Autres Groupes Présents au concert : UBIK, PITBULLS IN THE NURSERY, PSORIASIS, KORUM
Date du Concert : Samedi 22 mai 2004
Lieu du Concert : La petite Loco (Paris, France)
Crédit Photos : Didi

Au bout d’un mois passé sans concert, c’est avec un entrain certain que je prend la direction de la Loco, dont le désormais familier sous-sol – que pour ma part je découvre seulement aujourd’hui - va accueillir une prometteuse affiche parisienne de Metal extrême, avec notamment en dessert Korum et sa toute nouvelle formation ! Le public ne s’est pas présenté en masse malgré le peu de concerts Metal intéressants programmés ces derniers temps, mais c’est vrai qu’en plein milieu du pont de l’Ascension, on ne pouvait peut-être pas s’attendre à ce que la Loco fasse le plein…

Le premier groupe de la soirée se nomme UBIK et c’est bien la première fois que j’en entend parler. Je présume donc que ce concert marque ses débuts scéniques. Le style présenté est un Brutal Death conventionnel et dénué de surprises. L’interprétation est relativement correcte mais peu de passages vont vraiment m’accrocher dans l’ensemble, sans pour autant que j’aie trouvé leur prestation désagréable. Il faut dire qu’ils ne sont pas aidés par le son, très crade pour les guitares, qui nous aura peut-être privé de quelques intéressantes subtilités… A noter un chanteur à la voix on ne peut plus grasse et dégoulinante ! (6/10)

La qualité du son va être toute autre – comprendre absolument irréprochable - dès le groupe suivant, les maintenant unanimement reconnus PITBULLS IN THE NURSERY, PITN pour les intimes ! C’est donc une nouvelle fois l’occasion d’apprécier le Death Core complexe et efficace pratiqué par ces Yvelinois décidément jamais à court d’idées, comme va nous le prouver une toute nouvelle compo (« In The Mind ») jouée pour la première fois ce soir : longue et comme à l’accoutumée riche en surprises, il faudra sans doute la ré-écouter plusieurs fois pour l’assimiler comme il se doit ! Pour le reste, PITN nous a interprété l’intégralité de son répertoire, à savoir ses six autres compositions et sa fameuse reprise de Death « Flattening Of Emotions ». Le son étant comme je le disais excellent, on a pu véritablement apprécier l’interprétation sans faute du groupe, un vrai régal pour les oreilles donc, et un entraînement musclé pour les cervicales ! (9/10)

Pour varier un peu les plaisirs et se reposer un peu les méninges, place à de la grosse boucherie maintenant, avec les chirurgiens fous de PSORIASIS ! Au programme, un set d’une redoutable efficacité, exécuté de mains de maître par des musiciens impressionnants de dextérité et de précision (même si on a l’impression que le batteur a tendance à fatiguer sur certains passages). La résultat est donc ultra brutal, et on apprécie en plus l’humour des musiciens entre les morceaux qui ne se font pas prier pour expliciter les sujets des morceaux à un public assoiffé de sang ! (8/10)

Voici enfin l’heure d’un groupe très attendu pour certains, à savoir KORUM, qui donne enfin son premier concert depuis le bouleversement du line-up. Vu le niveau d’exception des deux musiciens qui ont quitté le navire en janvier dernier, autant dire que ce n’était pas à la portée des premiers venus de prendre le relais ! Eh bien, rassurez-vous fans de Korum : le groupe a encore déniché deux perles rares et avec ce nouveau line-up a plus que jamais les moyens de se hisser au niveau des meilleurs groupes extrêmes actuels ! A la guitare, Florent est un monstre de technique, d’une facilité déconcertante (il est d’ailleurs tellement stoïque sur scène que c’est limite si on n’a pas l’impression qu’il se fait chier pendant qu’il joue). Je ne dirais pas qu’il surpasse le niveau de Nico (son prédécesseur), mais simplement qu’il a un jeu et un son différents : plus lisse, moins agressif… plus franchement axé technique en fait. Quant au nouveau batteur, Tarik, il n’est tout simplement pas humain !!! Sa technique, sa précision, sa puissance et son attitude captent désormais toute l’attention de l’auditeur : un vrai spectacle à lui tout seul. Korum a donc trouvé en son nouveau batteur un véritable moteur, et jamais le groupe n’a paru aussi carré sur scène, ce qui promet pour la suite. Il va tout de même falloir s’habituer aux remaniements radicaux subis par certaines des compositions, notamment celles du premier album (« Shivering », « Follow », « Time Has Come »). Les réarrangements sont nombreux et intéressants, on note que le côté hard-core cède plus que jamais la place à un Death très technique – je vous rassure, Olivier au chant est toujours aussi furieux !!! – et à ce titre, on sent que les nouveaux musiciens ont su rapidement apporter leur touche personnelle. J’avoue avoir été déconcerté sur de nombreux passages... C’est en tout cas une démonstration impressionnante à laquelle nous avons assisté et tout cela est de très bonne augure pour le Fury Fest à venir ! (9/10)

Et ce fut donc une soirée Metal totalement réjouissante, qui s’est terminée à une heure on ne peut plus raisonnable puisque bien avant 22h. La saison des concerts ne pouvait mieux reprendre !!!