GIRLSCHOOL, c’est d’abord l’histoire d’une bande de Hard Rock composée uniquement de femmes, la chose étant suffisamment assez rare et qui mérite d’être soulignée, surtout quand ce groupe est bon (dans le bon sens du terme, dans le cas de DRAIN ou L7, on dira surtout qu’elles sont bonnes ou chaudes, c’est selon). Mais GIRLSCHOOL, c’est aussi l’histoire d’une profonde amitié avec les membres du plus grand groupe de Rock’n’Roll du monde, n’ayons pas peur des mots, MOTORHEAD. Qui ne se souvient pas de leur duo avec la bande à Lemmy sur le morceau Please Don’t Touch sous le nom HEADGIRL sur le EP intitulé St. Valentine's Day Massacre ou bien leur cover du mythique «Bomber», une bombe à l’état pur soit dit en passant. Qui ne se souvient pas de leurs premiers vinyles Demolition (1980) et surtout Hit and Run (1981) ? GIRLSCHOOL, l’attitude Sex, Drugs & Rock’n’Roll au féminin…et puis quand ton batteur s’appelle Denise Dufort, c’est que ton groupe est vraiment fort…
Voilà donc trente ans que les quatre londoniennes écument les scènes à travers le monde! Une longévité qui force le respect pour ce qui constitue leur dixième opus studio au titre évocateur de Legacy. Un héritage pour lequel on pourrait éventuellement imaginer que le quatuor souhaiterait passer le témoin surtout quand on remarque le panel d’invités prestigieux présents sur la rondelle avec entre autres les présences de Tony Iommi, Ronnie James Dio, Phil Campbell, Fast Eddie Clarke, JJ French (TWISTED SISTER) et bien sûr leur pote de toujours le Sieur Kilmister, sorte de Mentor dédiée à leur cause. Alors, der des der ?
GIRLSCHOOL administre toujours un Hard Rock puissant et simpliste, bagarreur et fédérateur. GIRLSCHOOL fait parler l’expérience sur des titres tels que «Everything’s The Same», «Outher Side», les modernes «I Spy» ou «Don’t Mess Around» aux rythmiques actuelles bien qu’éloignées du registre habituel des londoniennes. On aura droit également à une version avec Dio sur «I Spy» au micro qui montre toujours l’étendue de sa puissance vocale. Notons déjà que la production se veut d’un niveau très correct et apporte une puissance salutaire aux riffs des girls. Le quatuor féminin joue son Hard Rock sans fioritures et dansant comme en témoignent des titres comme «Spend, Spend, Spend» et son refrain très marquées années 80.
Au rayon des faiblesses, on trouvera sans peine des titres moyens comme «Just Another Day» ou bien un «Whole New World» raté et son refrain typé Hip Hop ce qui ne leur va pas comme un gant. L’autre point négatif de la galette concerne l’apport des invités qui se veut très maigre ! Avec une telle brochette, GIRLSCHOOL aurait dû plus insister sur les duos et laisser plus de liberté à leurs convives. À la limite, on préfèrera leurs reprises de MOTORHEAD que leurs propres morceaux ! Tiens, en parlant de Lemmy, on remarquera leur reprise d’un morceau emblématique du combo anglais «Metropolis» ou encore «Emergency». C’est bien peu pour un album inégal contenant du bon et du décevant. Finalement, il vaut mieux écouter leurs premiers albums. Dommage…