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BLOODY MARY (FRA) - Tout le groupe (Avril-2012)


Si je vous dis BLOODY MARY vous pensez immédiatement que vous vous êtes égaré sur le web ! Non vous ne vous êtes pas trompé, vous n’êtes pas sur un site à cocktails où on vous donne un cours d’œnologie afin de découvrir tous les secrets du célèbre drink alcoolisé ! Surtout ne zappez pas, vous êtes bien connectés à Metal Impact et c’est bien de votre musique préférée dont il est question ! C’est vrai qu’avec un nom pareil on pourrait douter ou tout simplement imaginer que le combo nous vient tout droit de la côte ouest des Etats-Unis et s’apprête à mettre à feu et à sang les plaines et campagnes françaises. La nouvelle sensation Glam qui vous met la tête dans le sac à poussière ! Là vous n’y êtes pas du tout, ces lascars sont bien de chez nous. Originaires de Nancy, les gaillards ont déjà un album à leur actif au doux nom très évocateur de : We Rock, You Suck tout un programme que l’on croirait tout droit sorti des dernières productions de Marc Dorcel ! La pochette leur a d’ailleurs permis de créer un Buzz qui a alimenté un bon nombre de polémiques inutiles et non justifiées ou presque quand on les connaît un peu (Nice boys don’t play Rock’n’Roll comme dirait le père Angry Anderson célèbre hurleur de ROSE TATTOO) ! Car il ne faut surtout pas prendre au premier degré nos joyeux lascars. Nos nancéens sont en fait des sacrés farceurs et pratiquent l’humour potache avec dextérité et élégance ! Pour une première décharge métallique, le résultat était réussi, les bougres avaient mis de leur coté tous les atouts nécessaires pour secouer les plus timorés, réveil garanti. Ils s’était même permis le luxe d’avoir quelques Spécial Guests comme Guillaume Bideau (MNEMIC, ONE WAY MIRROR) ou bien Butcho de WATCHA. Formé en 2005 par leur leader Pierre Bloody Fargetton, le gang pratique un Hard Rock classieux et très inspiré qui nous éloigne des clichés français. Il faut dire que Bloody Toy, comme il aime se surnommer, a passé une partie de son enfance aux Etats-Unis et a été fortement impressionné par la vague US des années 90 ! Une expérience qu’il n’a pas laissée au fond d’un tiroir, bien au contraire, et que l’on sent omniprésente sur tous les morceaux du combo. Après avoir écumés un nombre incalculable de salles au quatre coin de l’hexagone sans oublier une bonne partie de l’Europe, les BLODDY se permettent même le bonheur d’assurer quelques premières parties de prestige avec des légendes comme URIAH HEEP, KROKUS ou bien encore BLAZE BAYLEY; de quoi convaincre les sceptiques qu’ils n’étaient pas la par hasard et qu’il va falloir compter sur eux. Cerise sur le gâteau, ils participent au Raimefest en 2010 et à la première édition du Sonisphére France en 2011 au coté de METALLICA, AIRBOURNE ou SLIPKNOT. Nos guerriers reviennent cette année avec une nouvelle galette au doux nom de Shoot Me et là encore le résultat est détonnant ! Cette fois-ci ils ont su s’entourer d’un producteur hors pair en la personne de Guillaume Bideau, et oui encore lui ! Après avoir fait parler la poudre sur le premier méfait du gang, notre ami s’est chargé entièrement de la production et leur a offert un son de grande qualité qui permet à BLOODY MARY de mettre à rude épreuve et d’enchanter nos tympans ! Ce qui au final prouve qu’il n’est pas indispensable d’aller chercher une légende de l’autre coté de l’Atlantique pour obtenir un résultat probant ! Fort de leur première expérience qui au final s’est avérée très concluante, ils n’ont pas hésité à faire appel une fois de plus à quelques invités comme Lex Koritni ou Steve Thadeo D’AMERICAN DOG histoire de pimenter un peu le cocktail et de le rendre encore plus grisant !!! Les papilles sont mises à rudes épreuves mais l’abus de cette nouvelle substance est fortement conseillé et à consommer sans modération ! MI a profité d’une visite du combo au grand complet dans la ville des lumières pour les mettre sur le grill et en savoir un peu plus sur ces aficionados du Metal venus tout droit de la Loire Atlantique !!! Une rencontre fort sympathique et placée sous le signe de la décontraction et de l’humour. C’est à vous les garçons !

