IRON FIRE (dk) - To The Grave (2008)
Label : Napalm Records / Season Of Mist
Sortie du Scud : 9 janvier 2008
Pays : Danemark
Genre : Power Metal
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 56 Mins
Je peux difficilement concéder que le Power Metal soit ma tasse de thé. D’autant que je carbure non-stop avec ce délicieux breuvage issu des hauts plateaux colombiens qu’est le café. C’est dire ! Pourtant, il est un temps où l’organisme dit stop à une surconsommation de caféine. C’est pareil avec le Metal. Pour éviter toute saturation en musique franchement extrême dont je raffole, il m’arrive de tenter quelques expériences dans un style que je maîtrise moins, voire pas du tout. Exactement le cas d’IRON FIRE. Préférer le Noisecore ne m’empêche néanmoins pas de connaître mes classique et d’affirmer que ce groupe danois à toujours évolué dans l’ombre (à tort ou à raison) de ses petits copains du grand nord. Cependant, ils sont comme Odin, jamais vaincus. Et aujourd’hui, ils repartent de plus belle avec un cinquième opus qui risque de faire autant de bruit que les précédents ; un pet de mouche à la Technoparade.
Une fois n’est pas coutume, IRON FIRE nous ressort une panoplie de vieilles idées reçues concernant les peuples nordiques. Le guerrier intrépide (à l’identité et aux origines floues) qui assène des violents coups de lame là où il peut et piétine sans vergogne des ossements sous le regard des institutions celtes et vikings n’est pas prêt de disparaître de leurs pochettes. Il serait peut être temps d’innover. Ce constat vaut aussi pour le contenu de cet effort. Le premier titre est porteur d’incroyables clichés. Ambiance « allez viens avec moi, j’tembarque dans mon drakkar, dans mon arche, y’a d’la place pour tous les barbares » (détournement ouvert de Séchan), hymne et refrains préfabriqués avec des « Fight ! Fight ! Fight ! » à tout bout de champ et des atmosphères transcendantes au clavier, nous voilà parti pour une croisière qui s’annonce déjà très longue et pénible. Pourtant, les premières compositions ne sont pas fondamentalement ennuyantes. La cadence y est très soutenue avec une mention très bien pour la guitare rythmique, qui occasionnera à coup sûr quelques courbatures. Si seulement elle pouvait garder la même tonicité que sur « To The Grave », le monde ne s’en porterait que mieux. J’exagère à peine, mais au bout de six ou sept titres, Kirk Backarach apparaît en sérieux manque de pêche et le combo commence à proposer des plages qui m’apparaissent comme franchement dispensables (« Frozen In Time », « Doom Riders », « The Demon Master »…). La seule vraie bonne surprise est la prestation vocale de Martin Steene qui, surprise, ne nous gratifie pas de vocaux dignes d’un nonagénaire surpris par une poussée de testostérone mais plutôt un chant fin, agréable, légèrement pincé au niveau des sinus et avec un vibrato somme toute correct. Probablement la seule chose qui diffère par rapport à un groupe comme DREAM EVIL, MANTICORA ou FREEDOM CALL. Pour l’inspiration, on repassera. Comme dit plus haut, seul le début du palet est au niveau. La suite n’est qu’un remake de Power Metal « larme à l’œil » et sans âme. A croire que c’était écrit dans les gênes d’IRON FIRE de définitivement se fondre dans la masse.
Pas besoin de schéma explicatif pour avancer que sur To The Grave, les danois font preuve d’un peu trop de suffisance. Les nombreux solos à la « mords-moi le nœud », les refrains pour teenagers et la longueur de la galette en lasseront vite plus d’un. IRON FIRE manque un peu de burnes dans tous les sens du terme. Ce qui devait être à la base un CD pour guerriers se révèle au final bien plus à même de séduire un contingent de vierges.
Ajouté : Mardi 20 Janvier 2009 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Iron Fire Website Hits: 11739
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