Quand des gars qui sont loin d’être des branques avec leurs instruments décident de former un groupe, cela donne souvent quelque chose d’agréable à écouter. Et EDEN’S CURSE n’échappe pas à la règle. C’est sympa, mais ça ne va pas vraiment beaucoup plus loin. Explications…
Un bassiste, Paul Logue, monte un groupe avec un chanteur, Michael Eden, et décide de se lancer dans une aventure Heavy technique et nostalgique (enfin, pour la nostalgie, je ne sais pas trop, mais le rendu sonne comme ça). Ils forment ensuite le groupe autour d’autres musiciens talentueux. Quand un bassiste est au centre d’un projet, on l’entend tout de suite au niveau du mixage : il n’est pas oublié et cela donne une bonne grosse présence puissante dans la musique, ce qui est une bonne chose. Par contre, le reste sonne vraiment comme une resucée virtuose de Heavy à tendance FM que l’on pouvait connaître dans les années 80. Il y a de bonnes choses, on secoue un peu la tête ou on bat du pied en cadence (« Lost In Wonderland »), mais l’intérêt s’arrête assez vite. Une ou deux écoutes auront épuisées l’intérêt que l’on peut trouver aux titres. Pourtant, les parties musicales techniques peuvent être intéressantes, sans apporter une révolution quelconque, mais on est vite dans une démonstration qu’un amateur de musique Progressive trouvera un rien trop linéaire. C’est donc très facile d’accès malgré le haut niveau du groupe - un point positif - avec de bonnes mélodies et des riffs sympas, mais le tout donne quand même une sensation d’éphémère.
Le moment qui m’a le plus séduit est cette introduction, « Reign Of Terror », sur fond de valse qu’une démonstration de force brute vient interrompre. Ah, si le groupe avait navigué sur des mélanges de Heavy et de compositions classiques comme cela le laissait supposer, que cela aurait été bon. Surtout que les membres sont à mon avis largement au niveau pour cela. Enfin, que chacun se fasse sa propre opinion, personnellement, je me tournerai plutôt sur mes vieux classiques que sur EDEN’S CURSE.