RHAPSODY OF FIRE (it) - Luca Turilli (Mars-2010)
Enfin libérés de leur contrat avec Magic Circle, le label de Joey De Maio, avec lequel ils sont en conflit, RHAPSODY OF FIRE sort enfin « The Frozen Tears Of Angels », un album qui marque avec brio leur retour sur le devant de la scène. De constats réalistes en anecdotes croustillantes, Luca Turilli (guitare) donne sa vision très imagée de l'actualité du groupe, du nouvel opus, et son avis sur les récents évènements qui ont marqué ce pionnier du Metal Symphonique. Un discours rafraîchissant de la part d'un vrai personnage expansif et sympathique.
Line-up : Fabio Lione (Chant), Luca Turilli (Guitare), Alex Staropoli (Clavier), Patrice Guers (Basse), Alex Holzwarth (Batterie)
Discographie : Legendary Tales (Album - 1997), Symphony Of Enchanted Lands (Album - 1998), Dawn Of Victory (Album - 2000), Rain Of A Thousand Flames (Album - 2001), Power Of The Dragonflame (Album - 2002), Symphony Of Enchanted Lands Part II : The Dark Secret (Album - 2004), Triumph Or Agony (Album - 2006), Live In Canada 2005 (The Dark Secret) (Album - 2006), The Frozen Tears Of Angels (Album - 2010), The Cold Embrace Of Fear (Album - 2010), From Chaos To Eternity (Album - 2011), Dark Wings Of Steel (Album - 2013)
M-I Interviews du groupe : RHAPSODY (it) - Fabio Lione (Juil-2004), LUCA TURILLI (it) - Luca Turilli (Mai-2006), RHAPSODY OF FIRE (it) - Luca Turilli (Mars-2010), Alex Staropoli (Oct-2013)
Metal-Impact. Quand avez-vous commencé à écrire ce nouvel album ?
Luca Turilli. Très récemment en fait ! On est restés sans enregistrer d'album pendant longtemps, donc on aurait pu s'y prendre plus tôt, s'appuyer sur les faces B de l'album précédent, les morceaux que nous n'avons pas utilisé sur « Triumph or Agony », garder de vieilles idées et composer par-dessus tout en sachant qu'on ne pourrait les exploiter tout de suite. Mais honnêtement, après deux ans, les ébauches de morceaux ne nous ont pas convaincus, on évolue rapidement en tant qu'artiste et rapidement on passe à autre chose. Donc nous avons préféré reprendre tout depuis le début, et nous avons commencé à écrire la musique un an avant d'entrer en studio, soit fin 2008.
On est obligés de subir les règles de ce business, et c'est frustrant de ne rien pouvoir enregistrer ou sortir, mais ça ne m'a pas empêcher personnellement de composer tous les jours, d'avoir quelque chose comme 100 morceaux écrits, pour mes albums solos, pour RHAPSODY OF FIRE, pour DREAMQUEST.. J'ai aussi donner des leçons : « Neoclassical revelations guitar courses », je suis resté plutôt occupé car je suis quelqu'un de très créatif, très productif. Donc je n'ai pas eu beaucoup de temps pour moi au final !
MI. Tout avait pourtant bien commencé avec Magic Circle, autant pour RHAPSODY OF FIRE que pour vos projets solo ! Comment cela a-t-il dégénéré ?
Luca. C'est une question à laquelle je ne peux pas répondre. Il y a une procédure légale engagée, c'est quelque chose de très sensible, très sérieux, ça n'aurait pas de sens de se risquer à répondre. On est dans une situation où tout ce qu'on dit peut être retenu contre nous. Il y a des intermédiaires, des avocats, donc si on révèle quelque chose à un magazine, ça pourrait vraiment nous attirer des ennuis et ce n'est pas souhaitable...
MI. RHAPSODY OF FIRE s'est retrouvé complètement censuré... n'avez pas pensé à jouer quelques concerts malgré tout ?