Line-up
: Pierre Bloody Toy Fargetton (chant/guitare), Paul Terry Banon (Basse), Michael Micky Leon (Batterie)

Discographie : We Rock, You Suck (Album - 2009), Shoot Me (Album - 2012)



Metal-Impact. Salut mister Toy, peux tu nous faire une petite présentation du groupe ?
Pierre Bloody Toy Fargetton. BLOODY MARY s’est formé en 2005 à Nancy, mais en fait on existe sous ce line-up depuis deux ans et demi, je crois que ça doit être ça ! En termes de passif du coup on a près de 250 concerts à notre actif, on a joué en Allemagne, en Suisse, aux Pays Bas, en Belgique au Luxembourg un peu partout en Europe. On a ouvert pour KROKUS, KORITNI, AMERICAN DOG et plus récemment CRUCIEFIED BARBARA.

MI. Quels souvenirs gardes-tu de tous ces concerts ?
Pierre. Et bien en fait, pour toutes ces dates là, c’est toujours assez impressionnant, on rentre dans une cour très différente du club habituel des shows de 100 ou 200 personnes. On a eu de la chance d’avoir à chaque fois un public super réceptif qui a bien adhéré à ce que l’on faisait. Pour les musiciens connus que l’on a pu rencontrer, on s’est aperçus que c’était des mecs super sympas loin des clichés ou de l’image que l’on peut avoir sur eux.

MI. En terme d’expérience, tu as appris quelque chose ?
Pierre. Oui, de toute façon on apprend tout le temps. Après, en termes de détails techniques à la con, de gestion de set, on apprend plein de petites astuces qui te changent la vie au final sur scène. C’est avec des mecs qui ont une énorme expérience que tu peux découvrir cela.

MI. Vous avez aussi joué au Raisme Fest je crois ??
Pierre. Oui, tout à fait c’était en 2010. Ca ne faisait pas longtemps que le line-up actuel était en place, les deux autres étaient arrivés quelques mois auparavant. Pour nous ça a été une bonne ouverture vis-à-vis des médias et aussi du public. Et on a vécu une super expérience en tant que groupe. Et puis tu joues dans des conditions exceptionnelles ce qui est vraiment un must.

MI. Vous avez connu de multiples changements de musiciens entre 2009 et 2012 notamment au niveau des bassistes !
Pierre. Oui, ce qui s’est passé effectivement c’est que toute la section rythmique a été changée. Ensuite Michael est devenu notre batteur attitré, cela faisait un bout de temps que l’on se connaissait donc c’était logique qu’un jour on se retrouve à jouer ensemble.
Pour Paul on ne se connaissait pas du tout, du coup le temps que l’on mette la main sur lui, c’est vrai qu’on a eu pas mal de bassistes intérimaires sur les dates à honorer. En l’espace de deux ans on a du en avoir cinq ou six.

MI. C’est difficile de trouver des bons musiciens en France ?
Pierre. Oui, pour avoir un line-up stable c’est super dur. On a pris Paul un peu par défaut parce qu’au final on en avait marre de changer ! [Rires] Il faut trouver quelqu’un avec qui ça colle musicalement mais aussi avec qui tu t’entendes bien, ce n’est pas évident. Il faut quelqu’un qui puisse me supporter tous les jours et ça c’est un véritable challenge ! [Rires] Parfois je suis un peu toqué comme garçon… [Rires] En définitif, c’est plus facile de trouver des musiciens de remplacement qui restent avec toi sur une courte période.

MI. Là tu as gardé le line-up qui joue sur le deuxième LP ?
Pierre. Oui, c’est celui là, rien n’a changé depuis.

MI. Tu te sens comment maintenant que tout est terminé ?
Pierre. Assez serein pour ma part. Il y a toujours une petite inquiétude pour savoir comment il va être accueilli et s’il va se vendre. Mais on a le sentiment tous les trois d’avoir fait un bon album. On a aucun regret sur ce que l’on a fait. Forcément on se dit à chaque fois qu’on aurait pu améliorer telle ou telle chose mais c’est le jeu de l’exercice d’enregistrement, tu dois t’arrêter à un moment et marquer quelque chose dans le temps. On est assez fier de l’album et on a vraiment hâte qu’il sorte pour pouvoir le défendre sur scène.

MI. Il ne devait pas sortir l’année dernière ?
Pierre. Oui, mais ça a pris plus de temps que prévu, c’est souvent le cas dans le monde de la musique.

MI. Est-ce que ce retard a eu des conséquences sur les morceaux en termes d’évolution ?
Pierre. Non, les titres n’ont pratiquement pas changé. Ca nous a permis juste de mieux finaliser les choses, mais tout a été fait très spontanément. La composition et l’enregistrement nous ont pris deux mois. Le fait que ça prenne du temps nous a permis de répéter les morceaux et de garder la rage avant de rentrer en studio.

