CEPHEE LYRA (FRA) - A Sinner's Loneliness (2010)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : 31 décembre 2010
Pays : France
Genre : Metal progressif
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 50 Mins
Je sais qu'ils sont nombreux, les fans de cinéma, à perdre leur temps sur notre webzine. Si vous en êtes, ne quittez pas cette page, il se pourrait que CEPHEE LYRA s'adresse directement à vous. L'histoire de ce quatuor remonte au mois d'avril 2005, quand Sylvain Claux (guitare) et Maud Hent (chant) fondent le projet en se basant sur un jeu de constellations. Dès lors, tout s'enchaîne, à commencer par les musiciens qui vont et viennent au rythme des saisons. Ce n'est qu'en avril 2008 que le line-up se stabilise autour des arrivées de Stéphane Albanèse (claviers) et d'Aurélien Vissio (basse), ce premier quittant le groupe deux ans après son arrivée, non sans avoir contribué à la sortie remarquée de l'EP Dawn Of Revelation en mars 2009. CEPHEE LYRA fera alors le choix de continuer sous la forme d'un quatuor, rejoint à la batterie par Hector Lugaz, et ne quittera plus jamais cette ossature solide. Quand on connaît la poisse qu'ont certaines formations pour former un projet stable, on ne peut que se réjouir de savoir qu'en 2013, ces quatre là font toujours partie de la même aventure.
Ce qui renforce encore plus le sentiment qu'on avait à l'issue de l'écoute d'A Sinner's Loneliness, un premier full-lenght sorti au dernier jour de l'an 2010 et dont le concept s'articule autour de trois des sept péchés capitaux : la colère, l'orgueil et l'envie. C'est d'ailleurs un merveilleux symbole que de commencer l'album en revisitant le "Dies Irae" de Verdi, l'un des requiems les plus violents jamais écrit. On identifie rapidement la personnalité de CEPHEE LYRA qui s'axe autour d'orchestrations monumentales, d'épopées progressives et d'une cantatrice au registre soprano juste parfait pour performer son Metal sympho-pouêt-pouêt. C'est loin d'être ma tasse de thé, mais ça prend quand même, pour la simple et bonne raison que cet opus est musical, et que n'importe quelle musicalité me touche, au contraire d'œuvres bruitistes et extravagantes. La beauté, la poésie, le romantisme, la pureté est à l'honneur de ces quelques compositions qui décomposent A Sinner's Loneliness en trois chapitres bien distincts. La colère est logiquement représentée par ces créations vivaces, par forcément violentes mais suffisamment alertes pour ne pas verser dans la niaiserie ni dans le cliché. L'orgueil est matérialisé par des travaux plus progressifs, plus aléatoires rythmiquement comme en atteste l'incertaine "Lost In A Controversial Mind". Enfin, l'envie se traduit par trois morceaux épiques, techniques ("The Myth") et franchement rafraichissants en fin d'album. Il y a dans cet album une sensation d'homogénéité globale (certains loueront la cohésion du concept) mouchetée d'aspérités, quelles soient du domaine de la musique classique, de la musique folk, du jazz, du néo-classique ou du symphonique. CEPHEE LYRA est donc totalement impliqué dans ce registre progressif, avec des chansons à rallonge qui témoignent d'un univers soigneusement conçu, digne d'une bande-originale, d'où le rapport introductif avec le septième art. Ce n'est pas un coup de cœur, ce n'est pas un grand disque mais c'est crédible, quoiqu'un peu faiblard et pleurnichard, mais c'est pour chipoter.
Ce ne seront pas ces Chambériens qui me pousseront à me faire tatouer une licorne sur l'omoplate ou un dreamcatcher autour du nombril mais ce premier opus a au moins le mérite d'être un peu moins chiant que les autres et c'est déjà pas mal pour entamer un début de réconciliation avec le Metal progressif. Et puis franchement, rien que pour le talent vocal de Maud et pour son joli faciès, je serais prêt à me le repasser. Mais juste une fois.
Ajouté : Samedi 16 Novembre 2013 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Cephee Lyra Website Hits: 8956
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