Luca. Personne n'est intéressé par un groupe qui souhaite jouer mais sans avoir sorti le moindre cd. Les agences qui bookent les tournées pensaient à raison que nous devions régler nos problèmes de management et sortir un album avant d'envisager de retrouver la scène. Tu sais ce sont les lois du marché, elles sont pratiquement incompatibles avec les aspirations d'un artiste, elles sont restrictives. Par exemple ils vont dire « tu ne peux pas sortir de nouvel album sous ton nom LUCA TURILLI avant un an, parce que ça saturerait le marché etc », alors que moi j'ai 20 morceaux sous le coude pour chacun de mes groupes là ! (Rires) Cela dit maintenant que nous avons un nouveau label, ça devrait nous ouvrir plus de portes, à moi et à RHAPSODY OF FIRE, je vais pouvoir sortir plus d'albums en un minimum de temps, et à ce titre c'est vraiment une bonne chose...
MI. Vous avez du être soulagés par cette signature...
Luca. C'est un des plus gros labels, et c'était presque inespéré pour RHAPSODY OF FIRE à la vue de notre situation il y a quelques mois... Mais nous ne pouvions pas resigner avec un petit label, ou un label intermédiaire. Il nous fallait une grosse boîte qui nous donnerait les moyens de donner la pleine mesure de nos ambitions, d'exploiter au mieux le potentiel de ce nouveau disque. C'était vraiment le bon moment.
MI. Avez-vous un moment perdu la foi, pensé abandonner ?
Luca. Non jamais de la vie !! Quoi qu'il arrive on continue de créer et de composer quotidiennement, on est isolés de ces aspects purement concrets et économiques parce qu'on vit dans une bulle, un monde fantastique où tout ce qui compte c'est la musique, les émotions, l'art -toutes proportions gardées. Tout cela est totalement indépendant de ce qui se passe autour de nous dans la vie réelle, et qui ont été plutôt négatives pour RHAPSODY OF FIRE ces derniers temps.
MI. "The Frozen Tears Of Angels" est le troisième volet de la Dark Secret Saga. Que s'y passe-t-il ?
Luca. C'est un album très particulier. Très différent des précédents. Il est intimiste, romantique, sombre et froid. Les paroles relatent le parcours de ces cinq personnages à travers « The Enchanted Lands ». Ils arrivent dans la région du nord qui est très hostile, pour en savoir plus sur le « Dark Secret », et cette sombre prophétie révélée dans le livre découvert sur « Triumph Or Agony »... Ils abordent donc un monde inconnu, dont ils ignorent les dangers. C'est une métaphore sur la vie réelle quelque part. Les paroles sont moins descriptives qu'auparavant, on n'est plus du tout dans le « il fait ci, il va là, il marche comme ça... ». On explore de nouveaux sentiments, des émotions inédites, la peur, l'espoir. C'est très différent au point de vue des thèmes abordés et de la façon de les décrire. On va un peu plus loin dans l'essence même de RHAPSODY OF FIRE, dans la psychologie des personnages et du groupe.
MI. Musicalement parlant RHAPSODY OF FIRE semble plus heavy que jamais, avec des vocaux agressif et une tonne de guitares... Très dense, voire un peu complexe.
Luca. Oui si on a une approche purement technique. Bien sûr au tout début nous ne pensions pas écrire un album prog ! (Rires) Mais au fur et à mesure, on s'est bien rendu compte qu'il ne serait pas comme les autres disques de RHAPSODY OF FIRE. On a insisté sur les guitares, de façon à ce que ça colle parfaitement aux paroles et à l'histoire. Je continue d'expérimenter et on explore ici de nouvelles sonorités dans mon jeu en particulier. Les atmosphères sont plus étranges, on a essayé de traduire les émotions de ces paysages froids. Concrètement, mes soli sont plus « sérieux », composés avec précision pour rester dans le thème. Mais j'ai aussi ajouté des accords et des sonorités plus exotiques des influences plus déroutantes, Asiatiques par exemple... Mais dans l'ensemble, si on prend un peu de recul et écoute l'album en entier, on se rend compte qu'il n'est pas si difficile à aborder ni complexe. On l'a voulu très direct, et même si il est très dense, il reste plutôt facile à écouter.
