JIMI JAMISON (usa) - Never Too Late (2012)
Label : Frontiers Records
Sortie du Scud : 2 novembre 2012
Pays : Etats-Unis
Genre : Hard Rock
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 51 Mins
Oui c’est vrai, j’aime l’AOR. Non, plus exactement, j’adore. Pourquoi ? Parce que c’est un style purement américain, que les français dédaignent, et dont ils parlent du bout des doigts, et vous savez pourquoi ? Par jalousie, parce qu’ils n’ont jamais su en faire.
C’est vrai, allez, citons la sempiternelle « Exception Culturelle ».
Au nom de laquelle on subventionne des artistes parfaitement chiants, qui couinent péniblement sur leur petite guitare des comptines à base de voisines, d’angines, de chats perdus et d’amours disparus par le trou de la serrure.
Et vous savez quoi ?
C’est de la merde.
Je n’échange pas une demie seconde de Richard Marx, de JOURNEY, de Reo Speedwagon, de Stan Bush, de Henry Lee Summer et tous les autres contre la discographie intégrale de ces ploucs. Go home ? Stay home !!!
Et le plus beau, c’est que j’ai encore une preuve de ce que j’avance entre les oreilles.
Allez, sérieux, vous seriez capables de me citer un seul artiste français ayant déjà brillé dans le Hard Rock mélodique ? Je veux dire, le vrai, celui qui est efficace, qui nous enchante par ses mélodies qui ressemblent à des génériques de séries télé (oui, c’est un compliment, et que celui qui n’a jamais fredonné celui de Growing Pains me jette le premier 45 tours. Ou tiens, celui de Full House… Vous savez, celui qui faisait « Second Time Around »…).
« Second Time Around »…C’était un titre de KING KOBRA je crois. Et un des meilleurs. Et justement, Jimi Jamison a lui chanté avec COBRA. Le monde des homonymes ou presque est bien petit. Mais c’est justement son album, très justement intitulé Never Too Late qui constitue ma preuve.
Jimi, si vous ne le connaissez pas, n’est pas vraiment un nouveau venu sur la scène du Hard Rock US racé et velouté. Il a donc comme je l’ai précisé chanté avec COBRA, mais aussi avec TARGET, et surtout, SURVIVOR. Pas vraiment le CV d’un musicien lambda. « Burning Heart » sur la BO de Rocky IV, ça vous parle ? Et bien c’était lui.
Et justement, son nouvel album est dans la plus droite lignée de l’optique la plus Hard de SURVIVOR. Onze titres, remplis à ras bord de mélodies, de rythme, d’émotion, et survolées par un chanteur au sommet de son art. Car Jimi a compris qu’on pouvait être agressif sans négliger l’apport mélodique. D’où un équilibre rare qui aboutit à onze perles sur un collier d’argent fait main. Mieux. Du cousu main.
Par bien des aspects, Never Too Late se rapproche d’un Revelation de JOURNEY, le grand frère, celui qui a quasiment tout inventé avec BOSTON et REO. Même sens du refrain accrocheur, même voix puissante, chaude et séduisante, même amour des guitares aiguisées ne cachant pas une pauvreté de composition mais jouant bien leur rôle de catalyseur…Et les points de comparaison de s’arrêteraient pas là…
Vous qui avez une fausse image de l’AOR, écoutez cet album, et prenez en pleine face la triplette d’ouverture, brillante comme le capot d’une Lamborghini, puissante comme son moteur, et filant à la même vitesse. Qui oserait encore dire qu’il ne s’agit pas de Hard Rock, et du meilleur ? Qu’il soit up tempo, mid tempo, le Hard offert sur un plateau par Jimi est royal, fin, et mérite les bravos.
« Bullet In The Gun », c’est le meilleur de la scène US. Nerveux, enthousiasmant, contagieux. Et ça suffit. Même chose pour « Street Survivor ». En deux brûlots, Jami résume à lui tout seul ce que cette musique à de meilleur à proposer.
Des ballades ? Bien sur. Entre l’aérienne « The Air That I Breathe » et la lacrymale « Heaven Call Your Name », les âmes sensibles seront comblées. C’est une fois de plus parfait, et le tout, sans être emphatique ou mielleux. Avec en prime, des soli de toute beauté que le grand Neal Schon n’aurait pas reniés.
Et le pire (ou le meilleur, c’est selon !), c’est que cet album n’est pas qu’un leurre. Vous n’y trouverez pas qu’un ou deux tubes entourés de fillers uniquement destinés à remplir les blancs. Car de « Everybody’s Got A Broken Heart » et son piano d’ouverture faussement doucereux jusqu’à « Walk On (Wildest Dreams) », tout est bon, carré, réfléchi, et d’une efficacité optimale. Je vous l’ai dit. Un bijou.
Alors… Après avoir écouté Never Too Late, je me dis que finalement, ceux qui boudent cette musique sont les plus gros perdants. Parce qu’elle a tant à offrir. Elle est comme un été, brûlant, épique, qui vous ramène au doux temps des vacances en équipe, lorsqu’on croyait encore que le monde allait nous appartenir.
Le monde m’appartient ce soir. J’emmerde la réalité, j’emmerde les grincheux.
Parce que pendant une petite heure, j’ai été heureux.
Ajouté : Vendredi 12 Octobre 2012 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Jimi Jamison Website Hits: 7614
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