Aujourd’hui n’est pas un jour fait comme les autres et des questions philosophiques noient mon cerveau malade dans un marasme exacerbé.
Pour la première fois depuis mon intromission dans Metal Impact je suis confronté à des interrogations existentielles sur le rôle exact d’un chroniqueur.
Alors je vous invite à une réflexion sur le sujet.
En chacun des critiques sommeille deux personnalités bien distinctes. La première agit avec le cœur et donne son avis en matière de musique. Seules les émotions comptent dans ce cas de figure, et aucun barème de notation ne pourra changer la donne.
Mais est ce vraiment cela que toi lecteur tu attends ?
En as tu réellement quelque chose à battre du fait que tel ou tel album apparaîtra ou n’apparaîtra pas dans ma Cd-thèque ?
Je n’en suis absolument pas persuadé.
Dans un deuxième exercice l’analyse systémique d’un album est le côté le plus concret pour critiquer un enregistrement quel qu’il soit.
Les barèmes dans ce genre de cas sont légions, mais il reste toujours un côté aléatoire dans la compréhension de chacun de ces derniers.
Si comme nous le constatons sur certains Web-zines, on peut mesurer la qualité technique et/ou la production d’un album, il est impossible de noter l’originalité de ce dernier. Sinon on peut annoncer qu’AC/DC fait des merdes depuis 20 ans, ce qui est loin d’être le cas.
Mais revenons au sujet du jour soit PSYCROPTIC.

L’exemple parfait de tout ce que je déteste en matière de Death Metal moderne :
- Une batterie si propre quelle en devient inhumaine avec ses triggs et ses recalages Protooliens.
- Une voix plus proche du Hardcore que du Growl.
- Une vitesse d’exécution supersonique.
- Une production lissée et trop parfaite pour être honnête.
- Une basse utilisée en tonalité majeure et non en instrument à part entière dans le mixage.
- Des compositions ultra techniques, complètement barrées mais sans réelle âme.
- Une magnifique pochette très Old School qui ment sur le produit inclus.
- Jamais une seconde de respiration, même les passages les plus lents sont bourrés de riffs alambiqués.
- Des solis techniquement parfaits eux aussi, mais joués sans volonté d’en découdre.

Et alors ???
Est ce que ce listing fait de Ob(servant) un mauvais album ?
Mais sûrement pas !
Cela fait de lui un skeud qui ne correspond en aucun point à mes goûts personnels, ce qui n’a strictement rien à voir.
Cette œuvre est tout de même parfaitement construite, et ses morceaux sortent des chantiers battus. Et même si il est difficile pour moi d’être élogieux à leur sujet je m’incline devant le professionnalisme du quartet et la qualité intrinsèque de ce qu’ils nous proposent aujourd’hui.
Alors si comme moi vous êtes fans du Death Metal malsain à la production cradingue et aux hymnes guerriers, vous passerez votre chemin.
Mais si vous êtes au contraire fan de Death dit Moderne, n’hésitez surtout pas à vous jeter sur Ob(servant) qui est un très bon album du genre.
Et même si aujourd’hui n’est pas un jour fait comme les autres, la reconnaissance du travail bien fait est probablement la première des qualités à posséder pour un chroniqueur.
A vous d’en juger...