THORNIUM (se) - Fides Luciferius (2010)
Label : Soulseller Records
Sortie du Scud : 28 mai 2010
Pays : Suède
Genre : Black Metal
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 58 Mins
Si THORNIUM avait à une époque piqué au vif ma curiosité à tendance Black il avait également été une réelle déception à l’écoute de la réédition d’un album ayant disparu sans laisser la moindre trace.
Or c’est mal me connaître que de croire que j’en resterais là, on ne m’a pas surnommé la Berbère bretonne lors d’une escapade à mille lieux de leur contré froide pour rien, je suis têtue et en forte tête qui se respecte, je me suis accroché leur laissant tout de même le bénéfice du doute. Comme il est inapproprié de juger quelqu’un sur son apparence, il serait trop hâtif d’émettre une opinion sur un groupe aux vues d’une seule de ses œuvres.
Afin de poursuivre ma croisade au cœur de leur univers et essayant de mettre toutes les chances de leur côté, je décidais donc d’engloutir d’une traite leur dernier-né Fides Luciferius sortit le 28 Mai 2010. Avide d’une poussée d’adrénaline, l’amorce de l’album m’ouvrira l’appétit avec un « Mother Of Abominations » réunissant à lui seul les ingrédients qui manquaient cruellement dans leur première galette Dominions Of The Eclipse, une rythmique syncopée, une double pédale bien présente et non dominante ni même accablante, un chant justement dosé. Autant que faire se peut il leur fallait au moins faire aussi bien dans les pistes suivantes.
La lenteur exquise contenant une force indéniable est l’un des atouts maîtres de « Son Of The Dragon » parce qu’il est inutile en effet de pénétrer dans le vif du sujet avec fracas ce morceau hypnotisera par une cadence lancinante sans aucun autre artifice.
On peut parfois, même souvent se contenter de peu de chose pour être heureux cette œuvre (de la maturité ?) se chargera à mon sens de rassasier les amateurs d’ambiance funeste et de lourdeur domptée.
Chaque séquence est travaillée dans la mesure avec une absence d’en veux-tu en voilà qui coûte cher et plonge bien souvent un potentiel dans l’ignorance la plus totale.
« Qliphotic Raptures » par exemple déploie les instruments prudemment pour leur donner un à un le rôle qui leur sied le mieux.
Une ouverture digne d’un IMMORTAL c'est aussi de ça dont sont capables nos Suédois, mais la surprise réside dans le chant qui lui sera bien différent de celui de Olve Eikemo (aka Abbath) juste parlé atténuant la guitare crissant dans le lointain. J’avoue que même si elle aurait mérité davantage d’envergure cette composition mérite sa place de titre éponyme couronnant le disque le plus simplement du monde avec juste ce qu'il faut pour rebrousser le poil.
C'est carré, propre et bien exécuté, dépourvu d’une grande originalité, mais pas besoin d’en faire plus pour se délecter d’un bon Black.
Ne croyez-vous pas qu’il avait raison ce gros nounours dans le livre de la jungle lorsqu’il chantait : « il en faut peut pour être heureux vraiment très peu pour être heureux, il faut se satisfaire du nécessaire » ?
Ajouté : Mercredi 12 Septembre 2012 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Thornium Website Hits: 6570
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