TROPHALLAXY (ch) - Unfairytale (2008)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : juillet 2008
Pays : Suisse
Genre : Gothic Power Metal Symphonique
Type : Démo
Playtime : 4 Titres - 16 Mins
Ricola ! De la Suisse naturellement. Pile poil comme TROPHALLAXY, tiens ! Une chance puisque nous, en France, on aime autant les Ricolas que les groupes suisses. De mon côté, je préfère même lesdits groupes suisses, surtout s’ils sont aussi talentueux que SAMAEL, ELUVEITIE ou LUNATICA. C’est d’ailleurs de LUNATICA que se rapproche le plus TROPHALLAXY. Originaires de Vallorbe, nos cinq étudiants qui ne cachent pas leurs influences (NIGHTWISH, DREAM THEATER, SONATA ARCTICA, EPICA…) sortent de l’ombre en juillet 2008 avec une première démo autoproduite, Unfairytale.
Autoproduite, ça se voit et ça s’entend ! Le visuel n’est pas idiot. Signé Jonathan Pellet (claviers), il aurait pu tomber dans le bon vieux cliché de la fée qui se ressource psychologiquement au bord d’un ruisseau. Que nenni, la fée à utilisé ses petites ailes pour aller poser son séant sur un satellite. Y’a de l’idée, on lui reprochera par contre un style bien trop graphique, trop « photoshopé ». Le palet, pour sa part s’ouvre avec une apaisante (et il faut bien l’avouer ; magnifique) instrumentale. Relaxante, féérique (pour rester dans le thème) et atmosphérique, on se dit que le niveau pourrait finalement être moins amateur que prévu. Là encore, que nenni ! A l’écoute de « Lost On A Dying World », on ne peut que regretter le statut « autoproduit » du CD. Le mixage s’avère être beaucoup trop approximatif. Soit ce sont les guitares qui sont trop en arrière, soit c’est la voix de Joëlle Graz qui est trop en avant. Mais l’un des deux déconne clairement. Pourtant, l’inspiration est présente. Elle rappelle un peu les premiers essais de NIGHTWISH avec des nappes de claviers symphoniques très pures et inventives, un solo intéressant (mais à vrai dire, sorti de nulle part) et une cadence très marquée. A creuser. « Set Me Free » se démarque un peu du Gothic/Power proposé pour entrer dans des sonorités plus Rock et Heavy. Et c’est là qu’on constate avec regret que si la production avait été à la hauteur, une vraie chaleur se serait dégagée d’Unfairytale. Un petit mot quand même sur la proposition de Joëlle Graz (chant) qui s’avère indispensable. (Avez-vous remarqué mon amphibologie toute en finesse ? Quel talent !). Non pas que Joëlle ne soit pas indispensable à TROPHALLAXY, c’est plutôt un jugement sur sa prestation qui l’est. Sûr que dès qu’on fait dans le symphonique, le choix de la vocaliste est primordial. Hélas, malgré un talent certain, la demoiselle ne m’a fait ni chaud ni froid. Dans le cas présent, c’est un mauvais point. Capable d’osciller son timbre entre la profondeur d’une Sarah Jezebel Deva (ANGTORIA, CRADLE OF FILTH) et la finesse d’une Sharon Den Adel (WITHIN TEMPTATION), notre amie manque encore un peu de personnalité vocale pour se démarquer. Puisse ce déclic venir avec le temps. Puis pour finir, impossible de passer à côté des lyrics. Voyons, on ne change pas le Metal symphonique ainsi ! Ce n’est pas encore aujourd’hui que je saurais s’il faut rire ou pleurer devant la nonchalance et le manque de crédibilité des paroles qui constamment, ressassent les mêmes champs lexicaux débiles : la douleur, la solitude, le paradis, les rêves…
Pour un premier jet, TROPHALLAXY propose pourtant un certain nombre d’idées qu’il serait judicieux d’explorer. La principale inconnue demeure en leur capacité à sortir une dizaine de compositions de la trempe d’un « Lost On A Dying World ». Si c’est le cas, j’accueillerais leur album à bras ouverts. Et sinon, je me consolerais avec un Ricola.
Ajouté : Mardi 24 Février 2009 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Trophallaxy Website Hits: 16413
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