MI. L'intro symbolise à elle-seule votre maîtrise des orchestrations...
Luca. Alors pour cette fois nous n'avons pas eu recours à un orchestre pour enregistrer ces parties-là. Ce sont des samples. Parce que sur « Symphony Of Enchanted Lands Part 2 » ou « Triumph Or Agony », on a vraiment eu des difficultés à mixer l'orchestre avec les guitares, les fréquences, le son très imposant de l'orchestre avec la virtuosité des guitares. Sascha Paeth a toutefois réussi un superbe travail et le résultat était satisfaisant. Mais travailler avec ces samples nous permet d'avoir plus d'impact sur les guitares, comme nous le voulions sur « The Frozen Tears Of Angels », de varier d'avantages avec d'autres éléments importants pour notre musique. L'intro résume bien la grande force de RHAPSODY OF FIRE, qui est de manier ces orchestrations pour donner de l'ampleur à notre musique qui reste Metal. Je considère ce morceau comme une bande-annonce pour notre album.
MI. "Reign Of Terror" est un des morceaux les plus agressifs de RHAPSODY OF FIRE... quelle est l'idée derrière ce tube en puissance ?
Luca. Il est difficile de distinguer un titre sur cet album, il est comme un puzzle dont chaque pièce est importante et maintient toutes les autres. Il faut vraiment en avoir une vision globale et entière : l'album est différent, il est nouveau, et c'est comme ça qu'il s'appréhende et s'apprécie le mieux. Mais c'est effectivement un morceau particulier. Nous voulions déjà tirer le maximum de la voix de Fabio Lione. « Reign Of Terror » a été inspiré par les films de Dario Argento, un univers gothique de cathédrales, plutôt sombre. Je voulais marier ça avec des éléments de Metal extrême que j'adore, et démontrer qu'on pouvait délivrer un message très positif, tout en jouant une musique extrême. Et sur ce morceau, il s'agit de la colère sacrée des anges. Cela se réfère à un passage du livre d'Akron découvert dans l'album précédent, où est énoncée une prophétie très très sombre et inquiétante, à l'image de l'endroit où on a trouvé ce fameux livre qui relatent des temps anciens, millénaires. C'est bien retranscrit dans la musique. Par exemple avec l'intervention de cette voix très Death (« Black crows for the children... ») qui fait référence à Nekron. Puis il y a un contraste avec un message plus positif, cette volonté d'être libre, les vocaux plus aigus de Fabio...
MI. C'est un morceau qui comme tous vos albums depuis quelques années, semble effectivement écrit comme un film...
Luca. C'est tout à fait ça. Par exemple, « Sea Of Fate » ou « Crystal Moonlight » racontent le début du voyage, et on arrive à « Reign Of Terror », la caméra se déplace et on voit une scène sous un angle différent... Au cours des années on a changé notre façon de voir et de composer notre musique. Disons qu'au début on commençait à imaginer la musique, on y mettait toutes les émotions qu'on désirait, la folie, l'euphorie, les soli... et on y greffait les paroles. Maintenant on écrit les paroles d'abord, et on compose la musique après, c'est très important parce que ça nous permet vraiment de coller aux atmosphères et aux émotions décrites dans le texte. La musique est vraiment reliée à l'histoire de la saga désormais.
MI. Y a-t-il un sentiment de revanche vis-à-vis de ces dernières années ?
Luca. Un artiste ne s'arrête jamais vraiment de travailler, de composer, d'inventer. Donc on n'a pas vraiment souffert de cette situation avec le management. On est restés très productifs, notre musique n'a pas pâti de l'impossibilité de produire un album. On préfère voir les choses différents, d'un aspect plus positif : c'était un mal pour un bien, car ça nous a laissé du temps pour revoir notre musique et la rendre plus pertinente. Si on avait sorti un cd un ou deux ans après « Triumph Or Agony », on serait restés sur des idées assez similaires, on aurait réutilisé les compositions laissées de côté pour cet album, et on ne s'en serait pas beaucoup éloigné. Là, nous avons pu choisir une nouvelle direction, et on ne regrette pas du tout.
