Des riffs lourds comme des enclumes, une double grosse caisse possédée, des compos efficaces, une envie d’en découdre, voilà le menu de cet album. A certains moments on pense à IRON MAIDEN (“Silencium Est Dorum”), mais n’allez pas croire que MORPHEUS est un simple clone, ils ont des objectifs beaucoup plus Heavy que la vierge de fer. Sur certains titres il est difficile de ne pas headbanger tellement cette énergie est communicative. En outre ce combo hexagonal a le goût de la mise en scène avec une intro et des passages très envoûtants comme sur “The Wreckage” ou sur “Castaway” qui débute comme “Black Sabbath” (de BLACK SABBATH !) et se poursuit sur des riffs proches de MEGADETH ! “Illusion”, un titre de 8 minutes aux parties instrumentales très riches est une petite perle qui flirte avec le progressif. On voit du pays !
Les guitares font une grosse impression tant en rythmique qu’en solo. Et tous les instruments trouvent leur place sur cette production de bonne qualité.
Quelques ombres au tableau : les gars de MORPHEUS ont souhaité inclure sur cette album l’ensemble de leurs influences, et ça part tous azimuts (il suffit de voir le nombre de groupes que j’ai cité depuis le début de cette chronique !). Cet album manque d’une certaine cohésion qui nous donne parfois l’impression d’écouter une compil.
D’autre part le chant de Chiof, très satisfaisant, n’a pas bénéficié de la même rigueur que les musiciens lors de la production ; et il n’est pas toujours à l’aise avec l’anglais.
Ne restons pas sur les inconvénients, MORPHEUS mérite mieux : si vous êtes fan de Heavy, jetez-vous sur cet album !