THORNIUM (se) - Dominions Of The Eclipse (1995)
Label : Necromantic Gallery Productions
Sortie du Scud : 2012
Pays : Suède
Genre : Black Metal
Type : Album (Réédition)
Playtime : 14 Titres - 79 Mins
S’offrir le luxe de chroniquer la réédition d’une galette datant presque de mathusalem n’est pas aisé et surtout lorsqu’il s’agit d’une renaissance. Après seulement trois années d’activité (1993-1995), THORNIUM s’effondre dans l’ombre la plus totale, victime d’un désintérêt probablement. Certes, nombreux sont les groupes qui s’essaient au genre, bravant tous les codes qui s’y rattachent, oubliant même les origines de sa natalité. Erreur, grosse erreur, tout comme on ne porte pas de bas résille pour jardiner, on ne fait pas du Black pour inviter un enfant au sommeil. Il y a des aspects qu’il ne faut pas négliger et ça THORNIUM l’avait bien compris pourtant. Etait-ce un projet solo (au départ) pas assez murement réfléchi ? Toujours est-il que THORNIUM renaîtra quand même de ses cendres en 2007 encore poussé par le souffle court de Thypheus (chant).
Aujourd’hui ce n’est pas de cette résurrection que je souhaite parler, mais de la seule et dernière œuvre complète de leur première ère : Dominions Of The Eclipse. Cette dernière n’étant en aucun cas celle qui provoqua leur chute il aurait été dépourvu de sens de ne pas l’invoquer un minimum car tout opus trouve forcément sa place dans l’histoire d’un combo. Une chance lui a été donné d’être rééditée et c’est ce qui a mon sens lui redonne vie et la dépoussière véritablement. Voyons un peu ce que la bête avait dans le ventre pour faillir si aisément dans le rude combat de la concurrence.
Au premier abord elle paraît armée de toutes évidences et semble avoir les épaules pour tenir au front (14 titres pour un peu plus d’une heure de musique). Elle prenait donc une belle suite à la petite Démo de 1994 North Storms Of The Bestial Goatsign. Seulement voilà l’apparat est-il suffisant pour partir vainqueur ? J’en doute.
Inutile de démarrer la bataille sous une intro de tambour, mais passé une première piste bâclée et un peu dégueu en guise d’armure visant à effrayer l’adversaire on pouvait enfin jouir d’un Black plus peaufiné aux accents légèrement Doom sur les synthés dès la deuxième composition. C’est donc bien « Emperor Of The Carpathians » qui parera les rugissants de leur plus beaux atouts. Malheureusement pas assez robuste ou trop peu entraîné, le monstre s’inclinera rapidement sur une suite sans fin de morceau aux rythmiques identiques, à la double pédale abusive et utilisée à mauvais escients. Navrée de constater que chacune de leur arme ne révèle aucune surprise pouvant attaquer dans le dos l’ennemi le plus redoutable. THORNIUM se battra tout de même la tête haute et au bout de ses forces aussi limitées soit-elles.
Je suis au regret de ne pouvoir vous en dire davantage, mais ceux qui d’entre vous se risqueront à l’écoute de ce disque constateront que l’homogénéité qui règne fait également sa plus grande faiblesse. Si ces messieurs sont ressortis de terre espérons alors qu’ils vont enfin nous bousculer au lieu de nous laisser nous assoupir sur leur stèle tombale.
Ajouté : Jeudi 31 Mai 2012 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Thornium Website Hits: 7250
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