ENOCHIAN THEORY (uk) - Evolution: Creatio Ex Nihilio (2009)
Label : Anomalous Music Records
Sortie du Scud : 3 août 2009
Pays : France
Genre : Metal Progressif
Type : Album
Playtime : 13 Titres - 48 Mins
Pas toujours conquise par les conseils des autres, et entendez par « autres » des connaissances qui aiment la musique, des amis, etc… et bien souvent réticente à laisser quiconque briser mon tripe du moment, je me suis assagie il y a quelque temps déjà, après une découverte qui m’a tout simplement séduite. Ancrée sur mon canapé, c’est parfaitement détendue, mais intriguée que j’amorçais la lecture de Evolution : Creatio Ex Nihilio d’ENOCHIAN THEORY. Dès les premiers accords, j’ai su que j’allais devoir m’armer de patience pour en capter tous les effets. Une grande complexité se dessinait déjà sur les premières pistes pourtant si courtes. Elles contaient à elles seules maintes émotions.
C’est au cœur d’une grosse infrastructure qu’a bouillonné le génie des Britanniques et à la vue de l’épaisse fumée que chaque cheminée s’évertuent à répandre, il serait peu dire que le labeur dut être intensif. Une autre hypothèse pouvait être envisagée : le genre humain ne pouvait engendrer une telle musique, un alien alors ? Seul un esprit perturbé ou n’ayant pas la même vision des choses que nous autres simples mortels pouvait à ce point déstructurer les schémas classiques d’une composition. Tantôt un chant presque faux : « The Dimensioneless Monologue (ii) », tantôt une verve instrumentale de grande envergure à l’atmosphère Floydien.
Alors évidemment que je fus décontenancée avec « At Great Odds With … » puisqu’après un superbe chaos mettant le foutoir dans mes certitudes je devais, une fois n’est pas coutume, me réadapter aux offrandes des musiciens qui, nul doute là-dessus, se plaisent à chambouler les sereins. Je me trouvais au beau milieu d’un réel dilemme : finalement ils avaient peut-être donné l’illusion d’une originalité, ou était-ce un tremplin pour une nouvelle stupéfaction. Et bien oui, car même si elle n’en était pas moins jolie cette chanson elle ne bousculait pas, de toutes évidences, les clichés du prog. Mais ce qui suivit développait cette fois-ci un chant Death pour le moins étonnant dans le contexte : une épreuve démonstrative de la capacité technique de chaque musicien : « Apathia ».
A chaque piste d’une longueur correcte suivait un interlude étrange, comme une porte ouverte sur cette pensée désorganisée.
Alors je n’ai pas envie de tourner autour du pot, que les choses soient claires, cet album n’a rien, absolument rien d’un succès interplanétaire. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il est trop complexe et qu’il faut être un brin barré pour en humer toutes les nuances. Me considérant comme faisant partie de la catégorie précédemment citée, je ne puis que vous avouer tout de même m’être parfois ennuyée, mais surement parce qu’à un moment j’ai décroché. Une telle ineptie sera malgré tout excusable quand on écoute les yeux fermés des nappes de la trempe de « After The Movment ».
La nonchalance omniprésente également pourrait avoir un effet dévastateur, je ne pourrais donc le conseiller qu’à des téméraires en mal de plénitude.
Ajouté : Mardi 17 Avril 2012 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Enochian Theory Website Hits: 9018
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