Non, non non et non ! Avec près de 13 ans de carrière, sept albums et un DVD au compteur, CATAMENIA –qui a alterné le très bon mais aussi le mauvais-, n’a pas le droit avec VIII – The Time Unchained de proposer un album aussi décousu et improbable, continuant sa mutation d’un Black Metal symphonique vers un néo Dark Metal mélodique. Cette mutation est-elle due aux derniers changements de line-up ? Car une nouvelle fois, des mouvements sont intervenus : Exit Olli Mustonen au chant et Veikko Jumisko à la batterie et welcome à Kari Vähäkuopus (chant) et Mikko Nevanlahti (batterie).
Premièrement pour confirmer sa mutation, il s’agit du premier enregistrement des loups finlandais sans clavier. Cela est fort dommage car ils ajoutaient de la profondeur aux compositions, accompagnant les parties de guitares…
Ensuite, sur cette galette, le groupe continue d’associer puissance, rage et mélodie… mais justement celles-ci sont à la limite d’un Death mélodique voir quasiment rock comme sur « Embody And Behold » qui n’a plus rien à voir avec du CATAMENIA… alors que dire de la tentative de ballade (raté) « Fallen » ou du titre « Garden of Thorns » qui me laisse perplexe… CATAMENIA multiplie les types de chants (Black, Death, clairs, et aussi criés), les doublants également sur certains morceaux… me voici totalement déconcerté.
Pourtant lors de quelques titres de cet opus, j’ai espéré : lors des 2 premières minutes du second titre « Alive... Cold... Dead! ». Je me suis dit que le premier titre était une mauvaise blague et que le groupe revenait à ce qu’il faisait de mieux, et bien jusqu’à l’apparition du chant clair j’y croyais, et je me suis trompé : limite Rock ce titre est un hit potentiel pour la radio, mais pas pour CATAMENIA ! Idem pour le suivant (« Tuhon Oma »), après quelques secondes (196 tout au plus) cela me fait le même effet : intro rentre dedans où les riffs de guitare suivent la batterie hyper rapide, voix typiquement black associé par moment à une voie plus caverneuse… mais la suite est gâchée par un chant clair inadapté, presque rock.
Le groupe a décidé de continuer dans sa voie, l’éloignant de plus en plus de ses débuts, de son Black Metal symphonique, mais là, je ne comprends plus les choix. Ceci est confirmé par les trois reprises terminant l’album : une de FAITH NO MORE et deux de groupes Punk inconnus pour moi : APULANTA et SHITTER LIMITED.
Bon au final, VIII – The Time Unchained comporte tout de même de bons titres (plusieurs même) mais ils n’ont plus rien à faire dans l’univers de CATAMENIA, les 10 titres sont originaux, innovants, et je suis forcé de constater qu’au bout de X écoute, ceux-ci sont intéressants si l’on oublie un instant que c’est un album de CATAMENIA dans la platine… pour moi le groupe aurait dû changer de nom. Ce qui me fait rager le plus est que le groupe est passé tout près de sortir un put### d’album s’il n’avait pas inséré tout ces types de chants (et surtout un chant clair trop omniprésent) et des reprises totalement inutiles et hors contexte !