THE MURDER OF MY SWEET (se) - Divanity (2010)
Label : Frontiers Records
Sortie du Scud : 29 janvier 2010
Pays : Suède
Genre : Pop-Metal Progressive cinématographique
Type : Album
Playtime : 13 Titres - 53 Mins
Celui là, j’avoue que je ne le sentais pas trop bien. Metal symphonique avec chanteuse sexy, syndrome EVANESCENCE à attendre, avec une pointe de NIGHTWISH ou d’EPICA, le genre de trucs que j’évite comme la peste, un peu comme les émissions de témoignages poignants à la télé…
Non, et puis Angelica…Beaucoup trop sexy les gars ! Ca puait la pub à plein nez, le produit marketing faisandé à la base, l’attrape couillon boutonneux qui se tripote sur les photos du livret en se repaissant d’une soupe commerciale destinée à finir sur Fun à heure de grande écoute !
Alors oui, j’avais le spaghetti al dente, c’est un fait, mais est ce que mes oreilles allaient aussi se tendre à bloc ? J’aurais parié ma chemise de la première tournée italienne de Marcel Amont racheté sur Ebay que non.
J’avais tort !
D’abord, à la base, un concept pas rance du tout, le « Cinematic Metal ». Car il faut savoir que THE MURDER OF MY SWEET tire son nom d’un vieux film noir de l’âge d’or d’Hollywood, Murder, My Sweet. Alors, à partir de ce postulat, ils triturent, ils bidouillent, ils s’amusent avec leur image et leur musique. Et l’énorme buzz autour de leur site Internet est amplement justifié.
Un son à décorner les gnous. Une production « larger than life ». Le tout au service de titres véritablement accrocheurs. Quelle est la recette ? Des mélodies, bonnes, et des morceaux Metal aux structures Pop. Ecoutez par curiosité les trois premiers morceaux de Divanity qui ne sont rien de moins que de parfaits hits. Impressionnant.
Du savoir faire, il y en a c’est sur. Mais pas du prêt-à-porter cheap, non, le genre de confection qu’on retrouvait chez Marks & Spencer, du joli et solide.
Et puis si Angelica est sexy (je l’ai déjà dit ça non ?), elle sait aussi redoutablement bien se servir de sa voix. Une voix à la Sharon en moins lyrique, un peu à la Anneke parfois, posée, puissante, et jamais vulgaire. Et si THE MURDER OF MY SWEET est son premier groupe, on sent qu’elle sait parfaitement ce qu’elle veut. Le backing band sait assurer derrière, la rythmique est solide et sait être inventive, et même si les riffs sont parfois convenus, si les parties de clavier sonnent parfois un peu trop synthétiques, l’ensemble reste toujours homogène, même si l’on évite pas toujours la redite.
Ca sonne parfois comme un RAMMSTEIN light version féminine (« Kiss Of Death » et son intro calquée sur « Mein Herz Brennt »), c’est parfois violemment Metal (« One Bullet », irrésistible), ou au contraire terriblement romantique et sensible (« Storms Of The Sea », ses paroles touchantes et son atmosphère quasi celtique), mais l’entreprise reste toujours personnelle et l’identité du groupe n’en ressort que plus forte.
Le dernier chapitre, « Death Of A Movie Star » est un must, sorte de court métrage en musique, que certains critiques n’ont pas hésité à comparer a « Bohemian Rhapsody » de QUEEN. Ce qui n’est pas faux dans l’absolu, mais sans tomber dans l’excès d’enthousiasme, il faut avouer que placer cette piste en fin de CD est une riche idée qui permet de conclure le feu d’artifice en beauté.
Alors au rayon des reproches et griefs, pas grand-chose vous l’aurez compris. Si ce n’est que l’album est un peu long, et que certains morceaux auraient pu être occultés au profit d’autres, peut être plus expérimentaux, tout du moins différents. Mais sachez que le groupe en avait composé 20 pour cet album, et que ceux qui ne figurent pas sur Divanity seront offerts en téléchargement sur le site du combo.
Beau geste non ?
Et comme disait Daniel, le très sympathique batteur de cette formation, « Si vous voulez que la musique vive, achetez les albums ! ».
Je ne saurais le contredire dans ce cas…
Ajouté : Mardi 09 Mars 2010 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: The Murder Of My Sweet Website Hits: 10401
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