THE ACACIA STRAIN (usa) - Wormwood (2010)
Label : Prosthetic Records
Sortie du Scud : 20 juillet 2010
Pays : Etats-Unis
Genre : Deathcore
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 48 Mins
Encore du Deathcore. Toujours des ricains. Après qu’ATTILA se soit glissé de justesse entre les mailles du filet, c’est au tour des gros bourrins de chez THE ACACIA STRAIN de passer à la moulinette. Avec toujours le même refrain : après des opus d’excellent calibre comme The Dead Walk ou Continent, on attendait beaucoup de la suite nommée Wormwood et de sa pochette d’un bleu épuré, comme on aimerait en voir plus souvent en levant les yeux au ciel. Et même s’ils réfutent l’appellation Deathcore, les mecs vont devoir s’y faire car définitivement, ils excellent dans le genre, en apportant sur cette sortie une facette Hardcore novatrice et comme toujours, parfaitement exécutée.
Dans la lignée de Continent, bien qu’encore différent d’un point de vue dimensionnel, Womwood est une séance de lapidation express. A peine de temps d’insérer la galette dans le lecteur que l’on se mange un pavé dans la tempe. Avec son rythme écrasant et ses sonorités pessimistes ainsi que la participation de Jamey Jasta d’HATEBREED, « Beast » vous colle à votre fauteuil en l’espace de quelques secondes. Une ambiance plus Hardcore se fera ressentir sur « The Hills Have Eyes ». Comme dit précédemment, le combo n’aura de cesse d’alterner motifs hyper tendus et passages décomplexés, diablement groovys. L’ami Vincent possède pour sa part, un coffre proprement incroyable qui enrobe des riffs dégoulinants d’une couche graisseuse, rendant chacune des syllabes qu’il prononce indigeste au possible. Autrement dit, il vous faudra du temps pour digérer cette performance vocale, absolument monstrueuse, vous l’aurez compris. En contrepartie, j’ai quand même tendance à me méfier des illusions d’optique engendrées par la technologie moderne qui envahit nos studios. Surtout que derrière une production en béton armé se cache probablement une part d’artifice. Pour autant, Wormwood est un CD massif et sincère qui se rapproche fortement des classiques du genre. Les guitares sonnent dans des tons graves et malsains, un peu façon WHITECHAPEL sur « Jonestown » (avec Kyle Chard de BORN LOW) ainsi que « Bay Of Pigs » et globalement, se marient plutôt bien avec la basse vrombissante de Jack. C’est d’ailleurs cette association qui rend une bonne moitié des compositions joueuse et sympathique dans l’esprit. L’autre moitié sera habitée par un état de rage et de colère, proche de l’hystérie. THE ACACIA STRAIN montre deux visages différents qui aboutissent à une conclusion implacable : qu’ils soient de bon ou de mauvais poil, ces mecs là vous mettront de toute manière une grande claque dans la gueule. Et nonobstant le fait qu’il n’explore pas vraiment les facettes les plus inexploitées du style, en restant davantage stationné sur des bases classiques mais efficaces, ce full-lenght est l’exemple type de ce qu’il se fait de mieux en ce moment en Amérique. Même si d’un point de vue personnel, je préfère le Deathcore auquel on incorpore quelques claviers ou encore du chant clair, je n’ai eu aucun mal à reconnaître que l’effort fourni par les américains fait partie de ceux qui vous scotchent sur place.
Wormwood impose le respect. On n’a clairement pas besoin de débattre des heures et des heures pour chercher la petite bête. Loin d’être un opus parfait ou magistral, il se démarque surtout de ses concurrents par une intensité qui ne retombe que dans les derniers instants de l’oppressante « Tactical Nuke » (un final à vous rendre dingue !) et pire encore, qui a tendance à s’imposer dans votre environnement naturel. Telle une chape de plomb qu’on ne peut ignorer. C’est à l’endroit où les autres lèvent le pied que THE ACACIA STRAIN enfonce le clou. De là a les propulser au sommet du genre, il n’y a qu’un océan qui s’appelle l’Atlantique.
Ajouté : Vendredi 11 Février 2011 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: The Acacia Strain Website Hits: 9120
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