Mon propos n’est pas de vous parler de « Heavy Duty » titre de JUDAS PRIEST, ni d’une nouveauté car je vais revenir sur le premier album de HEAVY DUTY qui est sorti au mois d’avril 2010. Le fait d’évoquer cet album vous amènera, je n’en doute pas, à témoigner de l’intérêt à son successeur Second Coming qui est disponible depuis le 22/10/2012 et qui vous fera l’effet d’une tornade franchissant la ligne continue.

Si vous tombez sur ce groupe pour la première fois, sachez que HEAVY DUTY, né en 2008, est le fruit d’une longue amitié entre Alain, ex. guitariste de RESPECT, et de Chris, ex. batteur de SWEET LIPS. Ils sont originaires de Toulon. Depuis, ils ne sont jamais tombés en rade. Ils ont rapidement pris le large avec la chanteuse Michaëlle, et Vincent à la basse. L’histoire ne dit pas qui a ramé le plus. Ils sont rentrés au port en mai 2009 pour travailler à leur album What We’ve Been Through.

Je suis tombé sur cet album avec un léger retard à l’allumage grâce à leur visuel sur la pochette qui est une parfaite métaphore de l’actuelle période merdico socialo-politico-économique.
En la voyant, je me suis dit : « quand va-t-on voir le bout du tunnel ? ».

Côté musique, le 1er titre « Protective Son » nous permet de découvrir le chant féminin de Michaëlle, pas le genre de chanteuse lyrique portée par une voix aérienne à snober, du haut de sa stratosphère, les besogneux gratteux.
Michaëlle a une voix qui fait corps avec les accords. Elle est en phase avec le mid-tempo pesant qui se dégage de l’album.

Ceux qui aiment un mix mettant en avant la rythmique et la batterie en particulier, trouveront là matière à être satisfaits. Les fûts et les cymbales introduisent le titre « Aftertaste » et appuie fortement l’intro de « Symbiosis ».

Alain, à la guitare, nous gratifie de soli toujours bien placés déclinant les différents volets des arrangements qui permettent d’identifier les différents titres et de donner une signature reconnaissable aux compositions de HEAVY DUTY. Une illustration entre autres dans « Symbiosis ». Belle gageure pour un premier album.

Riffs et intro torturés dans des morceaux comme « Bloody Mary », « Ashamed » avec parfois une ligne mélodique bien soulignée par le chant féminin.

Une ligne pesante, un son authentique, riffs répétitifs font que l’album est émaillé parfois de Stoner.

A savourer cette galette, vous aurez peut être comme moi un arrière goût qui vous invitera à réécouter le titre « Aftertaste » qui nous offre une alternance de rythmes.

« Get Drunk » est plus dispensable, et n’apporte pas d’originalité particulière. Une baisse d’attention relayée avec « Sowing The Seeds ». L’espoir renaît avec les premières lueurs du bout du tunnel, l’heure de la délivrance approche avec « Delivery », morceau aux ingrédients plus variés, chant plus harmonieux, une guitare au solo plaintif. « Meaningless » vient en écho à ce morceau.

Je ne sais pas si après ça je vous ai mis en appétit pour découvrir Second Coming le successeur de cet album. Sachez toutefois que HEAVY DUTY a sérieusement revu sa carte et que les plats qui vous seront proposés ne manqueront pas d’être relevés. Force est de constater que deux ans après What we’ve Been Through, le soufflé n’est pas retombé.