CALLIOPHIS (de) - Thomas (Août-2010)
L’habit ne fait pas le moine. Cet adage aura pris son sens lors de ma rencontre avec Thomas, chanteur de CALLIOPHIS, lors du Doom Shall Rise. Ce n’est pas parce que l’on officie dans un groupe de Doom Death Metal que l’on ne peux pas être un mec sympathique et chaleureux. C’est donc en buvant quelques bières que nous avons effectué l’interview que vous avez devant vous.
Line-up : Thomas (chant), Frank (guitare), Marc (basse), Florian (batterie)
Discographie : Doomsday (Album - 2008)
Metal-Impact. Salut Thomas, je suis Folo pour Metal-Impact. Comment vas-tu ?
Thomas. Salut Folo. Content d'avoir de tes nouvelles et merci beaucoup de nous offrir l'opportunité d'une interview pour Metal-Impact. Mis-à-part les problèmes de la vie quotidienne, je vais bien.
MI. CALLIOPHIS est un jeune projet. Comment est il né ?
Thomas. CALLIOPHIS est né du split de notre projet de Death Metal DISOBEDIENCE en 2007. Frank (guitare), Florian (batterie) et moi-même étions à la recherche d'un style différent dans lequel nous pourrions exprimer nos sentiments et émotions de manière plus probante, sans perdre nos véritables racines. Notre quête nous a conduite au Doom / Death Metal. Depuis l'année dernière, Marc complète le line-up à la basse.
MI. Avant tout, pourquoi ce nom ? C’est a propos du serpent ?
Thomas. Oui ! Le Calliophis est une espèce de serpent élapidé connu plus couramment sous l'appellation de serpent de corail oriental ou serpent de corail asiatique. Merci Wikipedia (rires) ! C'est vraiment dur de trouver un nom de groupe approprié parce que les noms les plus "cools" sont tous déjà pris. Au début nous n'avions qu'un seul critère de recherche, Frank voulait que ce nom commence par un C. Après pas mal de recherches nous en sommes arrivé à ce nom, CALLIOPHIS. Ca sonne un peu mystérieux et le fait que ce soit un serpent est assez séduisant pour nous. Les serpents représentent différents symboles dans de nombreuses religions, mythologies ou légendes Par exemple, ils sont souvent considérés comme un des symboles du mal et de malheur, mais aussi de prudence. En réalité, ce contraste correspond parfaitement à la musique de CALLIOPHIS, d'un côté très belle, mais d'un autre, fortement toxique.
MI. Je vous ai vu récemment sur la scène du Doom Shall Rise. C’est une grande opportunité pour un jeune groupe comme CALLIOPHIS. Qu’en penses-tu ?
Thomas. Définitivement. Jouer au Doom Shall Rise à été une chose très importante pour notre carrière musicale. Pour n'importe quel groupe, qu'il soit jeune ou déjà plus expérimenté, c'est un pur honneur de pouvoir jouer sur la scène du plus grand festival de Doom au monde.
MI. Qu‘avez-vous pensé de votre performance et plus largement, de cette expérience ?
Thomas. Ca a été une expérience très importante pour nous. Suite à l'annulation de GRIEVEN AGE, on a eu la chance de monter sur la scène du Doom Shall Rise. Avec CALLIOPHIS nous n'avions jamais joué sur une scène de cette taille et avec un son aussi parfait. L'organisation était fantastique. Mais avec le recul nous pensons que notre performance aurait pu être meilleure. On a eu quelques difficultés avec notre ouverture "Munk" et aurions souhaité que les chansons suivantes soient plus carrées aussi.
MI. Ca doit être difficile pour un groupe de se faire un nom auprès du grand public dans ce style assez méconnu qu‘est le Doom Metal. Grace à ton expérience, que peux-tu me dire la dessus ?
