TROUBLE (usa) - Unplugged (2009)
Label : SAOL (Service for Artist Owned Labels) / H'Art
Sortie du Scud : 20 mars 2009
Pays : Etats-Unis
Genre : Doom Metal
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 47 Mins
Je ne vous ferai pas le coup de la discographie du groupe depuis 1984 avec le premier album éponyme qui sera ensuite rebaptisé Psalm 9… vous n’êtes pas venus sur cette chronique par hasard, vous êtes un doomster d’appellation d’origine contrôlée, à n’en pas douter. Pour les curieux, je précise d’ores et déjà que cet Unplugged n’est pas représentatif de la carrière de nos lascars. Prêtez une oreille au prochain scud du groupe The Dark Riff sans toutefois faire l’économie de découvrir l’âme du groupe, le chanteur Eric Wagner sur les albums précédents.
Dans la biographie, vous lirez que Ted Kirkpatrick de TOURNIQUET a également été le batteur de TROUBLE. J’en profite pour faire un clin d’œil à cet autre groupe qui est à découvrir pour son véritable kaléidoscope musical, et je ferme la parenthèse.
Nous sommes en présence d’un album collector pour les fans, prime à la fidélité, sans avoir la naïveté de croire en la philanthropie du label. Il faut toutefois saluer l’initiative qui vient couronner le 25 ème anniversaire du groupe, et l’originalité de l’album qui nous change du sempiternel best of.
L’album nous offre une reprise acoustique de quatre incontournables du groupe comme « Misery », « Requiem », …complétés par deux autres titres toujours en version acoustique. En bonus, des enregistrements de la période 1991/1992 influencés par les DOORS, le jeu vocal de Jim Morrison plus particulièrement, CREAM pour le côté psychédélique, et à noter la reprise de « Heartful Of Soul » des YARBIRDS.
Bref, cet album est bien pour les fans de la première heure et vient tourner une page avec le nouveau line-up et l’arrivée de Kory Clarke, le nouveau front man.
Pour la partie acoustique de l’album, nous sommes touchés par l’intimité de l’ambiance, cette voix chaude, omniprésente d’Eric Wargner, langoureuse et mélancolique à souhait. Le crissement des cordes sur « 7 :00 a.m. » irait bien avec le crépitement d’un feu de bois, assis en cercle, dans un chalet à la montagne, entre copains, à écouter Eric. Je vous parlais d’intimité, ce titre en est l’illustration. L’émotion est plus vive avec « Rain », titre de toute beauté rythmé par ces quelques notes de piano, et le métronome des drums, mention particulière à Jeff Olson, et la voix d’E. Wagner trouve là son écrin, morceau à se passer en boucle et qui mérite à lui seul l’achat de l’album. « Requiem » est aussi dans cette veine, et la voix se fait inquisitrice, et vous titille dans vos sentiments les plus profonds, gare à votre état d’esprit lors de cette écoute, la tristesse peut rapidement vous envahir, si le spleen vous guette. C’est bien là, toute l’expression du Doom, sa force est dans l’alchimie d’une voix, d’une rythmique, d’une ambiance, d’un message intimiste mais l’auto-médicamentation peut être risquée. C’est pourquoi avec « Smile » le ton se fait plus enjoué, l’ambiance plus légère par le jeu rythmé des guitares sèches. Mais on a dit smile et non pas éclat de rire, on est bien toujours dans le même registre.
Sur « Flowers », et « Misery » d’une durée de 7 minutes, le jeu des guitares de Bruce Franklin et Rick Wartell est moins dépouillé, la composition se veut plus riche, plus travaillée, le tout sur un mid-tempo pas désagréable à écouter.
Quant aux titres bonus, ils sonnent bien période 70’s, enregistrement analogique. Jim Morrisson est le bien le « Mythic hero », et on y retrouve, au travers de la voix d’Eric Wagner, la signature de son timbre vocal. « Waiting For The Sun » est plein de réminiscences de Roger Daltrey. « Fly » se démarque par des soli guitare plaintifs sur une rythmique lente et pesante. On termine par un coup de cœur du groupe, avec cette reprise des YARDBIRDS, et on sent bien que chaque membre du groupe prend plaisir à faire ce cover. Au travers ces bonus, Eric Wagner démontre l’étendue de son registre, de sa tessiture….c’est vrai qu’il va nous manquer ! Alors pour le plaisir, et rien que pour soi, écoutons à nouveau, et allons mettre une nouvelle bûche dans l’âtre, la flamme ne doit pas s’éteindre…
Ajouté : Lundi 25 Janvier 2010 Chroniqueur : Le Patriarche Score : Lien en relation: Trouble Website Hits: 9743
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