CINDERS FALL (uk) - The Reckoning (2009)
Label : Transcend Records
Sortie du Scud : 14 septembre 2009
Pays : Angleterre
Genre : Modern Metal
Type : EP
Playtime : 5 Titres - 19 Mins
Les effets du temps sont souvent dévastateurs. Alors CINDERS FALL a décidé de ne pas se laisser faire, de ne pas se laisser mourir… pas encore. Et pour cause, ce sextet anglais est encore un jeune poupon aux joues grassouillettes et fesses talquées. Soudés en 2004, les six rosbifs n’ont pas encore franchi le cap du lenght-play, se contentant pour l’heure de balancer leur son via un premier EP, The Bridge Between en 2006 et un second, The Reckoning trois ans plus tard. C’est ce dernier qui va donc faire l’objet d’une étude approfondie pour tenter de définir avec précision toutes les capacités et l’avenir du groupe… ou pas ! Pour introduire, je dirais déjà que CINDERS FALL a bien soigné son visuel, proposant une pochette travaillée et intéressante.
C’est un peu le résumé que l’on pourrait faire de leur Metal. Comme annoncé, les anglais n’ont vraiment pas l’intention de se laisser embarquer dans un délire old-school. Leur truc à eux : une musique intelligente et précise, qui repose sur des bases électroniques et des séquences à mi-chemin entre Death et Thrash. Un Metal qu’on connaitrait presque mieux aujourd’hui sous la dénomination de Modern Metal. Aussi, s’ils étaient sortis tout droit de Suède aurait-on pu qualifier The Reckoning d’enregistrement typé « Gothenburg Metal », mais il n’en est rien. Par contre, les références venues du grand Nord sont présentes et archi-présentes. On aura aucun mal à reconnaitre papa Friden et ses potes d’IN FLAMES, tant dans les vocaux signés Anthony Masters (qui jongle avec le spectre de Jacob Bredahl) que dans les squelettes meurtris des compos : luxation du coude, fracture du poignet, rupture des ligaments croisés. Donc un résultat très bancal. Pour autant, leurs complaintes sont de vraies petites piles électriques qui ne demandent qu’à se défaire très vite de toute leur énergie. Les nombreuses parties de guitares laissent penser que James Bartram et Ben Sullivan sont deux paquets de nerfs, tant ils chatouillent leur instrument avec vitesse. D’autres qualifieraient ça de précipitation… pas faux. Car il est vrai que si nos amis délivrent des compos burnées, ça ne rime pas forcément toujours avec qualité. Il ressort quand même de cet EP une impression de réchauffé. A la croisée des mondes entre DARK TRANQUILITY et HATESPHERE, le tout parsemé de synthés futuriste, ce n’est tout de même pas la plus grande invention du siècle que nous pondent les anglais. Au final, seule la track éponyme et finale se fera correctement remarquer avec de belles notes de piano au cœur de l’orage. Les autres, dans le souffle de leur explosion, n’ont fait que décoller le papier peint de mes murs. Mais on parle de musique les gars, pas de Monsieur Bricolage…
Du feeling, de l’audace, ces p’tit gars en ont, à coup sûr. Il ne vous suffira que d’une écoute pour vous en convaincre. Comme il ne vous en faudra qu’une pour vous convaincre que la route est encore bien longue et semée d’embûches. Tous ces points positifs ne demandaient pourtant qu’à être exploités au travers d’une musique à coup sûr, moins stéréotypée, moins calculée. Quitte à faire quelque chose de moins fashion…
Ajouté : Jeudi 11 Février 2010 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Cinders Fall Website Hits: 13415
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