MI. Vous l’avez enregistré où ?
Pierre. On a fait les prises de batteries au Fullhead studio qui est géré par Maximilien Philippe. Tout le reste a été enregistré, réalisé et mixé par Guillaume Bideau dans son propre studio le Dogs In The House, c’est le chanteur du groupe MNEMIC et de ONE WAY MIRROR en autre.

MI. Ce n’est pas la première fois que vous travaillez ensemble ?
Pierre. Non, il avait fait un featuring sur le premier opus. On se connait depuis un bon bout de temps, c’est un bon pote à la base et après l’enregistrement c’est devenu un très bon ami. C’est quelqu’un qui compte pour nous, il a une vision internationale de la musique de par sa carrière. Il correspondait vraiment aux attentes qu’on avait, le choix du réalisateur est très important et de ce coté là on ne s’est pas trompé en le choisissant. En plus c’est un type très sympa !

MI. Quelles sont les différences avec You Rock, You Suck ?
Pierre. Je vais dire qu’il y a une grosse évolution entre les deux. Je classifie les choses de manière assez large, je ne coupe pas trop les cheveux en quatre à ce niveau là. Donc pour moi cela reste avant tout du bon Rock / Hard Rock, mais on a vraiment accentué le coté jeune et actuel de BLOODY MARY qu’on ne trouvait pas sur le premier cd. De plus, on trouve que les chansons sont nettement plus efficaces. Ensuite, au niveau de la variété des titres c’est le jour et la nuit. On s’est permis pas mal de choses pour obtenir des ambiances et des sonorités un peu différentes sur l’ensemble des morceaux.

MI. « Life Pain » est un morceau impressionnant, vous abordez des thèmes importants sur certains titres ?
Pierre. Oui, certaines chansons sont une véritable introspection, une remise en question sur des choses qui me tiennent à cœur. Sur « Life Pain » je développe des expériences un peu plus personnelles.

MI. C’est un titre autobiographique ?
Pierre. Non pas autobiographique mais biographique. Mais je préfère en tout état de cause laisser l’auditeur grâce à son imagination se faire sa propre interprétation en lisant les textes.

MI. « Live&Learn » a un coté SKID ROW je trouve, il me fait penser à « 18 And Life » c’est intentionnel ?
Pierre. Non, pour le coup vraiment pas. Mais effectivement je vois ce que tu veux dire avec les deux couplets assez cool et le refrain qui s’énerve un peu, ca peut faire penser à SKID ROW. Après il n’y a pas de lien volontaire, ce qui est certain c’est que l’on n’avait pas l’intention de faire référence directement à SKID ROW.

MI. C’est un groupe que tu apprécies ?
Pierre. Oui, j’aime beaucoup. Je les ai forcément dans l’oreille. Au final ça doit ressortir d’une manière ou d’une autre dans ce que j’écris.

MI. La pochette de We Rock,You Suck a suscité pas mal de réactions je crois ?
Pierre. Oui, les femmes ont adoré ! [Rires]

MI. Par contre pour Shoot Me vous avez été très sobre, c’est surprenant ?
Pierre. Je vais laisser celui qui l’a conçu en parler, je pense qu’il le fera mieux que moi.
Paul Terry Banon. En fait, je l’ai beaucoup harcelé pour changer de type de pochettes. Moi je suis graphiste à la base et bien évidemment j’ai des influences. J’avais envie de faire quelque chose qui collait bien à la musique. Je voulais que cela soit relativement actuel avec aussi un coté ancré dans le passé. Le but était de donner une image d’un groupe dynamique et contemporain. Je voulais un truc assez Rock’n’Roll dans l’esprit avec un coté Street Art aussi. Mon idée c’était que cela soit bien représentatif de BLOODY MARY et facilement identifiable.

MI. Pourquoi avoir choisi BLOODY MARY ?
Paul. Là je pense qu’il faut que tu demandes à celui qui l’a trouvé.
Pierre. BLOODY MARY, c’est un morceau que j’avais composé quand j’étais tout jeune, je devais avoir seize ans. Du coup avec le tout premier line-up, on reprenait ce morceau et à cette époque on n’avait pas de nom. On s’est dit au final que BLOODY MARY c’était pas mal. On est restés là dessus et puis ça a perduré et on l’a gardé.

