Annoncé comme le “meilleur album de DOKKEN de ces 10 dernières années”, cette accroche ne pourra impressionner que les néophytes. Les connaisseurs, eux, savent que ça ne pouvait pas être bien pire !
L’irascible Don Dokken aura donc fini par fatiguer tous ses guitaristes : George Lynch, Reb Beach et John Norum, ainsi que le bassiste originel : Jeff Pilson. Mais le plus dramatique, c’est qu’il a réussi à lasser les fans qui, dans les années 80, étaient légions.
Ce “Hell To Pay” commençait pourtant bien avec un mid-tempo mou mais bien fait “The Last Goodbye” et surtout avec le puissant “Don’t Bring Me Down” digne de la grande époque de Back For The Attack. Hélas, bien vite l’album s’essouffle et a du mal à trouver son rythme. On a le sentiment que les chansons ont été pensée afin d’être jouées en version acoustique. Ironie du sort, après “Prozac Nation”, on a une ballade soporifique ; quel déconneur, ce Don !
Vous l’aurez compris nous sommes loin (très loin) de la grande époque du groupe, mais il est vrai que c’est beaucoup mieux que le dramatique “Dysfunctional”. On remarquera que le nouveau gratteux, John Devin, a le bon goût de respecter l’esprit de ses prédécesseurs. Par conséquent les problèmes relatifs à un énième changement de line-up ne se font pas sentir. Les parties de guitares de “Can You See” ressemblent terriblement au travail de George Lynch sur l’album LYNCH/PILSON (qui est bien meilleur).
Hell To Pay n’est pas un mauvais album, sa production est remarquable, on y trouve de bons titres et l’écoute est agréable. Mais il est impossible de le comparer aux grandes œuvres du groupe. Et, quoi qu’il en soit, DOKKEN aura du mal à s’imposer dans un genre qui foisonne de groupes dont beaucoup sont devenus meilleurs.