En voici un exercice périlleux, chroniquer une légende !
1984 mis à part le film culte de toute une génération d'adolescent boutonneux tel votre serviteur, c'est aussi l'année où l'homme sans loi est arrivé sur nos platines. Ce n'est pas une mais trois galettes de vinyles qui nous seront livrées en pâture le long de ces 12 mois. Qui peut se vanter d'avoir créé un tel phénomène, en dehors du Net bien entendu, et de jouer encore les pièces magistrales d'une première création 25 ans après cette dernière.
Jusqu'en 1989 la périodicité entre chaque offrande sera de 1 année et ce malgré la censure, les changements de musicien et les problèmes de santé du chanteur-bassiste-guitariste-claviériste-compositeur de la formation.
La défection de Chris HOLMES, après l'intemporel The Headless Children, portait l'estocade au combo pensais-je mais le phœnix renaissait de ses cendres dans une splendeur décuplée avec l'unique et sublimissime The Crimson Idol !
Le reste de la carrière de l'Âme Noire est plus en dent de scie rotative (oui, j'ose!).
Qu'allait-il advenir de l'album sortant pour le 25ième anniversaire de leur première giclée.
Ce que l'on peut dire d'entrée de jeu c'est que certains éléments chez W.A.S.P. ne changeront jamais, et la pochette est comme à son habitude immonde.
Ensuite on peut constater que le Grand Prêtre Décadent s'est contenté du minimum avec seulement 7 compositions originales sur les 9 pistes gravées dans cette offrande. Je pars donc avec un apriori fort négatif !
Et dès le premier morceau toutes mes velléités de critiques négatives sont inhibées par la force de frappe de cette œuvre de plus de cinq minutes. Il y avait même bien longtemps que je n'avais plus entendu cette voix avoir autant de force et de puissance. Et si on retire les deux reprises non essentielles à l'album que son « Burn » de DEEP PURPLE et « Promise Land » de Chuck BERRY, le reste est simplement le meilleur Best-Of de leur 10 premières glorieuses.
Chaque morceau aurait pu avoir sa place dans un ordre simplement chronologique sur WASP, The Last Command, Inside The Electric Circus, The Headless Children ou encore The Crimson Idol.
Alors oui certains regretteront l'absence du cogneur BANALI, mais je ne fais pas parti de ces derniers et le jeu plus aérien et moins démonstratif de DUPKE me convient parfaitement. D'autres encore avanceront que depuis la nouvelle défection de HOLMES rien ne peut être comme avant, enfin c'est tout de même avec lui que le groupe a sorti Helldorado si vous voyez ce que je veux dire.
Trêve de plaisanterie cet album est fantastique et ne souffre que de deux maux, sont mastering faiblard qui donne un rendu fort peu volumineux et sa brièveté.
Argh si je n'avais pas pris 25 kilos en 25 ans je pourrais encore rentrer dans mon moule-burnes en Skaï orné de ses magnifiques demies rotatives afin d'aller hurler toute ma malveillance devant le Maître Absolu de l'Aura Noire.
A l'heure où j'écris ces lignes je ne sais pas encore si le concert prévu à la Loco trouvera repreneur, mais où qu'il soit j'y serai sans aucun doute.
I'm a Sexual Pervers and I like it ! Fuck Me like a Beast !
Arrêtes, je ...