Quelqu'un prend l'ascenseur.... il arrive à l'étage voulu. Il en sort, s'avance vers le comptoir. Le personnel de garde ce soir là l'informe : « Monsieur, les visites en pédiatrie sont interdites après 22h ». Sa voix fluette est pour le moins pitoyable de naïveté. Qu'importe, l'autre sort de son manteau un revolver et abat le standardiste d'une balle entre les deux yeux. Cette gêne éliminée, il poursuit son chemin et rentre dans une salle de soins. Près de lui, un électro-cardiogramme anime le calme ambiant de ses « bip-bip » réguliers. Mais l'homme ne semble pas passer inaperçu très longtemps. Car déjà certains bébés se réveillent. L'homme s'accroupit auprès du sac qu'il avait déposé peu auparavant. Il en sort un M16... Les rafales sanglantes résonnent dans la nuit.
C'est ainsi qu'on pourrait retranscrire l'introduction de ce Ynsane Torture. S'en suit « Kill The Baby Now », court aperçu d'une minute du son du groupe. Le son, parlons-en. Voilà longtemps que je n'avais pas écouté de véritable « maquette ». Car la plupart des démos d'aujourd'hui sont très bien produites, avec un gros son, des arrangements, etc. Que nenni ici! La production est claire mais pauvre. Et du coup très pâlotte comparativement à ce qu'on peut trouver dans les bacs. Il s'en ressent un gros vide, un vrai manque d'énergie. Les chansons sont faites d'un Death lent et lourd, un peu à la SIX FEET UNDER (sans beaucoup d'originalité d'ailleurs) et parsemées de cœurs Hardcore made in BIOHAZARD. Mais nous n'avons que peu à nous mettre sous la dent, car à la quatrième piste, terminé, les trois derniers morceaux sont vides hormis quelques bruitages épars.
Le packaging de la maquette est bien pensé. Entre les titres vides, le trailer vidéo et la jaquette plutôt réussi par rapport à la production sonore, on apprécie les efforts et le cœur mis à l'ouvrage par YNSANE TORTURE. Mais il manque l'essentiel : un peu plus de chansons que trois titres non-masterisés, et une véritable identité musicale. J'attends la suite pour me prononcer d'avantage!