PRETTY MARY DIES (FRA) - Put Our Names On The Walls Of Your City (2009)
Label : Maximum Douglas Records
Sortie du Scud : 21 septembre 2009
Pays : France
Genre : Post-Hardcore
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 37 Mins
Le Post-Hardcore me sort par les trous de nez. Littéralement. Je me demande d’ailleurs si c’est une bonne chose que d’avoir accepté de jouer les laborantins timbrés pour le cobaye Maximum Douglas Records, jeune label qui semble décidé à jouer des coudes dans la cour des grands. En effet, difficile de trouver beaucoup de points positifs après deux prestations quasi-similaires, surtout que le Post-Hardcore n’est pas réputé pour être le style le plus créatif en dépit des influences multiples qui l’inspirent. Après APPOLLONIA, après KILØ, je vous présente PRETTY MARY DIES que la biographie officielle annonce comme cliniquement mort mais que les derniers scoops réaniment tel Jésus avec Lazare. Put Our Names On The Walls Of Your City serait donc un album posthume mais pas trop. En ce qui concerne les girondins, c’est également leur tout premier, après six ans de vie commune et trois petites démos pondues dans l’anonymat général. Hélas, l’excuse bidon de « l’éloignement géographique » ne fera dire à personne que cette sortie était un coup commercial puisque les mecs ont récemment annoncé leur reformation, préférant renoncer à la solution la plus extrême et inconfortable : le PACS.
Pour ce qui est de la galette, j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans leur délire, qui est beaucoup plus noir et compact que ceux de leurs compagnons de label. Là où les autres avaient le bon goût d’élargir leurs horizons musicaux, PRETTY MARY DIES reste barricadé à double tour dans un Hardcore pessimiste et massif qui peine à atteindre son quota de créativité. Très vite, le manque cruel de diversité et la trop grande antipathie que transmettent les musiciens bâtiront une sérieuse barrière entre la musique et quiconque ne traverse pas une période « taille-veine ». De manière générale, il est déjà extrêmement difficile de saisir l’essence d’un style qui part en roue libre, mais si les zicos n’y mettent pas du leur, ça devient mission compliquée. Mais pas impossible ! C’est mal me connaître. On appréciera sans doute le fait de s’imaginer Colin suer à grosses gouttes derrière son micro, lui qui se démène comme un diable et apporte une rage dérangeante aux compositions. Il manque bien évidement des structures à ces dernières mais c’est un fait imposé par le genre. Il arrive même qu’au détour d’une distorsion, les gars semblent avoir été enregistrés en rat pendant un bœuf. C’est dire que par moment, tout fout l’camp ! Mais ils se rattrapent bien nos p’tits gars, notamment sur la deuxième moitié de leur proposition, bluffante d’ingéniosité. La recette reste la même mais PRETTY MARY DIES a corrigé le défaut qui rendait l’ouverture pénible. Un chassé croisé au chant pour « December The Twentyfirst » ou une basse pétrifiante sur « October The Forteenth », il y’a davantage d’idées et une prise de risque flagrante qui mérite récompense. Néanmoins, le fait de se quitter sur une note positive ne doit pas occulter le fait que des trois larrons, les bordelais sont ceux qui ont affiché le plus de limites. Ou peut-être était-ce parce que je ne risquais plus vraiment d’être surpris après les bonnes copies d’APPOLLONIA et de KILØ…
Quoiqu’il en soit, si c’était ça le PRETTY MARY DIES « mort », je ne demande qu’à essayer la version vivante. Je reconnais que c’est complexe d’être productif avec une tension de 0. Mais les quelques pistes présentes ici pourraient bien être améliorées avec un bon coup de défibrillateur. « Lève toi et marche » qu’il disait ? Debout les morts !
Ajouté : Lundi 15 Février 2010 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Pretty Mary Dies Website Hits: 11337
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