APEIRON (it) - Among The Lost (2009)
Label : Last Scream Records
Sortie du Scud : 6 novembre 2009
Pays : Italie
Genre : Death Thrash Metal mélodique
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 42 Mins
Restons donc en Lombardie ! Oui, car il fait bon vivre dans cette province italienne, qui accueille en son sein le grand Milan. Le temps y est agréable, la Via Dante est noire de monde, le Dôme est plein à craquer, des badauds s’arrêtent devant la Cène de De Vinci exposée à la Santa Maria Delle Grazie et rien ne vaut une bonne escalope à la milanaise en terrasse avec un quart de Lacrima Christi Rosso. Mais là je m’égare. Pire encore, je rêve éveillé ! Si je vous parle de la Lombardie, c’est que il y a à peine cinq heures, j’écrivais un papier sur GRINNING SHADOWS, un groupe de Gothic/Black originaire de la région et que me voici à présent avec le premier disque d’APEIRON entre les mains, Among The Lost. Ces cinq transalpins évoluent dans un registre un peu différent, puisque leur truc à eux, c’est le Death mélodique, qui a de sérieux penchant pour le Metal progressif et technique. Je vous vois venir, DARK TRANQUILITY, CYNIC, SOILWORK… oui, il y a un peu de ça.
Et plus encore. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, APEIRON, premier album ou pas possède déjà son petit caractère et il est plutôt bien trempé. Après une intro inoubliable de trente seconde (non, je blague), les italiens nous ouvrent la porte de leur univers avec « Voids Of Breath », qui met en scène des guitares tranchantes comme un rasoir et fièrement axées Thrash/Death accompagnées d’une basse, ô miracle, très expressive et finement distillée. Cette première composition met en appétit, il est vrai. La suite s’avèrera être du même acabit, une mixture extrêmement nourrissante et protéinée. Avec une tonicité qui fait plaisir à entendre, la petite bande prend son pied tout en rendant un vibrant hommage à la scène mélodico-suédoise qui semble profondément l’inspirer. Le premier hic intervient sur « Clutches Of Despair » où l’on entend une esquisse de ces passages tragicomiques évoquant rapidement un cœur coulant à la guimauve piqué sur une brochette de l’amour. En bref, ces petits moments qui durent entre dix et trente secondes et qui marquent l’ouverture de la pompe à fluides corporels féminins. Heureusement, la virilité reprend bien vite le dessus, non sans provoquer une once d’agacement. Ce petit écart de conduite oublié, on repart vite dans le vif du sujet avec « The Last Page » et son excellent interlude technico-jazzy-lounge à la GOROD. Ce brulot est composé de titres relativement précis, propres et homogènes mais pas de tubes à proprement parler. Qualité pour les uns, défaut pour les autres ? Moi je me range plutôt du côté des autres, car malgré l’impressionnant ratio de solos, variations rythmiques, démonstrations techniques proposé, il manque juste un hit qui table dans la perfection de la première à la dernière seconde. Pour le reste, c’est du tout bon et même la simili-balade « Red Waters Of Acheron » et sa langoureuse intro au piano passe comme dans du beurre. Après, en considérant que « Through Me You Enter », une piste instrumentale incompréhensible n’est qu’un accident de parcours, cet Among The Lost peut se classer dans le dossier des réussites probantes.
Visiblement biberonnés au lait de Göteborg, APEIRON fait étalage de son (déjà) grand talent avec ce premier disque, pas inoubliable mais qui aura le mérite de divertir un public concerné. C’est le minimum requis et remplir toutes ces conditions quand on débute, c’est déjà positif. Leur marge de manœuvre à eux reste encore large et comme une bonne bouteille de Lacrima Christi, espérons que nos amis se bonifient avec le temps. En tout cas, il y a un groupe lombard sur lequel j’ai écris il y a cinq heures qui ferait bien d’en prendre de la graine, n’est-ce pas les GRINNING SHADOWS ?
Ajouté : Mercredi 27 Juillet 2011 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Apeiron Website Hits: 8698
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