Ca part tambours battants sur discours politico industriel pour nous envoyer un max de décibels et nous mettre un beau foutoir dans les neurones. Je ne retrouve plus mon équilibre, la terre a dû inverser son sens de rotation. Les responsables de ce chaos cérébral, NOCTIFERIA et surtout Death Culture. Un album à se déboiter la tête que la Slovénie peut porter hautement. Même le blanc bec de la pochette a raison d’arborer fièrement ses mains maculées de sang et peut se venter de nous avoir arraché le cœur. Ce typhon tapageur pourrait bien venir à bout des cérumens les plus réfractaires.
La voix de Gianni Poposki (chant) est parfois, comme tout droit sortie du corps de Dark Vador, il ne manquerait plus qu’il proclame qu’il est mon père. Dans cet empire qui contre attaque à l’aide d’une musicalité branchée sur du 220 volts, seuls les Jedis avertis ont leur place et la princesse Leila n’a plus qu’à remballer, « Delluders And Followers » va se charger avec brio de lui détruire sa mise en plis en la faisant headbanger.
Prenez place à bord de vos vaisseaux respectifs, « Demoncracy » annonce une bataille intergalactique à coups d’électro rugissant. Même s’il flirte parfois avec l’indus, Death Culture se pare de ses attraits les plus Death, comme son nom l’indique. « Slavedrive » et « Rust » accentueront cette sonorité, alors que « Holymen » me rappellera le Black Indus d’un certain Solar Soul de SAMAEL. Ses voix qui chuchotent ne seraient-elles pas d’ailleurs les fantômes de Vorphalack alors ? On s’y tromperait.
Le côté obscur aurait pu se détendre brièvement en nous offrant un chant un peu moins agressif sur des compositions de la trempe de « Cartarsis », avant goût saharien de « Samsara », petite perle de douceur, si j’ose dire, en comparaison de ce coup de pied aux fesses qui domine cet album.
La guerre des étoiles est terminée, chacun regagne sa station sur « M.S.02 ».
Grand vainqueur de ce conflit spatial, les mutants de NOCTIFERIA. Une véritable science fiction qui ferait jalouser les grands metteurs en scène de ce monde. Une musique quasi surréaliste, vous projetant dans la cinquième dimension.
Inutile de consulter, cette perte de repères n’est que transitoire, mais veillez à bien refermer le boîtier, on n’est jamais trop prudent.