DRAWERS (FRA) - All Is One (2011)
Label : Slow Burn Records
Sortie du Scud : 24 octobre 2011
Pays : France
Genre : Stoner
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 53 Mins
J’ai entre les mains le premier album All is One des DRAWERS.
Après un coup d’œil sur la plaquette promotionnelle, je dirai que DRAWERS est plutôt du côté de DOWN que de MASTODON, et de CROWBAR que de BARONESS. Voilà pour les influences, et une invitation aux fans de ces groupes à prêter une oreille à All is One.
Jolie pochette sobre et sombre comme leur musique. Sombre, oui, mais sobre, non. Vous le constaterez vous-même par le travail réalisé au niveau de la composition, rien de linéaire dans le Metal Stoner de chez DRAWERS.
A travers cet album, c’est à une croisière sonore et virtuelle qu’ils nous invitent. Mais attention, pas pour vous amuser, mais pour briquer le pont et les coursives. Le trois mâts est illustré au verso de la pochette. Décidemment on va constituer une véritable flotte avec les corvettes, les frégates et les bricks que l’on retrouve ces derniers temps chez DAGOBA, par exemple...
Et croyez moi, après les affres que vont nous faire subir les DRAWERS, naufrage au milieu du triangle des Bermudes, pour finir balloté sur le radeau de la méduse, dans une eau mazoutée, vous ne regretterez pas, à la fin des douze titres, d’avoir gardé votre gilet de sauvetage. On s’est bien fait avoir avec le morceau « Blue Keel », un mirage ? Ou étions-nous dans le cirage ? Mais force est de constater que la sirène entrevue 1mn33, montre étanche en main, nous a bien charmé par sa mélodie envoutante.
Au lancement de l’opus, avec « Caput Mortuum Ocean », on découvre la voix de Niko Bastide en parfaite symbiose avec la rythmique bétonnée qui s’offre à nos oreilles chastes. Je fus soulagé de trouver un chant aux intonations chaudes, loin de celui, hurlé, de Reno chez KRUGER.
Depuis 2006, DRAWERS a une idée fixe du style à aborder : un Metal Stoner aux accents Sludge. On est tout de suite fixé avec les premiers titres « Grey Sailor », « Black Queen ». Avec « Ivory Lighthouse », sur près de 7 minutes, DRAWERS dévoile plusieurs atmosphères, avec un jeu de guitares aux lignes plus mélodieuses.
Amateurs de gros son, vous avez rendez-vous avec « Silver Hand », traduisant la marche lourde et hésitante d’un mastodonte.
En écoutant « Purple Ride », on se dit que le mix, en général, a relégué d’un poil les interventions d’Alex et Laurent, aux guitares qui mériteraient, sur certain solo et riff d’être mis en avant.
Avec « Red Ballet » et « Golden Adieu », on détient le cœur de l’album, le cœur de la centrale en fusion, les morceaux réunissent les ingrédients de la marque de fabrique DRAWERS, avec rupture et modulation de rythme, lourdeur, riffs gras à souhait.
« Muddy Smoke » est le titre qui nous interpelle le plus, on se surprend à se l’écouter plusieurs fois, morceau entêtant et lancinant, épicé par le chant de Niko qui y met toutes ses tripes. C’est l’instant le plus fusionnel entre l’auditeur et le combo, moment aussi le plus généreux de l’album, entre un groupe en parfaite cohésion, et une envie forte de partage de l’univers musical made in DRAWERS avec son public.
« Azurite Constellation » est la face noire du Ying et Yang sonore avec « Blue Keel » l’autre morceau instrumental de l’album.
Vous aurez compris que pour moi, All is One, est une belle surprise, et très prometteur pour un premier album.
Les DRAWERS ne demandent qu’à devenir grands, et ils ont toutes les hormones de croissance pour ça.
Ajouté : Mardi 08 Novembre 2011 Chroniqueur : Le Patriarche Score : Lien en relation: Drawers Website Hits: 9314
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