MI. Comment ça se passe à Nancy pour vous ?
Pierre. Ce n’est pas évident, évident. C’est vrai qu’à Nancy, hormis les grands groupes qui fonctionnent bien, c’est pas une ville très branchée Hard Rock je t’avouerais. On trouve plutôt une scène Metal, Hard Core voir Punk. C’est vrai que nous on fait figure un peu d’extra terrestres là dedans. Mais au final ce n’est pas forcément un désavantage ça nous a forcé à nous exporter beaucoup plus. Ca fait un bon moment qu’on n’a pas rejoué dans la région de Nancy mais apparemment les gens nous apprécient de plus en plus. Pendant longtemps on a joué partout sauf à Nancy, c’est comme ça !

MI. Vous avez des contacts avec les autres formations de la région ?
Pierre. Oui bien sur c’est une petite ville, on se connait tous un peu et on est relativement potes. Il y a un groupe qui s’appelle WINFIELD avec qui on s’entend bien. On est aussi assez proches de MY DARK PROJECT c’est du Néo Metal et on a un bon feeling avec eux. On a fait une paire de dates avec eux, c’était très rigolo.

MI. Vous avez tous les mêmes influences au sein de BLOODY MARY ?
Paul. Moi pas tout à fait. Je suis branché plutôt Rock et Rap. Dans mon jeu et aussi dans mon groove c’est ces deux scènes là qui m’ont fortement influencé.

MI. Qui compose les morceaux ?
Pierre. Moi, je compose la majorité des titres. Sinon, parfois je viens avec une idée de base et on travaille ensemble pour les arrangements et les structures.

MI. Vous venez de signer chez Bad Reputation qu’est ce qui vous a attiré chez ce label ?
Pierre. La rencontre s’est faite par l’intermédiaire de Laurent qui est un ami et qui a une association basée dans le sud ouest. Il nous a mis en contact avec Eric Coubard, on lui a fait écouter l’album et il a totalement accroché ensuite il nous a pris sous son aile. Cà c’est passé naturellement sans trop de difficultés. On tourne depuis pas mal de temps, du coup petit à petit on progresse mais on est supers contents d’être passé sur Bad Reputation. C’est une très bonne maison de disque. En plus, on connaissait et appréciait presque tous les groupes qui étaient dans cette écurie.

MI. Vous avez prévu de faire des dates en France prochainement ?
Pierre. On va essayer. Pour l’instant on est encore à la recherche d’un tourneur. C’est moi qui essaye de trouver des dates en ce moment. Mais d’ici septembre on va commencer à s’énerver au niveau des concerts.

MI. Pour qui aimerais-tu ouvrir si tu avais une baguette magique ?
Pierre. Ou là c’est difficile de répondre il y en a tellement. Je pense en premier lieu à OZZY OSBOURNE, mais aussi à PAPA ROACH et j’aimerais beaucoup jouer avec DEVIN TOWNSEND. Mais pour le rêve absolu, je dirai SLASH et OZZY, ça serait fantastique.

MI. Vous avez l’air de beaucoup apprécier les Special Guests. Sur Shoot Me vous avez débauché Steve Theado d’AMERICAN DOG !
Pierre. Oui, complètement. On a fait la première partie d’AMERICAN DOG et ils ont bien accroché à BLOODY MARY et en plus on a tout de suite sympathisé. Du coup on a gardé le contact avec eux. Quelques temps plus tard, je lui ai proposé de faire des pistes sur le morceau « Why Won’t You Love Me Anymore », je lui ai fait écouter et il a accroché immédiatement en me disant : Whao !!! C’est trop marrant. Ils sont très Rock’n’Roll, c’est des gars adorables. Il a enregistré ses parties de guitares aux Etats-Unis, il me les a envoyées et c’était dans la boite tout simplement. C’est un morceau où il fait toutes les parties de Bottleneck et aussi les solos.

MI. Et puis vous avez aussi invité Lex Koritni !
Pierre. Oui, Lex chante sur « Rock’n’Roll is our business ». C’est un peu la même histoire en fait, on a ouvert pour eux à Nice et Montbéliard et on a tout de suite sympathisé. Ils ont aimé ce que l’ont faisait et il a fait ses prises dans son studio personnel et me les a envoyées et voilà c’était terminé. Tu sais même si c’est des gens connus, si on sent qu’il n’y a pas d’affinité personnelle ou si quand tu le rencontres le mec tu t’aperçois que c’est un gros con, alors dans ce cas on laisse tomber. On ne fait pas de titre avec lui. Il faut qu’il y ait deux choses : que ce soit un musicien qu’on admire musicalement et aussi humainement et qu’il soit extraordinaire. C’est très important que c’est deux éléments soient réunis pour qu’on puisse réussir à faire quelque chose de sympa.

