Au début de l’année 2008, j’avais eu le sixième album de QNTAL à chroniquer, VI : Translucida. Je ne connaissais alors pas ce groupe et je pense que je n’ai tout simplement pas compris leur musique ni leur intention. Aujourd’hui, je me retrouve avec Purpurea, le premier best-of du groupe, après dix sept années d’existence. Je ne serai pas en mesure de vous dire si ce best-of est bien proportionné par rapport à la discographie du groupe (j’ai cru comprendre que non), par contre, je vais pouvoir vous dire ce qu’il apporte : une vision éclectique de la musique de QNTAL et différentes portes que l’on peut choisir de pousser, ou non.
Ce best-of est composé de deux CD, vingt sept chansons pour près de deux heures et demi de musique. On peut dire que l’auditeur n’est pas volé. Sur le premier CD, vous aurez le droit pendant les neuf premiers morceaux à quelque chose d’assez rythmé, pour QNTAL. On est loin des ambiances dancefloor mais le rythme apporte des éléments accrocheur pour quelqu’un qui n’est pas habitué à la musique du groupe. Une fois qu’on est captivé par ces premiers morceaux (qui peut résister à « Ad Mortem Festinamus » ?), on peut visiter l’autre facette du groupe, beaucoup plus posée et axée vers des ambiances éthérées. « Levis » (dont on retrouvera un mix sur le deuxième CD) ou encore « Von Den Elben » sont des morceaux qu’il ne fait pas louper.
Ensuite arrive le deuxième CD. Sont présentés principalement des remix sur cette deuxième galette. Peut-être que ces mix sont dispensables, mais une nouvelle fois ils offrent une dimension plus accessible à des morceaux pour donner envie de se plonger ensuite par soi-même dans la discographie du groupe. « Rot » n’est pas un remix, mais captive pourtant. « Veni » est entrainant.
Pour ceux qui ne connaissent pas la singularité du groupe, il faut savoir que sur une base Electro se greffent des éléments musicaux médiévaux, mais surtout une voix (Syrah) que l’on croirait tout droit sortie de Faërie. Sa voix est un enchantement, mais les mélodies qu’elle interprète ont des accents médiévaux eux aussi. On comprend ainsi mieux ce qui se cache derrière le terme Electro Médiéval. Et, dans le cas de QNTAL, c’est du bon.
Purpurea n’est peut-être pas le graal du groupe, mais il est en tous cas la porte d’accès vers leur monde pour les non-initiés. Et ce double album a réussit à faire changer d’avis quelqu’un qui n’était pas vraiment convaincu par leur dernière sortie.