chain » se la joue boogie teigneux, avec toujours cette voix éraillée qui a subit conjointement les assauts du temps et de substances diverses. Mais c’est toujours aussi bon nom de Dieu !
« Heroes » semble tout directement sortir d’une biopic sur le groupe, tant les lyrics collent à merveille à leur histoire, sur fond de pesanteur nostalgique bien puissante.
« Time Is Right » et « The Thousand Names Of God » achèvent le travail en binaire de bon ton, et la copie est rendue sans fautes ni ratures.
Alors oui, le néophyte ou fan de Néo Metal me dira « Houa, l’autre y colle 8 à MOTÖRHEAD, zy va, c’est toujours pareil ! ».
Ben oui, c’est pas faux comme dirait Perceval. Mais bon, que voulez vous, il y a des bonnes habitudes qu’on aime retrouver régulièrement. Et puis Motörizer est une bonne cuvée 2008.
Et puis d’abord je t’emmerde petit connard !!! (Mortne2001)
Quelle persistance de la part de nos Anglais préférées ! Réglé comme des métronomes, le trio de MOTORHEAD se livre à sa passion : la sortie d’un nouvel album tout les deux ans! Les fringants membres de MOTORHEAD font un come back plus que bienvenue et retentissant pour la rentrée 2008. Motorizer est ainsi le vingtième album des Britanniques. Rien que ça ! Vingt albums pour plus de 34 ans de carrière, avec certes des hauts et des bas, des réussites et autres succès, mais également jalonnés par des albums moins alertes, des déchirures, bref une vie de groupe Rock’n’Roll pour le maître des formations de Rock’n’Roll actuelle : MOTORHEAD et son ineffable et charismatique leader, Mister Ian Fraiser Kilmister plus communément connu sous le nom de Lemmy.
Grâce au succès de ces deux derniers opus qui furent salués par la critique et les fans, tout le monde est en droit de s’attendre à un Motorizer de bonne facture. Sortez les clés de 16, le cambouis et la peau de chamois, il va falloir lustrer la bécane qu’est MOTORHEAD. Et question grosse cylindrée, on n’a pas fait mieux depuis trente berges.
Et on rentre tout de suite dans le vif du sujet avec un «Runaround Man», du bon vieux boogie Heavy qui tâche et pétarade. Enchainé par l’uppercut «Teach You How to Sing The Blues», du Rock burné comme d’habitude, MOTORHEAD démarre sur les chapeaux de roue. La Rickenbacker de Lemmy fait des merveilles comme il se doit. Et on ne s’arrête pas en si bon chemin puisque le power trio nous agrémente d’un titre au Swing imparable avec «When The Eagle Screams». Une rythmique d’enfer qui dépote et montre qu’à 63 balais, Lemmy a encore du souffle à revendre.
Les anglais enchainent les hits obligatoires avec «Buried Alive», un Speed Rock façon tête de moteur où ca thrash comme il se doit. Dans la même veine, le morceau «Time is Right» s’apparente à du Rock Heavy véloce, parfait pour écouter en bagnole et rouler comme un taré à 180 km/heure. Comptant plusieurs cordes à son arc, les rockers déploient également leurs talents sur les mid-tempi que sont «One Short Life» ou «Heroes», bien lourds et aux ambiances sudistes et enfumées idéales !
MOTORHEAD clôt le chapitre N° XX Motorizer par un titre mortel : «The Thousand Names of God», titre anti religieux lourdaud comme ce que peut penser Lemmy de la religion. Excellent cru de la part des britanniques. Pas de temps mort, exit les titres faiblards sur cette galette.
S’appuyant sur une production superbe avec une basse mixée en avant, un des aspects qui a toujours fait le charme du combo, MOTORHEAD frappe un grand coup avec ce vingtième album chantant et dansant, l’un des tout meilleurs de ces dix dernières années ! Longue vie à Lemmy ! God Save MOTORHEAD. (Loki)
Discographie Complète de MOTÖRHEAD :
Motörhead (Album - 1977),
Overkill (Album - 1979),
Bomber (Album - 1979),
On Parole (Album - 1979),
Ace of Spades (Album - 1980),
Iron Fist (Album - 1998),
Another Perfect Day (Album - 1983),
Orgasmatron (Album - 1986),
Rock'n'Roll (Album - 1987),
1916 (Album - 1991),
March Or Die (Album - 1992),
Bastards (Album - 1993),
Sacrifice (Album - 1995),
Overnight Sensation (Album - 1996),
Snake Bite Love (Album - 1998),
We Are Motorhead (Album - 2000),
Hammered (Album - 2002),
Inferno (Album - 2004),
Stage Fright (DVD - 2005),
Kiss Of Death (Album - 2006),
Motörizer (Album - 2008),
Bad magic (Album - 2015)
Ajouté : Dimanche 07 Septembre 2008 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Motörhead Website Hits: 17135
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