CALLIOPHIS est une jeune formation allemande qui nous livre ici son premier opus, Doomsday, sorti en 2008. Opérant dans la vague Doom/Death qui sévit depuis le début des années 90, les jeunes germaniques nous offrent ici un scud composé de 9 titres dans un emballage sombre à l’ambiance très Dark.
« Tragedy ‘s Rising » servant d’ouverture à l’album nous permet tout de suite de nous immiscer dans leur univers à l’écoute de cette mélodie de clavier et de son ambiance mélancolique et dépressive. Puis débute « Little Ease »… Première chose à dire, la production est bonne, les morceaux sont bien construits et la voix est gutturale à souhait. La bande de Leipzig alterne morceaux de Doom traditionnel (« Little Ease », « Balanced Of A Knife Edge ») et titres plus Doom/Death (« Eyes Of Suffering », « No Life » ), rythmiques démembrées et passages à la lourdeur pachydermique. Leur musique est faite de contrastes. Cela ne les empêche pas pour autant de garder une certaine cohérence tout au long de l’album. Autre point appréciable, les morceaux sont assez courts pour du Doom, ce qui évite les répétitions interminables. Mention spéciale pour « Munk » et son ambiance malsaine à la limite du Funeral Doom ainsi que pour « One Flame, One Illusion » et ses riffs bien planants. C’est vraiment bon.
Doomsday est donc un coup d’essai très réussi. Je le conseille à tous les fans de Doom tant il est varié et ne s’enferme pas exclusivement dans une mouvance de Doom. A l’écoute de celui-ci, je comprends mieux pourquoi le groupe a eu l’honneur d’apparaitre à l’affiche du Doom Shall Rise VII.