Que voulez vous, j’ai toujours été un casse couilles. Pendant que tout le monde se branlait sur BON JOVI, je fantasmais sur BRIGHTON ROCK ou HAYWYRE. Alors que tout le monde ne jurait que par KREATOR, j’éjaculais sur SODOM. Ainsi de suite, ad vitam aeternam.
Alors vous pensez bien que lorsque tout le monde s’accorde à dire que l’album de Rock/Glam/Crad des années 80 reste et restera pour toujours Appetite For Destruction des GUNS, je vais forcément venir foutre ma merde !
Gagné !
Attention, j’adore Appetite ! J’ai même acheté cet album avec les stickers à l’époque, devant le regard hagard et plein d’incompréhension de mes potes thrasheurs !
Et même si je l’écoute toujours en boucle aujourd’hui, je ne peux m’empêcher de le trouver trop, disons, « propre »… Pas au niveau des textes, c’est sur, mais non, la prod, les riffs, même le chant parfois…
Alors quoi ?
Alors FASTER PUSSYCAT !
J’en vois déjà qui se marrent au fond… Genre, « l’a rien compris cet enculé, raaah, FASTER PUSSYCAT, c’est pour les gonzs !!! ».
Toi, déjà, ta gueule, et arrête de baver. Range ton sac US de pouilleux et écoute moi.
Oui, le premier album des FASTER, sort en 1987, la même année que le trop fameux « second » album des GUNS. Et c’est bien là son seul tort.
Car les seuls héritiers de Johnny THUNDERS, Sylvain SYLVAIN et autres barges estampillés DOLLS, ce sont eux.
Ca vous troue le cul ? Pourtant c’est vrai.
Emprunter à Russ MEYER une portion de titre d’un de ses films, d’une part, faut avoir des burnes. Se ramener avec la gueule barbouillée de make-up d’autre part, et mal barbouillée de surcroît, faut être sur de soi. Les PUSSYCAT ont des balloches et un ego surdimensionné. Ca tombe bien.
Alors pas la peine de jouer les mijaurées quand on balance le skeud. Parce qu’il est truffé de pépites Sleaze ras la gueule. Une preuve ?
« Don’t Change That Song ». Commencer d’emblée avec un refrain qui couine « Change pas de chanson, c’est mon album préféré », c’est digne d’IGGY bordel. Les meilleur(e)s et ils/elles le savent en plus ! Enchaîner sur « Bathroom Wall » c’est du délire. Ralentir pour fourrer sa langue dans la gorge d’une p**asse avec « No Room For Emotion », c’est crade. Casser le buffet de la vieille avec « Cathouse », ça peut plus être de la veine. Carrer son majeur dans le cul du chat sur « Babylon » (les DOLLS hein ???), même Steve O le fait moins bien.
Rien que pour sa side A, il fallait investir. Pas chercher à comprendre quoique ce soit, juste sortir les thunes et s’en coller plein les oreilles.
Slash ?? Je me marre…Le riff de « Smash Alley », même en chiant avec sa bouteille de Jack lui dégoulinant sur les cuisses, il n’aurait pas pu le trouver !
Ca pue le chat de gouttière, le vieux greffier pelé qui renifle sec du derch’ et qui fouille les poubelles.
« Shooting You Down » renvoie 99% de l’école Californienne au dortoir, avec 4 supos chacun en plus. Festif.
« City Has No Heart » est un Hit. Le premier qui me parle de POISON se prend une grosse mandale dans sa tronche. La ville, ça se vit, ça se respire, ça colle sous les pompes.
« Ship Rolls In » aurait provoqué une crise de priapisme chez le TYLER de la grande époque. Sur qu’il aurait refilé sa came pour avoir le secret…Quelle vieille p*** !!
Et pour bien se finir la soirée, « Bottle In Front Of Me » qui fait passer « Back In The Saddle » pour l’apothéose du répertoire d’un orchestre de balloche, estampillé province profonde.
Cette voix nasillarde qui semble vous fouiller dans les poches quand vous avez le dos tourné. Ces riffs qui emballent votre gonzesse sans que vous ne vous en rendiez compte. Cette basse suintante qui coule encore le long de l’échine trois heures après le concert.
C’était ça les PUSSYCAT. Instantané et indispensable. Inspiré et impensable. Du Rock quoi.
Non mais sérieux, vous seriez capable d’envoyer chier Taime DOWNE parce qu’il vous demande de lui sniffer les ongles de pied ?
Abruti !