Thomas. Je ne pense pas que le Doom Metal soit méconnu du public. Il y a de nombreux groupes de Doom traditionnels comme CANDLEMASS ou SAINT VITUS qui n'ont aucunes difficultés à toucher le grand public. Mais pour des groupes qui font des sous genres du Doom comme le Sludge, le Drone ou encore le Funeral Death Doom, c'est plus dur. Ces genres musicaux sont très spéciaux et moins appropriés au grand public.
MI. Vous avez fait quelques dates avec le groupe Français CHILDREN OF DOOM. Comment est née cette complicité ?
Thomas. On a fait 3 concerts en France et en Belgique avec nos frères de CHILDREN OF DOOM et de THE BOTTLE DOOM LAZY BAND. La semaine dernière, ce sont eux qui sont venus en Allemagne pour 3 dates de notre "Triumvirat Of Doom" Tour. Ce sont Frank et Florent qui les ont rencontrés l'an dernier au Doom Shall Rise. Ils ont bu pas mal de bières ensemble et ont fait la fête toute la nuit. Après le concert, nous sommes restés en contact par mail et l'idée d'une collaboration de concerts nous est venue.
MI. Que penses-tu de la scène Doom actuelle ? Quels groupes vous influencent dans ce que vous faites ?
Thomas. Je pense qu‘il y a actuellement pas mal de mouvements au niveau de la scène Doom. A travers mon travail pour le webzine Doom Metal Front, je découvre de nouveaux groupes de partout dans le monde quasi-quotidiennement. En Allemagne, il y a de nombreux petits concerts ainsi que des événements majeurs tels que le « Hammer Of Doom » ou le « Doom Shall Rise » à intervalles réguliers. Tous les membres du groupes sont influencés par différents groupes. Mais nos influences dans le Doom sont des groupes comme SKEPTICISM, OFFICIUM TRISTE, WARNING ou encore CATHEDRAL.
MI. Que peux-tu me dire au sujet de Doomsday, votre premier album sorti en 2008 ?
Thomas. On a enregistré cet album dans notre salle de répète en avril 2008. Frank a des contacts avec un studio d’enregistrement qui nous a fourni l’équipement. Le mastering et le mixage ont étés réalisés par un ingénieur du son professionnel. Il a aussi réalisé l’artwork.
MI. Comment travaillez vous lorsque vous composez avec le groupe ?
Thomas. Nos morceaux actuels sont tous réalisés de la même façon. Frank compose dans un premier temps les mélodies de base à la guitare, pendant que Florian y ajoute la batterie. En parallèle, j‘écris les paroles. A l‘avenir nous allons essayer d‘assimiler les paroles aux mélodies. C‘est-à-dire que j‘écrirais d‘abord les textes, sur lesquels se baseront, Frank, Florian et maintenant Marc à la basse pour composer leurs mélodies.
MI. Quels sont les thèmes abordés dans vos morceaux ?
Thomas. Nos morceaux sont une combinaison de tragédies humaines et de contes de fées. Sur Doomsday, chaque titre à un protagoniste qui à sa propre histoire.
MI. Le morceau que j‘ai préféré est « Munk » avec son atmosphère sombre et lourde. Peux-tu m‘en dire plus sur ce morceau et lequel est ton préféré ?
Thomas. Content qu‘il te plaise. C‘est le morceau le plus long de l‘album et il est basé sur un conte, « Das Kalte Herz » de Wilhelm Hauff. « Munk » viens du nom du personnage principal de celui-ci, Peter Munk. Mon morceau préféré est « Eyes Of Suffering » parce que son texte est celui qui m‘est le plus personnel.
MI. Il est temps pour moi de te quitter. Merci Thomas pour tes réponses et continuez a Doomer ! Je te laisse conclure cette entrevue en quelques mots.
Thomas. Encore merci pour l‘interview Folo. J’espère qu’on se reverra, peut être sur une prochaine date en France ? Avec ça en tête, « DOOM OVER THE WORLD! ».
Ajouté : Lundi 20 Septembre 2010 Intervieweur : Folo Lien en relation: Calliophis Website Hits: 13684
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