MI. Votre musique n'a-t-elle donc pas été influencé par votre colère ?
Luca. Oh pas consciemment, mais je pense qu'on peut sentir dans certains morceaux l'impatience qu'on avait de sortir des disques, de propager notre musique, de retrouver la scène, notre énergie qu'on pouvait avoir en surplus. Inconsciemment ça a du jouer.
MI. En tant que musicien, quelle a été votre approche de cet album ?
Luca. C'est une question intéressante, parce que justement, tout comme pour RHAPSODY OF FIRE, c'est un nouveau départ pour moi, en tant que guitariste. Je ne me suis jamais vraiment considéré comme un guitariste à part entière, mon premier amour c'était le piano. J'en joue d'ailleurs sur mes projets solo. Pour dire la vérité, tout comme Alex Staropoli par exemple, je ne pratiquais plus vraiment la guitare, je n'en jouais que pour composer. Mais je me suis impliqué dans « Neoclassical revelations guitar courses », où je donne des leçons et des conseils pour jouer de la guitare. Et ça m'a fait redécouvrir cet instrument dans un certain sens. Comme lorsque j'ai laissé de côté le piano pour m'intéresser à la guitare au tout début, avec « Trilogy » de YNGWIE MALMSTEEN, « Dragon's Kiss » de MARTY FRIEDMAN ou la « Speed Metal Symphony » de CACOPHONY. Aujourd'hui je me suis éloigné de ces influences, je joue ma propre musique et essaie de me concentrer sur les émotions, d'une nouvelle manière. Je pense qu'on peut l'entendre sur l'album. Je ne compose plus mes soli de la même façon, ils sont réellement « un morceau dans un morceau », avec leur propre identité. Ce ne sont plus des soli classiques et formatés sur huit mesures. A ce titre je trouve que sur « Triumph Or Agony », mon jeu fait trop guitar hero... J'ai eu besoin de me reconcentrer sur mon instrument.
MI. Et en tant que compositeur... qu'est-ce qui vous sépare aujourd’hui, dans votre vision, de morceaux comme « Emerald Sword » et consorts ?
Luca. Il faut savoir qu'on écrit tout en binôme avec Alex. J'ai toujours aimé expérimenter, essayer de nouvelles choses, trouver des sons inédits. Je me considère comme un compositeur moderne, et je peux prendre ces libertés sur mes albums solos. Alex Staropoli est plus du type conservateur, il aime ses standards. C'est ainsi qu'on a écrit et sorti des titres typiques comme « Eternal Glory », « Wisdom Of The Kings » etc. Alors depuis un moment on essaie de trouver un juste milieu pour RHAPSODY OF FIRE. On évolue mais tout en gardant un intérêt commun. On se dispute beaucoup pour tous les morceaux, mais à la fin on les aime tous les deux. (Rires) Et ça ne peut pas se passer autrement, on ne pourrait pas avoir une moitié à la Luca et l'autre à la Alex. C'est notre politique. On travaille énormément les compos, on en jette beaucoup aussi.
MI. Fabio Lione a aussi fait ses débuts dans l'écriture avec « Danza Di Fuoco E Ghiaccio ».
