WASP a deux visages : Mr. Lawless crache du sang, a les fesses à l’air, se livre à tous les excès. Ses titres de prédilection sont “Fuck Like A Beast”, “Mean Man”, “Kill, Fuck, Die”,… Son double est plus sensible : Dr. Blackie aime les émotions, la mélancolie en particulier. C’est lui qui a donné une couleur politique à “Headless Children”, qui a composé “The Crimson Idole”. Et c’est à ce second visage que nous devons ce nouvel album.
Dès les premières notes, on reconnaît sans hésitation le style et le son du combo américain. On retrouve cette “patte” caractéristique d’un bout à l’autre de ce projet. Ayant résolument abandonné l’innovation apportée avec “Kill, Fuck, Die”, le groupe retrouve ses racines sans chercher le tube “provoc” dont tout le monde parlera. Mais cette première partie du concept-album est moins concluante que “The Crimson Idole”. Il faut s’immerger dans cet opus et dans cette histoire afin de l’apprécier pleinement, ce qui me pousse à dire qu’il ne plaira qu’aux fans du groupe.
Au delà de sa grande gueule, on sent que Blackie Lawless a besoin de laisser filer des émotions que la sortie de “The Crimson…” n’avait pas suffit à exprimer. Alors qu’importe le succès et les ventes tant que l’on met toute son âme dans ses compos ! Finalement Blackie nous donne une leçon.