S’affranchissant de ses autres projets (Khymera, Empty Tremor et Genius), Daniele Liverani livre ici un album exutoire dans lequel ce musicien complet trouve le moyen de s’exprimer sans aucune contrainte. Le résultat est très satisfaisant même s’il est impossible de ne pas faire le rapprochement avec Steve Vai tant le style des compositions est proche. La ressemblance est à ce point troublante qu’elle en devient déroutante. On y retrouve cette même imagination débridée et l’idée que les limites sont faites pour être dépassées. Il est probable que l’utilisation intensive de la whammy et de l’harmonizer n’ait pas aidé cet album à trouver sa personnalité propre. Et comme il se met à parler entre (et parfois sur) les morceaux, l’analogie avec Passion And Warfare est inévitable. De même “At The Sultan’s Castle” semble sortir de Fire Garden.
Mais tandis que de nombreux guitaristes se sont cassés les dents en tentant de soutenir la comparaison, Liverani s’en sort avec dignité. Il faut dire qu’il a poussé le mimétisme jusqu’à faire un bon album !