MI. Tu as déjà des idées d’invités pour le troisième ?
Pierre. Là on a joué il y a pas longtemps avec les CRUCIFIED BARBARA et on est tous fans de la voix de la chanteuse Mia, elle a vraiment une très belle voix. Donc on aimerait bien faire quelque chose avec elle. Après là, je ne parle que pour moi, on n’a jamais mis ça sur la table avec les autres mais il y a un groupe qui s’appelle GODSIZED et le guitariste Neil est vraiment excellent, on l’a rencontré il n’y a pas très longtemps à Nancy. Pareil, on a gardé le contact et ca me ferait bien marrer de l’avoir sur un titre pour faire un solo ou deux.

MI. Et le HELLFEST, vous seriez tenté ?
Pierre. Oui bien sûr, ça nous brancherait d’y jouer, c’est évident. Pour cette année, on s’y est pris un peu trop tard. On verra en 2013 si on a le poids pour jouer sur ces scènes là ou pas. C’est de la logistique très compliquée il ne faut pas oublier.

MI. Quel est ton avis sur la vague de reformation des groupes français issus des Eighties comme VULCAIN, ADX, SATAN JOKERS ou BLASPHEME ?
Pierre. Je n’ai jamais trop écouté toute cette génération issue des années 80, ma culture musicale vient plutôt des Etats-Unis. J’ai vécu pas mal d’années à Philadelphie. Du coup, c’est vrai que quand j’avais huit ans on entendait à la radio GUNS’N’ROSES ou encore NIRVANA des trucs comme ça. Donc quand je suis arrivé en France à l’age de douze ans je ne connaissais pas ces groupes et en 1990 ils faisaient déjà un peu partie du passé

MI. Ces années passées aux Etats-Unis ont t’elles eu une influence musicale importante sur toi ?
Pierre. En fait, j’étais vraiment petit donc je ne jouais pas d’un instrument. Mais ce qui est sur c’est qu’en terme d’éducation musicale, j’ai été formaté par le son US et surtout par la radio. Ca m’a donc donné une manière de composer plutôt internationale. Après, personnellement, ça m’a appris beaucoup de choses en termes d’ouverture d’esprit et de voyages. J’ai au moins le mérite de ne pas avoir un accent français quand je chante en anglais et c’est un bon avantage. On a une production internationale avec BLOODY MARY, le but c’est quand même de pouvoir évoluer au niveau mondial. Et c’est vrai que si on entend derrière le chant en anglais un accent à couper au couteau ça devient un peu délicat.

MI. Qu’est ce qui différencie la culture américaine de la française selon toi ?
Pierre. Aux Etats-Unis, on met en avant ce qui est bien alors qu’en France on a tendance à se fixer sur ce qui est mal. Du coup, c’est quelque chose que je trouve vraiment pénible. Ce que j’aime beaucoup aussi aux US c’est le fait qu’on soutienne les initiatives, ce qui n’est pas forcément le cas ici. Ils ont tendance à aider beaucoup plus les artistes à se développer. Malheureusement dans notre pays on n’a pas vraiment cet état d’esprit.

MI. Un petit mot sur les deux petits nouveaux ! [Rires]
Pierre. En deux ans et demi on a vu passer pas mal de monde au sein de BLOODY MARY mais là les deux juniors sont bien ancrés maintenant ! [Rires] C’est plutôt des anciens nouveaux maintenant... [Rires]

MI. Tu penses avoir trouvé la bonne osmose cette fois-ci ?
Pierre. Oh je ne sais pas … [Rires] Et je me pose encore la question ! [Rires] Non là, on a vraiment quelque chose de solide. On est très soudés autant humainement que musicalement. Et ça change beaucoup de choses que cela soit au niveau musical ou dans la vie de tous les jours. Bien évidemment aussi lorsque nous sommes sur la route c’est différent. C’est un point essentiel pour nous. A l’époque de la sortie de We Rock,You Suck, je ne sais pas si je serais venu avec le bassiste et le batteur pour une journée complète d’interviews. Là on est vraiment une bonne équipe et il n’y a pas de raison que cela s’arrête en si bon chemin. J’espère que ça va durer très longtemps.

MI. Et vous Paul et Michael vous vous sentez comment au sein de BLOODY MARY ?
Paul. Tout se passe très bien et j’espère que les choses vont bouger un petit peu.
Michael Micky Leon. On fait tout pour que cela fonctionne donc il n’y a pas de raison pour que cela ne marche pas.

MI. Merci beaucoup à tous les trois.
Pierre. Merci à toi et à bientôt.
Paul. Merci !
Michael. Merci beaucoup.


Ajouté :  Mercredi 31 Octobre 2012
Intervieweur :  The Veteran Outlaw
Lien en relation:  Bloody Mary Website
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