SOLSTAFIR (is) - Svartir Sandar (2011)
Label : Season Of Mist
Sortie du Scud : 14 octobre 2011
Pays : Islande
Genre : Metal Atmosphérique
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 77 Mins
Une nappe brumeuse et épaisse, des ombres chevelues et le grincement lointain de cordes aiguisées par le froid, voilà le décor qui me vient à l’esprit à l’amorce de ce que j’appellerais un album attendu de pied ferme, pour moi en tout cas.
Je revois d’ici la prestance des protagonistes Islandais de SOLSTAFIR lors du seul et unique live auquel j’ai assisté. Le jour où j’ai pris en grand coup de pied en pleine face. Certes je savais pourtant à quoi m’attendre, mais le seul chemin qu’ils avaient emprunté chez moi n’était qu’auditif et là je les voyais dénués de tout artifice qui aurait pût masquer les erreurs.
La révélation, un style, à part, flirtant aisément avec une multitude de genre, d’origine et d’inspiration. Comment qualifier leur musique ? Je me pose encore la question. Puis une nouvelle interrogation : vont-ils me scotcher autant la prochaine fois ?
Et bien oui et le voilà Svartir Sandar, nouvel effort surgit du froid.
Malgré un premier titre pas plus étonnant que ça je vais de nouveau fondre pour leur note sur le sublime « Fjara ». Le ton est donné on a bel et bien commencé un nouveau voyage dans leur univers, un nouveau tour de l’Islande et des paysages réels ou non que ces hommes de glace savent si bien nous conter.
Le chant si particulier d’Adalbjörn Tryggvason sied toujours aux compositions et semble même imperfectible tant il épouse la résonance ultra perceptible des instruments comme un écho dans le lointain. Comme l’allure générale du monsieur, chapeau de cowboy, santiags, chemise de bucheron, ouverte mesdames bien sure, clope au bec, mal rasé et gueule de beau gosse, enfin là je n’engage que moi, la voix compose l’entité du leader nordique et en est indissociable.
« Aera » où le jeu est plus rapide et féru laissera sa place à un coup de cœur « Kukl ». Parce qu’il est des morceaux qui vous touchent sans savoir pourquoi. Il se détache du lot de manière majestueuse nous laissant oublier le style auquel il appartient initialement. Une mélodie engouée d’espoir contenue dans les verves mélancoliques du chanteur. Un âtre chaleureux dont je ne détaillerais pas inutilement chaque épreuve au risque de me répéter.
Bien moins pêchu que son prédécesseur, Köld, il n’en est pas moins riche. Ses accents plus lancinants, plus progressif feront de lui une œuvre complexe et travaillé dans le détail. La sensation ressentit d’un bout à l’autre de l’album sera en tout point pareil, mais pour les oreilles averties et surtout amatrice de ces ambiances, chaque subtilité se déploiera sans difficulté et non sans plaisir.
Ajouté : Mercredi 09 Novembre 2011 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Solstafir Website Hits: 10530
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