TRONCKH (FRA) - Freak And Hell (2010)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : 2010
Pays : France
Genre : Débilo Core
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 56 Mins
Quand on reçoit le dernier album de TRONCKH, Freak And Hell, on ose à peine toucher l’objet. En effet, le digipack montre les gus du groupe la tronche tartinée de moutarde, mayonnaise, ketchup et autre sauce au poivre. Ça donne pas vraiment envie de leur rouler une pelle. D’un autre côté, on n’est pas là pour ça.
Le groupe affirme faire du Débilo Core et en voyant les titres des morceaux, on n’en doute pas une seule seconde. Qui pourrait faire un titre sur Pierre Richard ? On se le demande. D’un autre côté, ULTRA VOMIT avait bien mit en scène Maïté… Bien loin d’ULTRA VOMIT, TRONCKH nous assène plutôt une Fusion avec une forte influence Hardcore, notamment dans le chant quand il est énervé. Mais musicalement, ça puise un peu partout. Reprenons le titre « Pierre Richard ». Il m’a tout de suite fait penser à du PRIMUS, avec une basse qui claque très présente et une guitare qui n’est pas là pour nous balancer de gros riffs dans les dents (ça lui arrive, mais pas tout le temps) mais qui pose plutôt des notes savamment choisies sur cette basse groovy complétée par une batterie qui ne l’est pas moins. On retrouve donc le côté déjanté du groupe de Les Claypool mais avec beaucoup plus de puissance par moment. « La Débrandade » ou encore « Homo Speculos » sont dans ce genre. On a des titres qui sont plus rentre dedans, comme « Jt2j2p », mais ce n’est pas dans ces morceaux que je me suis le plus retrouvé. En fait, abondant totalement dans le sens des premiers morceaux, ceux-ci ne m’ont pas contenté. J’ai moins apprécié le côté plus Hardcore, même si on retrouve dans chaque morceau un peu de la folie des membres du groupe. Par contre, il ne faut pas passer à côté de « Tronckhy », pur moment de bonheur, aussi bien musical qu’au niveau du chant. Celui-ci possède un flow très impressionnant. Les couplets m’ont fait penser à RAYMONDE ET LES BLANCS BECS dans les intonations tandis que le refrain, lui, me faisait plus lorgner du côté du morceau « Stupeflip » du groupe de King Ju. « Déglingo » est une autre partition purement Fusion. Mais n’allez pas jusqu’au bout, c’est une arnaque de dernier morceau caché qui se fout, volontairement je pense, de la gueule de ceux qui attendent le messie en fin de galette. « Evangélista » ressemble à un titre bien bourrin, mais son couplet, au niveau guitare, repart sur des notes que n’auraient pas reniées SCAT OPERA. C’est du bon et du solide ! Doit-on parlé du gros délire qu’est « I Gueneli » ? Oui, certainement. Une parodie des chants polyphoniques corses mariés à des chansons bretonnes qui se finissent sur des gueuleries paillardes sur fond de mélodie de comptines enfantines.
Que ceux qui aiment les délires maitrisés sur un fond musical aussi carré qu’il paraît bancal se jettent sur ce Freak And Hell. C’est bon, on en redemande et chaque nouvelle écoute nous fait découvrir le deuxième puis le troisième effet Kiss Cool. La seule chose, c’est que la pochette coupe l’appétit.
Ajouté : Jeudi 01 Juillet 2010 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Tronckh Website Hits: 11414
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