C’est avec leur deuxième album Your Fiend, My Friend enregistré en 2009 que je découvre FOOBAR, groupe formé en 2005 à Gothenburg, en Suède. Leur premier album Hellride m’avait échappé.
En lançant le premier titre « My Friend », m’arrive dans les oreilles, un gros son familier, un style rentre dedans, du Rock dépouillé, limite Stoner.
J’imagine Mouss de MASS HYSTERIA dire « Ah ! les furieux que voilà, voyez comme ils sautent, hurlent et dansent ».
Je lis parfois que FOOBAR joue comme CLUTCH ! Il faut savoir raison garder, on n’est pas dans la même cour, la discographie n’est pas comparable, et celle de CLUTCH est toujours déroutante, traduisant leur faculté à innover dans les arrangements et les compositions de chaque album. Ici, nous sommes trop sur l’exploitation d’un même filon, attention qu’il ne se tarisse pas trop vite.
Mais jugeons sur pièce, et poursuivons avec « Catch 22 » qui démontre toutefois une certaine maturité pour un combo encore peu prolifique, avec notamment le jeu des deux guitaristes Dennis Brandeby et Anders Karlsson avec des soli bien placés et des riffs plombés.
On enchaîne avec « 18 Years » et son riff très old school, suit le titre « Revolution » avec cette voix toujours aussi rauque et caractéristique du frontman Jonny Zasella .
A partir de « Dawning Of A Day », la basse de Janneck Larsson s’impose encore plus, son jeu devient une composante incontournable pour la suite de l’album.
Dans cet enregistrement, la reprise en chœur des refrains, ainsi que l’écriture commune des titres, confirme la fusion au sein du combo, et l’unité dans l’interprétation.
Avec « All About You », un orage amène une intro au banjo qui semble annoncer un titre plus léger, plus mélodique. Que nenni ! Une horde de guerriers vikings nous tombe dessus, le rythme syncopé des guitares allège toutefois la charge. Le chant et les chœurs ajoutent aussi de la puissance à l’ensemble.
Les titres suivants confirment le phrasé limite rap de Jonny Zasella qui reste malheureusement dans le même registre.
« Communication », « Queen Of Fools », « Natural » et « All Right » se suivent dans un schéma et des structures identiques: une intro lourde, un son gras qui tache bien, une reprise à l’unisson des refrains.
« Moonshine » clôt l’album, avec une basse omniprésente qui me fait dire que j’aimerai bien revoir Rich Mullins de KARMA TO BURN au prochain Hellfest.
Tous les ingrédients de FOOBAR sont dans ce dernier titre et résume l’album, en sortant toutefois du lot les titres comme « Catch 22 » et « All About You » qui sont annonciateurs, peut être, de nouvelles pistes, de nouvelles inspirations.
Ne sortez pas trop vite la galette de votre lecteur, car le combo nous fait un dernier petit clin d’œil, la preuve que l’on hésite à se quitter.
En résumé, il faudra innover pour le prochain enregistrement, j’éprouve une impression de déjà entendu, mais il faut reconnaître que le travail est bien fait, et le groupe doit certainement prendre toute sa dimension sur scène. FOOBAR, au plus près de nous, se produit en Allemagne et en Suisse, mais ne semble pas encore fréquenter les scènes françaises.
La durée de l’album est parfaite, à peine 45 minutes, le temps de s’échauffer pour une séance de Krav Maga.
Ecoutez FOOBAR avec une bonne bière … quand je vois le nombre de mugs et de mouse pad coasters à l’effigie du groupe sur Internet, ingurgiter de l’H2O les vexerait !