Luca. Oui c'est son premier morceau. Ce n'est pas vraiment un compositeur dans ce style de musique, et puis il n'est pas vraiment équipé pour écrire des morceaux. Il n'a pas d'ordinateur, pas de matériel. La seule façon pour lui d'imaginer des titres c'est de chanter des lignes vocales en l'air, comme il l'a fait pour « Sea Of Fate », c'est lui qui a inventé le refrain. Et un jour il est arrivé avec cette idée de morceau, il m'a demandé de l'écouter et de composer quelque chose autour, pour son éventuel projet solo (il a toujours voulu en sortir un mais il n'a jamais assez de titres). Et je lui ai dit « tu sais Fabio c'est une superbe mélodie et on pourrait très bien s'en servir pour RHAPSODY OF FIRE ! ». Je l'ai soumis e à Alex, il l'a trouvée intéressante, on a trouvé les arrangements et au final c'est un très beau titre de l'album.
MI. C'est symbolique du travail d'équipe au sein de RHAPSODY OF FIRE !
Luca. Oui on a vraiment une très bonne entente, et le fait que Fabio compose c'est un beau symbole en effet. Tu sais ce n'est pas vraiment son style de prédilection à la base, tu aurais vu sa tête quand il a entendu les premières démos de « Legendary Tales » en 1997, avant de rejoindre le groupe ! (Rires) Quand il a du chanter « Land Of Immortals » il s'est dit « oh mon Dieu, ils me font sonner comme un clavecin baroque... ». Il est plutôt dans le genre de Vision Divine, son autre groupe. Et quand on l'a recruté il venait de Labyrinth, plutôt progressif, hard rock... J'ai dit tout de suite que c'était le chanteur qu'il nous fallait. Alex était circonspect, il était intéressé par le chanteur de CRIMSON GLORY, Midnight, qui était vraiment un super musicien. CRIMSON GLORY qui était une de nos influences majeures à l'époque, particulièrement l'album « Transcendance » et on a voulu laisser un projet ensemble vers 2001, mais ça ne s'est pas fait. Tout ça pour dire que Fabio a beaucoup évolué dans sa façon de chanter, les premières productions étaient vraiment difficiles voire pénibles, mais aujourd'hui il adore ce style de musique et il est vraiment très à l'aise et très doué.
MI. Vous devez avoir hâte de retrouver la scène... quelques nouveaux titres semblent avoir un vrai potentiel pour le live.
Luca. Oh bah il y a « Sea Of Fate », « Reign Of Terror », « Crystal Moonlight », « Raging Starfire »... presque tous les morceaux ! (Rires) Sérieusement, nous aimons tellement tous ces morceaux qu'on pourrait tous les jouer. Quelques fois quand tu sors un album, qui t'a pris beaucoup beaucoup de temps, tu es tellement habitué à les écouter que tu ne les distingues plus. Mais moi j'aime bien certains soirs me passer l'album et il sonne bien parce qu'il a été composé tard et rapidement, donc il est comme neuf, il est frais.
MI. Cela fait huit ans que vous n'êtes plus venus en France !
Luca. On va rattraper le temps perdu avec la plus grosse tournée qu'ait jamais fait RHAPSODY OF FIRE, beaucoup de dates un peu partout et en France évidemment. Avec notre nouveau management on a vraiment confiance et on sait que les années de galère sont derrière nous. On a connu une belle ascension, et on a joué beaucoup de concerts, acquis une popularité intéressante un peu partout, il y a eu ces dates au Canada où on a enregistré notre dvd. Tout arrivait dans le bon timing, et puis au moment le plus décisif pour nous, tout s'est effondré. Retrouver la scène c'est déjà un miracle, la priorité c'est de renouer le contact avec nos fans.
MI. Où en est votre carrière solo ?
Luca. Pour l'instant aucun contrat n'a été signé pour mes projets solos. La priorité reste RHAPSODY OF FIRE, sortir cet album, le faire connaître, faire une tournée mondiale et ensuite, l'échéance suivante sera de trouver un deal pour LUCA TURILLI et DREAMQUEST, dont le deuxième album est prêt depuis deux ans... (Rires) Ce n'est qu'une question de temps, mais maintenant que nous somme sur Nuclear Blast, l'avenir s'annonce vraiment meilleur...
Ajouté : Lundi 19 Avril 2010 Intervieweur : JB Lien en relation: Rhapsody Website Hits: 22200
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