Il y a des disques qui voient le jour pour vous prendre la tête (au sens figuré comme au sens propre), d’autres qui sont là pour vous faire réfléchir, et certains dont le seul but est de vous éclater sans avoir à penser au sens profond de l’existence. Le premier EP autoproduit d’OVER THE TOP est de ceux là, et à l’écoute de ces cinq titres, vous comprendrez aisément que le quartette responsable de cette débauche d’énergie n’a d’autre leitmotiv que l’éclate, la fête, et la musique jusqu’au bout de la nuit.
Notre bon Nico, échappé des torturés DOWN TO EARTH, a décidé de se concentrer sur son side-project né en 2009 dans cette bonne vieille cité de La Rochelle, pour nous narrer ses vues sur le Big Rock US, et avouons tout net qu’il a bien réussi son coup le bougre !
Car en dépit d’un argument publicitaire basé sur le fun, la picole et la recherche du hit, n’oublions pas qu’OVER THE TOP est avant tout constitué de très bons musiciens (tous ceux qui ont eu la chance de voir DOWN TO EARTH sur scène savent à quel point Nico est un guitariste impeccable doublé d’un très bon vocaliste), et que loin de bâcler deux trois titres basé sur un refrain facile, ils se sont concentrés sur la composition pour accoucher de cinq morceaux homogènes mais possédant tous leur identité.
Loin de GREEN DAY ou BLINK 182, OVER THE TOP est solide, et balance des riffs épais mettant en valeur des mélodies accrocheuses sans pour autant être mièvres ou convenues, le tout enrobé de chœurs vaillants et conquérants.
Je serais bien ennuyé de mettre un titre particulier en valeur, même si l’ouverture « Champagne » donne derechef envie de faire la fête et d’attraper le premier gobelet de bière tiède qui vous tombe sous la main. La production est parfaite, volumineuse, brillante, et met en valeur une rythmique béton qui jamais ne défaille. Mais alors que l’on pensait être tombé sur le hit du EP, le rapide « Procastinaters » déboule à cent à l’heure et relance les débats sur la « Mother I’d Like to Fuck » de la soirée. Et en écoutant le chant de Nico, j’ai vraiment du mal à croire qu’il est bien né en France ! Petite pause avec le furieux « Western », le morceau le plus faible selon moi mais qui a le mérite de tempérer un peu les débats, avant de repartir sur « By The Way » et son riff redondant et contagieux. C’est d’ailleurs la chanson qui se rapproche le plus de la mouvance Pop-Punk West Coast avec son refrain ensoleillé qui rameute les jolies filles en bikini.
« No Born Leader » reprend les choses là où « Procrastinaters » les avait laissées, et clôture d’une bien belle manière, et d’un riff bien velu, ce EP décidemment bien jouissif.
Vous l’aurez compris, OVER THE TOP n’a d’autre envie que de vous faire passer du bon temps en compagnie de leur Big Rock US parfaitement exécuté et produit. Pas de prise de tête, pas de message caché, juste une volonté indéniable de faire la fête et de renverser de la tequila sur la moquette à poil ras de Josette, la fille à lunettes.