CANNIBAL CORPSE (usa) - Kill (2006)
Label : Metal Blade Records
Sortie du Scud : 21 mars 2006
Pays : Etats-Unis
Genre : Brutal Death Metal
Type : Album
Playtime : 13 Titres - 42 Mins
La Genèse selon CANNIBAL CORPSE, chapitre un ; verset dix.
- Et CANNIBAL CORPSE entra dans une colère noire et ravageuse. Il mit l’homme et la femme face à leurs responsabilités. Impitoyable. Pour la première fois, les entrailles de l’homme se nouèrent. Un étrange frisson parcourut son échine et glaça tous ses membres. La peur se lisait dans ses yeux. CANNIBAL CORPSE leur procura tous les maux du monde. Désormais, ses créations ne vivront plus de fruits et de musique, mais ils évolueront à jamais dans l’angoisse et la souffrance. Ce châtiment était bien plus terrifiant que la désolation et l’enfer créés le premier jour. Les sentiments humains seront pour toujours mis à l’épreuve devant des évènements inattendus. Car telle était la parole de CANNIBAL CORPSE. Et la sanction tomba.
Nous sommes en 2006 et les infatigables américains, qui ont fait front contre vents et marées en sont aujourd’hui à leur dixième verset. Un énième verset de haine pure et de barbarie qui vient confirmer que les bouchers sont dans la force de l’âge. Le monde est à leurs pieds et leur influence d’une immensité rare. Il confirme dans sa continuité le pénible redressement entrepris avec The Wretched Spawn.
En tant que fan du groupe, comment ne pas rester béat devant la pochette de Kill mais surtout : qu’en penser ? Depuis mon enfance, je me suis nourri des diverses ablations, amputations, éventrations, égorgements qui peuplent leurs covers. C’est dans un esprit de logique pure que mon ventre gargouille devant l’incroyable sobriété de cet artwork. Pourquoi ? Mais est-ce en soi une mauvaise chose que de jouer au vieux sage qui passe encore un cap dans sa conception du gore ? Les puristes n’ont qu’à immoler le livret dans un bain de tripes s’il ne leur convient pas assez. Merci d’innover. Dans son Brutal Death aussi, le sage passe un cap. CANNIBAL CORPSE est devenu un vieux prof de philosophie, un peu gâteux mais pas encore sénile, qui dédouble d’efforts pour diffuser sa connaissance dans un amphithéâtre bondé et acquis à sa cause. Les ricains se sont davantage concentrés sur l’intensité, laissant toute la bestialité négative au placard. Pendant ce temps là, c’est le loyal Jack Owen qui fait sa fouine et vient grossir les rangs de DEICIDE, laissant en plan ses petits copains à l’orée de l’entrée en studio. C’est un ancien de la maison qui viendra prendre le relais. Kill marque le retour de Rob Barrett aux affaires. Et il est électrique. On commençait légitimement à craindre que la doublette Owen/O’Brien n’atteigne tout bientôt ses limites. L’arrivée d’un ex-CANNIBOULE ne peut que faire office de défibrillateur. Mais c’est une réelle décharge de 10 000 volts (mais non, pas le retour de Gilbert BECAUD !) qui vient donner une nouvelle impulsion à la horde. Gardez bien en tête le nom de « Make Them Suffer ». Nous reparlerons de talent guitaristique sous peu. Sur l’intégralité des plages, l’osmose est à son top entre Pat et Rob. Les parties de six cordes sont un modèle du genre. On peut même entendre quelques sweaps sur « Murder Worship » Seulement, c’est l’infatigable Alex Webster qui en pâtit, avec une prestation trop « dans le rang ». Mais on est habitués. Dans l’idée, on ne s’éloigne pas franchement de la marque de fabrique CANNIBAL CORPSE. On reste sur un Death Metal très virulent et viril qui après vous avoir fait dire « cheeeeeeeese ! » vous fracassera les dents avec un marteau. C’est avec un goût amer de sang dans la bouche et une douleur intenable au niveau des gencives que vous articulerez tant bien que mal « immortels ». Car immortels ils sont, et plus ingénieux que jamais. Mourants il y’a encore trois ans, les voici qu’ils nous narguent avec une instrumentale de feu (« Infinite Misery ») en guise de conclusion.
Ces gars là sont barrés. Mais psychologiquement atteints, ils sont quand même parvenus à ériger un vrai mythe. Debout depuis dix-huit longues années, il n’a pas pris une ride même en ayant subi d’importantes rénovations. Kill est un lifting efficace qui devrait être sponsorisé par Loréal. Parce qu’ils le valent bien !
Discographie Complète de CANNIBAL CORPSE : Eaten Back To Life (Album - 1990), Butchered At Birth (Album - 1991), Tomb Of The Mutilated (Album - 1992), The Bleeding (Album - 1994), Vile (Album - 1996), Gallery Of Suicide (Album - 1998), Bloodthirst (Album - 1999), Gore Obsessed (Album - 2002), The Wretched Spawn (Album - 2004), Kill (Album - 2006), Evisceration Plague (Album - 2009), Torture (Album - 2012)
Ajouté : Lundi 02 Février 2009 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Cannibal Corpse Website Hits: 14925
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