THE FADING (il) - In Sin We'll Find Salvation (2009)
Label : Wacken Records
Sortie du Scud : 31 juillet 2009
Pays : Israël
Genre : Death Metal Mélodique
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 40 Mins
THE FADING. Un groupe dont la plupart d’entre vous a sans doute déjà entendu parler, surtout si vous vous intéressez, chaque année, au Wacken Open Air. Cette formation était donc présente lors de l’édition 2008 et a réalisé un véritable tour de force. En plus d’être le premier groupe israélien à participer au Metal Battle, ils se sont permis de remporter la première place en laissant leurs concurrents loin derrière eux. Un talent qu’ils comptent bien confirmer grâce à leur premier album : In Sin We’ll Find Salvation.
Il faut dire qu’à la vue de leur origine, j’appréhendais la qualité du contenu de cet opus. Je venais, en fait, de terminer ma première chronique sur un groupe de Death Mélodique israélien (PREY FOR NOTHING), et leur produit ne m’avait pas spécialement conquis. Pourtant, mes doutes se sont vite dissipés pour laisser place à une agréable surprise au fur et à mesure de l’écoute. La production du réputé studio suédois The Abyss n’y est pas anodine, bien qu’ayant, par conséquent, tendance à formater leur musique, et permet une lecture claire et puissante aisée. En outre, le groupe ne se laisse pas aller à la facilité en adoptant l’optique moderne du genre et préfère plutôt miser sur des valeurs plus anciennes.
Ce qui s’observe d’abord sur le chant, éructé par Ilia Badrov. Ce dernier n’utilise donc jamais de chant clair et nous envoie un growl hargneux et profond, parfois doublé ou soutenu par des backings, tout au long de l’album. Des passages rythmiques intenses le forceront, par moments, à développer un chant bien plus brutal (« Failure Proven »). Ses vocaux formidables accroissent nettement l’ampleur des morceaux et, surtout, rendent les refrains excellents. Comment ne pas succomber à l’accroche du titre d’ouverture, ou à « The Sin Collector », qui emprunte beaucoup à DARK AGE, et dispose d’un refrain grandiose mêlant habilement la mélodie à la sauvagerie, ou encore à « Angel Within », plus mélodique mais tout autant efficace.
Si les compositions possèdent une telle efficacité, l’instrumentation n’y est pas innocente. En effet, la paire de guitaristes que contient THE FADING, Arie Aranovich et Paul Mitiyanine, dévoile un talent remarquable et une aisance particulière à l’exécution de ses partitions. Bien que quelques riffs à la IN FLAMES, ancienne époque, apparaissent ici et là, on prend un plaisir certain à l’écoute de leur jeu pénétrant et leurs lignes mélodiques supportent pleinement le frontman. De plus, les nombreux solos florissant sur pratiquement toutes les compositions poussent clairement en avant leur maestria. Le plus notable est, sans conteste, la démonstration monumentale et complètement surboostée présente sur le pont agressif final de « My Lost Serenity ». On retiendra également celui magistral de l’invité Jonas Kjellgren, guitariste de SCAR SYMMETRY, sur « Confront Myself » ; piste qui contient aussi une intro et un break acoustiques. En outre, la rythmique, toujours entraînante, consolide le tout et y confère cette puissance que l’on apprécie tant. De la basse ronflante aux cymbales pétillantes et blast beats implacables de la batterie, les compositions reçoivent une dose satisfaisante de vivacité au travers d’envolées furieuses et écrasantes. Une agressivité accentuée lors des breaks et ponts fréquents particulièrement violents et soutenus (« Age Of Phobia »), notamment lorsqu’ils se montrent imprévisibles, à l’exemple de « One Step To Drama ». Heureusement qu’un interlude instrumental (« Beyond Perfection »), joué au piano par Alex Karlinsky, claviériste du groupe de Power Metal ACROPOLIS, est présent pour apaiser l’atmosphère, même s’il reste assez simpliste. Par ailleurs, les morceaux « When Dream Meets Reality » et « Destination Life » se veulent bien plus déchaînés au niveau de la section rythmique mais manquent, de ce fait, d’accroche dû au déficit de mélodie, malgré un break sympa, constitué d’un échange vocal entre growl et narration caverneuse, pour le premier, et un solo tout à fait correct sur le second.
Bien que l’originalité ne soit pas le point marquant de In Sin We’ll Find Salvation, la justesse et l’énergie délivrées sont incontestables et transforment ces quarante minutes en un excellent moment de Death Mélo redoutable, restitué dans la plus pure tradition. Ainsi, THE FADING apporte, à son tour, une solide pierre à l’édifice israélien pour construire la montée de ce genre, plutôt récent en ces contrées hébraïques.
Ajouté : Lundi 26 Juillet 2010 Chroniqueur : CyberIF. Score : Lien en relation: The Fading Website Hits: 9218
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