LANDMINE MARATHON (usa) - Sovereign Descent (2010)
Label : Prosthetic Records / La Baleine
Sortie du Scud : 16 mars 2010
Pays : Etats-Unis
Genre : Death / Thrash Metal
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 40 Mins
Même plusieurs mois après, la flamme de LIGHT THIS CITY brûle toujours en moi. Enfin, j’exagère un peu (beaucoup) mais il est vrai que je me souviens encore parfaitement de la prestation du groupe américain et de sa particularité qui est d’avoir une frontwoman bergère au micro pour guider ses petits agneaux barbus musiciens. Après réminiscence de tous ces éléments, les similitudes avec LANDMINE MARATHON ont flashé dans mon esprit tel un radar automatique sur l’autoroute des vacances. Car en plus d’avoir apposé sa griffe sur les contrats du même label, à savoir Prosthetic Records, le groupe qui nous sort de Phoenix possède lui aussi à sa tête, une bien jolie jeune fille en la personne de Grace Perry. Dernier fait notable avant d’entrer dans le vif du sujet, c’est le célèbre Dan Seagrave qui a pondu l’artwork de ce Sovereign Descent, troisième album de leur maigre discographie. Aussi avait-on besoin de le préciser, tant sa griffe est renommée et reconnaissable dans le milieu ?
La première chose qui m’a frappé dans cet opus, c’est son atmosphère étouffante. Propice à nous emmener en road-trip sous le soleil brulant de l’Arizona (sans parler de l’accident avec la vache égarée au milieu de la route et de la famille de psychopathes cannibales qui arrive comme une fleur pour cueillir de la chair à saucisse -oui, c’était au Texas, et alors ?-), Sovereign Descent suinte le Death old-school par tous ses pores sudoripares. Un choix a été fait. Peut-être pas le meilleur. La production aurait sans doute gagné à être plus fraiche. D’autant que derrière, le Death/Thrash proposé n’est pas des plus innovants. On retrouve les grands noms du Death outre-Atlantique ; MASSACRE, MORBID ANGEL, SUFFOCATION, j’en passe. Les guitares thrashisantes évoquant à quelques reprises BOLT THROWER, vous aurez vite compris que LANDMINE MARATHON ne se distingue pas forcément par son originalité, ne se contentant que de synthétiser les quelques grandes lignes du style en y ajoutant une production volontairement sabotée. La gracieuse Grace aurait pourtant dû, rien que du fait qu’elle possède deux paires de lèvres pulpeuses, rehausser le niveau. Mais ses hurlements n’ont guère de relief et surtout, sont horripilants de linéarité. La dame ne possède pas le coffre nécessaire pour gérer le micro comme un mâle en rut, et les backing vocals de Matt (basse) sont trop éparses pour s’en souvenir. Le niveau des instrumentistes n’est guère mieux. Les frappes claires de Mike (batterie) grésillent et les cordes manquent terriblement de pêche ! Non, pire encore, on pourrait presque affirmer que les gratteux sont sous sédatifs. A part une ou deux pistes, on a droit à tous les coups à un mid-tempo d’une lourdeur affligeante et à un solo nourri à la Marie-Jeanne. Le Death de LANDMINE MARATHON est plat, en plus d’être terriblement prévisible. On ne peut pas dire pour autant que c’est mauvais, car la limite entre le supportable et l’insupportable n’est jamais franchie. Hélas, nos américains ont la fâcheuse tendance de flirter trop souvent avec, ce qui les relègue au statut de groupe fantôme.
Je pense sincèrement que ces cinq là doivent être profondément enracinés dans ce qu’ils font, et je ne doute pas une seule seconde qu’ils y prennent beaucoup de plaisir. Mais ils n’ont pas cette faculté de faire rejaillir ce bonheur sur l’auditorat, qui se retrouve finalement pris en otage, non plus par une famille de psychopathes cannibales, mais par une famille de psychopathes végétariens…
Ajouté : Mercredi 04 Août 2010 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Landmine Marathon Website Hits: 9592
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