OMNIUM GATHERUM (fi) - The Redshift (2008)
Label : Candlelight Records / Season of Mist
Sortie du Scud : 22 septembre 2008
Pays : Finlande
Genre : Death Metal Melo-Progressif
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 48 Mins
Révélations pour les uns, énigme pour les autres, OMNIUM GATHERUM n’a pas fini de faire couler de l’encre. Et chaque nouveau chapitre de son histoire est susceptible de renverser l’encrier selon la puissance de son contenu. Ainsi, après l’ouragan qu’avait été Spirits And August Light, ses successeurs (Years In Waste et Stuck Here On Snake's Way) avaient plutôt fait figure de mauvais crachin. Leur petite sieste sur un doux matelas de laurier fut alors fortement décriée, et la nouvelle de l’arrivée du gueuleur Jukka Pelkonen en lieu et place du déjà indétrônable Antti Filppu n’a pas été accueillie avec un feu d’artifice et des cotillons dorés. Il va sans dire que la venue rapide de The Redshift, quatrième opus de nos finnois à tout intérêt à confirmer qu’OMNIUM GATHERUM est plus une éclosion tardive qu’un point d’interrogation dans le paysage.
De prime abord, la personnalité du producteur officiel a de quoi rassurer. Dan Swanö. Pour les distraits, Swanö c’est des collaborations avec BLOODBATH, DIABOLICAL MASQUERADE, DISSECTION, EDGE OF SANITY, KATATONIA, MARDUK, NASUM, NOVEMBERS DOOM, PAIN, THEATRE OF TRAGEDY ou encore THERION. Alors on respecte le Monsieur, ok ? Et par conséquent on s’attend à une prestation de haut-vol parce que se faire produire par le Dan, c’est pas rien. Verdict ? Objectif semi-atteint. Le passage rouge s’ouvre avec « Nail » (disponible sur le MySpace du groupe). Un titre aux cadences confuses mais au couplet ravageur. Les premiers mélo-solos résonnent, peut-être pas toujours comme on aimerait. Un peu trop mis en exergue, un peu trop programmés comme sur des plages préfabriquées telles « A Shadowkey » ou « The Second Flame ». Si les finlandais nous en mettent une fois encore plein la vue, c’est plus grâce aux orchestrations et atmosphères subtiles à la limite du Metal Progressif (« Chameleon Skin », « No Breking Point ») qu’aux élucubrations pénibles façon DARK TRANQUILITY ou IN FLAMES. C’est sans aucun doute d’une extrême banalité de citer ces fers de lance mais le constat est évident, OMNIUM GATHERUM sonne pareil, en un peu moins bien structuré, moins aguerri. Difficile de leur demander cette merveilleuse lune d’un vermillon crépusculaire qu’ils nous représentent sur leur pochette aux tons qui plairaient à Stendhal, mais en même temps, cette bande là n’est plus à classer dans les nouveau-nés. Et en bientôt douze ans d’existence, elle devrait logiquement disposer d’arguments plus convaincants. J’ai sûrement été frustré par les vocaux du sieur Pelkonen, impersonnels ou par le jeu de batterie qui à mon sens, n’est pas assez concis, incisif pour instiller quoi que ce soit de marquant en ce Redshift. A peine le temps de remarquer la subtilité des riffs de « The Redshifter ». Qu’on ne me dise pas que ce n’est pas une réplique masquée du mythique, que dis-je ? Légendaire tube de DEEP PURPLE, « Smoke On The Water ». Ou je mange mon chapeau.
Globalement correct. Aussi, ça reste du OMNIUM GATHERUM et ça serait pousser mémé dans les orties que de bouder ce combo qui s’installe malgré tout dans le paysage Metal mondial (vous savez, le fameux P.M.M.). Cependant, cette galette regorge d’imperfections, d’excroissances maquillées, de bizarreries qui la situent à la frontière du bon et du moins bon (pour ne pas dire mauvais). Elle laisse la sensation étrange que nos nordiques, après une douzaine d’année de présence, sont dans le flou artistique et tâtonnent en livrant épisodiquement quelques OVNIS insondables. The Redshift est le quatrième. Et n’apporte toujours pas de réponses. Alors révélation ou énigme ? Vous en serez seuls juges.
Ajouté : Dimanche 05 Octobre 2008 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Omnium Gatherum Website Hits: 10819
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